Côte d’Ivoire : Le Groupe De La Banque Mondiale Appuie Le Renforcement Des Systèmes De Santé Et De Préparation à La Lutte Contre Ebola‏

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WASHINGTON, 25 novembre 2014 – Les administrateurs du Groupe de la Banque mondiale ont approuvé aujourd’hui un crédit de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 70 millions de dollars pour aider la Côte d’Ivoire à améliorer le déploiement et la qualité des services de santé dans certaines régions du pays, en particulier les services de santé maternelle, infantile et juvénile et les services de nutrition.

Le financement accordé aujourd’hui appuie le projet de renforcement des systèmes de santé et de préparation à la lutte contre Ebola, et une partie des ressources accordées (10,0 millions de dollars) doit promouvoir la prise d’initiatives, par la Côte d’Ivoire, pour prévenir la propagation du virus Ebola

Le système sanitaire du pays a beaucoup souffert des récentes crises politiques et sociales. Durant la période 2002-2010, la plupart des centres de santé ont fermé dans le centre et dans le nord du pays (soit plus de 52 % des centres de santé à l’échelle nationale), et seules les formations sanitaires des organisations non gouvernementales (ONG) sont restées ouvertes. À la suite de la crise électorale de 2011-2012, tous les centres de santé de la partie occidentale du pays et de la ville d’Abidjan (communes de Yopougon et d’Abobo) ont fermé. De nombreux hôpitaux et centres de santé ont été pillés sur l’ensemble du territoire, et ils restent en très mauvais état. « Le système de santé ivoirien a particulièrement souffert durant les 10 années de crise et d’instabilité. Les investissements dans ce secteur ont été lents et insuffisants. Il est donc devenu plus difficile d’obtenir accès aux services de santé dont la qualité a, de surcroît, baissé. Ce projet viendra compléter les efforts actuellement déployés par la Côte d’Ivoire pour relever ces défis » explique Ousmane Diagana, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée.

Les flambées de maladie à virus Ebola observées dans les pays voisins du Libéria, de la Guinée et de la Sierra Leone au cours des derniers mois sont extrêmement préoccupantes, d’autant plus que la Côte d’Ivoire partage une frontière de plus de 1300 km avec la Guinée et le Libéria, et que l’épicentre de l’épidémie se trouve dans l’est de ces pays – à proximité de la frontière ouest de la Côte d’Ivoire.

« Le plan d’intervention adopté par la Côte d’Ivoire pour lutter contre Ebola fonctionne jusqu’à présent de manière efficace, puisqu’aucun cas n’a encore été enregistré. Il reste toutefois essentiel de maintenir l’appui à la Côte d’Ivoire pour aider cette dernière à mener une riposte efficace, si nécessaire » explique M. Diagana.

Selon Dominic S. Haazen, spécialiste principal de la politique de santé et chef de l’équipe du projet : « outre qu’il apporte des financements qui doivent être consacrés à l’amélioration du système de préparation à la lutte contre Ebola, le projet s’attaque à un certain nombre d’obstacles à une utilisation efficace des services de santé dans le pays, qui ont trait à l’accès à ces services, à leur disponibilité, et à la mesure dont la population les accepte et ont les moyens de les payer. Des interventions différentes seront menées en vue de surmonter chacun de ces obstacles, qui se renforceront mutuellement ».

Le projet bénéficiera à tous ceux qui seront couverts par le programme du financement basé sur la performance (FBP) ou par la couverture maladie universelle (CMU) mise en place par la Côte d’Ivoire. Le programme FBP devrait aider environ 2,5 millions de personnes, en particulier des femmes et des enfants. Les interventions menées dans le cadre de la CMU aideront, selon les estimations, 200 000 personnes pauvres qui, grâce à cette dernière, bénéficient d’une assurance médicale gratuite.

La population ivoirienne toute entière profitera des activités de préparation à la lutte contre Ebola, bien que l’on espère que la Côte d’Ivoire n’enregistrera, au pire, que quelques cas.

Les autorités ivoiriennes ont formulé une Politique nationale de santé accompagnée d’un Plan national de développement sanitaire (PNDS) couvrant la période de quatre ans 2012-2015. Cette politique a principalement pour objet de garantir l’accès à des soins de santé de qualité à tous les citoyens, en particulier les plus vulnérables.

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique

Banque Mondiale

 

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