Le FPI N’a De Cesse De Crier à L’insécurité Sous Ouattara : Pourtant Ses Cadres Entrent En Cascades Et Par Dizaines

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Peut-on les compter, les militants et cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI) qui ont rejoint le pays après le 11 avril 2011, date de leur fuite. Certains sont arrivés par la grande porte et d’autres, sur la pointe des pieds. Le point commun est qu’ils sont rentrés au pays. Pourtant, les animateurs locaux du parti à la rose n’ont de cesse de crier à qui veut les entendre, que leur sécurité n’est pas assurée sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara. Paradoxe des paradoxes. Ceux qui sont sur place, continuent de se la couler douce, organisent des meetings, enseignent à l’université, font des footings et des emplettes partout où ils le désirent. Pourtant, ce sont ces mêmes qui crient sur tous les toits, qu’ils sont menacés à longueur de journée, décourageant les prétendants au retour au pays natal. Las d’entendre les mêmes refrains, certains cadres ont pris leur courage à deux mains pour tenter l’aventure du ‘’retour au pays natal’’.

Ils entrent et le ciel de la Côte d’Ivoire ne s’abat pas sur leur tête

Les derniers en dates et non des moindres, sont entre autres, Hubert Oulaye, Odette Sauyet et Assoa Adou qui ont regagné la Côte d’Ivoire lundi 24 novembre dernier avec d’autres cadres de l’ancien régime, mettant ainsi fin à un exil de quatre ans au Ghana. Ils ont même été accueillis à la frontière ivoiro-ghanéenne par une délégation du Front populaire ivoirien (FPI) avant de regagner Abidjan. Malgré l’insécurité dans laquelle se trouve ce parti sous Ouattara, selon leurs propres dires. Paradoxe et encore paradoxe. Un autre cadre du FPI, Michel Guédé Zadi, ancien Directeur de l’hôtel Ivoire, a aussi mis fin à son exil le même lundi. Hubert Oulaye a été Ministres en charge de la Fonction Publique et de l’Emploi de 2007 à 2010. Présidente du Conseil d’Administration du groupe La Refondation, éditeur de Notre Voie (journal pro-Gbagbo), Odette Sauyet a été Ministre avant les accords de Marcoussis, janvier 2003. Ancien Ministre des Eaux et Forêts, Assoa Adou dirigeait la coalition des cadres du FPI en exil. Le trio ci-dessus nommé, fait suite à l’arrivée récente et inattendue en Côte d’Ivoire, des Williams Attébi, (le garçon aux côtés de Mme Gbagbo), Nadaud Clément, Lia Bi Douayoua, Hervé Siaba et autres dont Benjamin Atsé. Des sources annoncent l’arrivée dans les tous prochains jours, d’autres personnalités du FPI.

Le pays sous Ouattara est-il subitement devenu sécurisé pour les refondateurs ?

Le constat est que ces retours ont lieu au moment où le FPI s’apprête à organiser son 4ème  congrès,  du 11 au 14 décembre à Abidjan. Congrès qui se tiendra dans un contexte surchauffé où s’affronteront l’actuel Président du parti à la rose, Pascal Affi N’Guessan, et son mentor, l’ancien Président Laurent Gbagbo, les deux candidats officiels à la présidence du FPI. Il est bon de rappeler qu’ils ont été Ministres, conseillers spéciaux de Laurent Gbagbo, PCA, DG et autres cadres sous la Refondation. Tous avaient quitté la Côte d’Ivoire après l’arrestation de leur mentor, le 11 avril 2011. Un à un ou parfois en groupes, ils ont décidé de rejoindre le pays. Pour beaucoup d’exilés, la libération du Président du FPI, Pascal Affi N’guessan et d’autres cadres du parti en août 2013, a été un détonateur. Gbamnan Djidan Félicien, l’ancien maire de Yopougon, bastion du FPI,  avait quitté Abidan le 29 mars, juste avant l’entrée des Forces Nouvelles dans Abidjan. Rentré en juin 2011, il est l’un des premiers membres importants du parti de Laurent Gbagbo à être rentré d’exil. Sa décision avait été contestée par son parti. « La veille de mon retour, des membres du FPI ont tenté de me persuader de rester en exil, argumentant que c’était trop dangereux en Côte d’Ivoire. On m’a accusé de m’être allié au pouvoir, d’être conseiller à la présidence. On n’a pas fait le bilan de nos erreurs et de nos faiblesses. Personnes ne veut reconnaître que nous avons des responsabilités dans ce qui est arrivé à notre pays », confiait-il. C’est ainsi qu’Anne Gnahouret, Ministre en charge de la Solidarité, de la Reconstruction et de la Cohésion sociale rentre en décembre 2013. Elle avait fui au Ghana, mais deux ans plus tard, l’ancienne diplomate mettait fin à son exil. « J’ai considéré que je serai en sécurité en Côte d’Ivoire. Les difficultés financières, la libération des cadres du FPI ont également pesées », confiait-elle aussi. Le 17 janvier 2014, c’était Marcel Gossio, puissant DG du PAA qui faisait son entrée. Retour au pays qui avait suscité beaucoup de commentaires. Le FPI est allé loin en l’accusant d’être acheté par le parti au pouvoir. Tant son arrivée sonnait le glas de leur lugubre entreprise consistant à présenter le pays comme ‘’infréquentable’’ pour les militants du FPI. A sa suite, rentrait Voho Sahi, le 14 février 2014. Ephémère Ministre de la Culture du gouvernement de Gilbert Marie N’gbo Aké. Il avait fui Abidjan sur une pirogue par la lagune et rejoint Grand-Bassam et ensuite gagné le Ghana grâce à l’aide d’un ami, puis au Togo. Alain Dogou, alors Ministre la Défense de Gbagbo avait quitté Abidjan pour le Ghana, le 12 avril 2011. Ensuite le Togo où il séjournera jusqu’en juin 2012, date de l’arrestation à Lomé de Lida Kouassi. Dogou décide alors de retourner au Ghana. « J’ai eu très rapidement envie de rentrer. En exil, on a peur de son ombre, on se cache dès qu’une voiture avec une plaque ivoirienne passe », confiera-t-il. Il rentre donc le 26 janvier 2014. Malgré tous ces retours ‘’sécurisés’’, où se situe donc le problème du FPI avec le pouvoir Ouattara, avec la population ivoirienne à qui, il doit rendre des comptes ? Il est temps que ce parti arrête ses mensonges afin de faire face aux réalités quotidiennes.

Khalil Ben Sory

Lementor.net

 

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