Henri Konan Bédié, de Daoukro à Abidjan

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L’inauguration  du 3ème pont d’Abidjan a été une nouvelle occasion pour prendre la pleine mesure  de la qualité du tandem Bédié-Ouattara. Le peuple ivoirien a vécu avec satisfaction ces moments d’exaltation de la fraternité, de l’unité et du développement. Personne n’oubliera cet instant de « Post scriptum » avec un contenu plus que jamais révélateur de la détermination du président Henri Konan Bédié de mouiller le maillot pour le renouvellement du bail présidentiel à son jeune frère Alassane Ouattara.  Un court message annexe ajouté à la fin de son allocution. Une phrase simple qui se veut le témoignage de l’œuvre accomplie, la reconnaissance des prouesses réalisées : «  cet ouvrage vaut à lui seul deux mandats pour son réalisateur ». Le leader du Parti démocratique de côte d’ivoire (Pdci) réaffirme ainsi son adhésion à la candidature de l’’actuel locataire du palais présidentiel. Les deux hommes d’Etat sont totalement en phase sur la nécessité de consolider les bases de leur union et de poursuivre ensemble l’œuvre de reconstruction entamée en vue d’une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020.  

Alassane Ouattara consolide davantage ses chances de succès. Certains cadres du Pdci ont certes pris récemment quelques libertés de ton et d’action en annonçant qu’ils souhaitent être le porte flambeau du parti cinquantenaire à la présidentielle 2015.  Mais le constat est là : Bédié respecte sa parole et met tout en œuvre pour que le Pdci soutienne dès le premier tour Alassane Ouattara. C’est donc un nouveau coup de massue porté aux adeptes de la candidature multiple et multiforme au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp. Cette harmonieuse complicité qui règne entre Bédié et Ouattara autorise des simulations statistiques optimistes. Nous avons donc toutes les raisons de croire que le Rhdp n’est pas une alliance de circonstance. Cette coalition a encore de beaux jours devant elle. En dépit des frictions inhérentes à tout regroupement politique,

Quelle Côte d’Ivoire voulons-nous léguer aux générations futures ? Quelle famille houphouétiste voulons-nous bâtir ? Est-ce un rassemblement opportuniste, dicté par la ruse et la diversion ?  Une alliance sans saveur ? Assurément pas. Bédié l’a si bien compris, et conformément à sa vision, il se dote de la provision nécessaire à l’aboutissement de son rêve d’unification. A travers son choix mémorable et renouvelé, il donne la preuve incontestable qu’il est un homme de vision et de provision pour une Côte d’Ivoire, havre de paix et de prospérité partagée. Puissions-nous comprendre que cette historique décision est chargée de défis d’émergence.  Comme nous l’avions écrit auparavant, Henri Konan Bédié est un grand homme d’Etat capable, bien avant tout le monde, de sentir la direction du vent et d’élaborer un bulletin météo politique, dont les prévisions sont rarement démenties. Il est incontestablement un visionnaire. Et c’est à juste titre que les affres de l’isolement n’ont pas été son partage suite à l’appel à la réélection du président Alassane Ouattara. Le président du Pdci offre ainsi à la Côte d’Ivoire les chances de sortir définitivement de la logique de l’impasse. Ni les chants des divisionnistes ni les agitations de détracteurs ne peuvent désenfler la volonté de l’homme de conduire la barque Ivoire à bon port, en synergie intelligente avec le président Alassane Ouattara. Ni l’émoi entretenu par certains barons du Pdci, ni le haro d’une poignée de militants contre cette décision ne peuvent venir à bout de la détermination du sphinx de Daoukro à écrire une nouvelle page de l’unité des enfants d’Houphouet Boigny.

L’ascension de certains caciques du Pdci leur donne assurément des idées et enfle leur appétit politique. Leur fabuleux parcours professionnel et politique est un élément de motivation. La perspective de 2015 fait monter en eux l’ambition présidentielle et des projets les plus fous. L’avenir leur tend les bras, mais ils devront, dans le contexte politique actuel, se rendre tous à l’évidence qu’ils ne pourront pas conquérir le fauteuil présidentiel sans Bédié et Ouattara. Face à leur destin, ils voient certes se profiler l’énorme défi des choix politiques. Mais leur attitude définira leur image. Un faux pas les mettra sur béquilles.

Par le Dr ALEXIS GEORGES KOUNOUHO

georexk@gmail.com

 

 

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