Ouattara Ou La Marque Des Géants…

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« Quand un homme marche il laisse des traces… ». La phrase prononcée de façon désinvolte dans des circonstances particulières avait fait sourire plus d’un. Le concerné lui-même se fendant d’un ricanement sourd qui en disait long sur la connotation sarcastique de ces propos. Mais pour avoir été dévoyé, l’énoncé n’en garde pas moins toute sa part de vérité. En effet tout homme laisse des traces dans son sillage qui témoignent de son passage sur terre. Et c’est le jugement de l’histoire qui détermine la portée de ces marques et confère à son auteur une place particulière dans la postérité. Car tous les hommes ne laissent pas les mêmes traces. Beaucoup finissent au périmètre des anonymes. D’autres signent leur passage en lettres de feu et de sang. Mais les grandes œuvres parlent d’elles mêmes. Elles sont intemporelles, universelles et font de leurs auteurs les hôtes privilégiés du rayon des immortels : le panthéon…..

A n’en point douter, l’empreinte laissée par le PR Ouattara en ce jour de décembre 2014 fait partie de celles là. La marque des géants. Une œuvre monumentale qui scelle à jamais un pacte de fidélité entre le peuple et son dirigeant. Les mauvaises langues ont beau jeu d’ergoter sur la paternité du projet, son financement, son opportunité, le péage…etc… Mais la majesté d’une telle œuvre est de celles qui l’emportent sur toutes formes de considérations. Son gigantisme et son aura sont saisissants et transcendent les clivages habituels. A moins bien sûr d’être l’archétype de la mauvaise foi caractérisée ou du grincheux éternel insatisfait. 
La paternité d’une œuvre appartient à celui qui la réalise. Le dire ce n’est pas nier les mérites du président Bédié qui en est le concepteur. C’est tout simplement rendre à César ce qui appartient à César. La polémique n’a d’ailleurs jamais franchi le cercle des négateurs patentés, ces inaltérables ronchonneurs qui tirent une jouissance particulière dans les vaines disputes. Eux et tous ceux de leur engeance s’escriment depuis des mois à faire de leur champion le père d’un projet dont il aurait bouclé le financement dans son imagination. Ces médiocres ont remis au goût du jour les fables burlesques servies à foison pendant une décennie aux candidats à l’abrutissement. « Gbagbo aurait été attaqué parce qu’il avait en projet de confier la construction de ce pont aux chinois. Ces derniers devaient le réaliser en un temps record pour une bouchée de pain… l’argent était déjà disponible. La France sentant son économie menacée a donc décidé de passer à l’action…etc… ». Doit-on s’attarder sur ces niaiseries bourratives pour dadais ? Le PR Ouattara n’a eu besoin que de deux ans et demi pour sortir cette œuvre des eaux et relier les deux berges de la lagune. Là où Séplou et sa cohorte de charlatans nous ont servi 10 ans de bavardages creux. Ces incorrigibles bêcheurs devraient s’inspirer de son humilité. Lui qui loin de tirer la couverture sur lui a rendu un hommage appuyé à son aîné, poussant la reconnaissance jusqu’à baptiser cet ouvrage à son nom. Pouvait-on attendre pareille considération de Koudou ? Autant rêver…

« Les amitiés renouées demandent plus de soins que celles qui n’ont jamais été rompues.. ». À cet égard les échanges d’amabilités entre les deux dinosaures de la scène politique ont de quoi ravir tous ceux qui partagent le rêve d‘une Côte d’Ivoire réconciliée et résolument au travail. Le président Bédié a à l’occasion réitérer son soutien sans faille à son allié en affirmant à qui voulait l’entendre qu’un tel édifice méritait à lui seul deux mandats présidentiels. À moins de penser que c’est le pont lui-même qui mérite ces deux mandats (sait-on jamais), de tels propos ont l’avantage de la clarté et viennent briser le rêve de ceux qui avaient en projet d’utiliser le vieux parti pour servir leurs funestes intentions. Que pèsent un évanescent Essy Amara, un insipide Konan Banny ou cet avorton de KKB face au gros bilan du RHDP dont ce bâtiment olympien est la cerise sur le gâteau ? Pas un kopeck… Et c’est pour l’avoir compris que ces gougnafiers s’escriment à saborder l’alliance des houphouetistes. En espérant faire main basse sur l’ex parti au pouvoir qu’ils comptent dans leur égarement rapprocher de la maison bleue en un remake du furtif front patriotique de 2000. Pas étonnant d’ailleurs que ces frondeurs empruntent les méthodes de leurs affidés pour qui tout n’est qu’une question de biceps. La maison du PDCI résonne encore des vociférations de ces sorbonnards égarés qui ont confondu le bureau politique du parti avec un tournoi de catch. Vivement que ces loubards en cravate soient muselés afin que pareil spectacle ne vienne à nouveau ternir ce lieu chargé d‘histoire.

Pour l’heure saluons cette prouesse architecturale qui nous réconcilie avec le souvenir du père de la nation, le bâtisseur de la côte d’ivoire moderne dont l’ombre n’a cessé de planer sur ces cérémonies festives. Quand on a connu l’époque de l’houphouetisme opportuniste où mêmes les pires ennemis du vieux se réclamaient par calcul politicien de son héritage, on ne peut qu’être enchanté du soin que ses vrais héritiers mettent à aller au delà du discours et du mimétisme pour traduire en actes cet engagement politique. Là où d’autres ne nous servaient que des slogans creux, le PR Ouattara nous livre du concret. Comme quoi l’Houphouetisme, ce n’est pas un vain mot. C’est un comportement…..

 

Jean L’ecclésiaste

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