Ils étaient encore tapis dans l’ombre, ces déstabilisateurs patentés qui ne rêvent que de chaos pour la Côte d’Ivoire. C’était sans compter les forces de défense déployées sur les frontières ivoiriennes, particulièrement à Tabou. Le dimanche 4 janvier 2014, les éléments du Commandant de Brigade de la Gendarmerie, l’Adjudant-chef Koffi Kouamé Dongo, du Commissaire de Police Kouamé Hyacinthe et du Commandant des FRCI, le Lieutenant Ouattara Karamoko dit Coul, ont tué dans l’œuf, les intentions assassines de neuf (09) individus qui voulaient une fois de plus endeuiller des familles ivoiriennes. Venus du Ghana par pirogue à moteur le vendredi 2 janvier dernier, pirogue à moteur qui sert d’instrument de pêche aux pêcheurs ghanéens, neuf (09) individus débarquent dans le village de pêcheurs de Boubélé, à 22 km de Tabou. Leur attitude suspecte intrigue les populations et le chef de village. Celui-ci alerte aussitôt le Sous-préfet. Ce dernier informe sa hiérarchie et les forces de sécurités sont mises en alerte. Une patrouille mixte (gendarmes, policiers et militaires) est mise en place et envoyée sur les lieux. Six (06) individus dus sont aussitôt appréhendés. Après un interrogatoire serré, ils avouent être au nombre de neuf (09). Les autres ont pu prendre la clé des champs. La fouille qui en est suivie fait découvrir des effets vestimentaires et armes de guerre militaires dont des treillis, des grenades, des objets explosifs et des haches. Les six individus pris sont tous de nationalité ivoirienne et qui résideraient au Ghana. Ce sont, Ta Bi Ta Blaise, ancien militaire, chef de sécurité GSPR, de nationalité ivoirienne et domicilié à Accra, Zahourou Théophile né à Boguédia/Issia, de nationalité ivoirienne et chef d’entreprise en France, Kpatché Djépé Romain, né à Guiglo, de nationalité ivoirienne, machiniste domicilié à Accra, Daud Armel Hervé, né à Yamoussoukro, de nationalité ivoirienne, agent de Communication domicilié à Accra, Ahui Kouassi Charles, né à Adzopé, de nationalité ivoirienne, moniteur d’usine à Accra et Blé Aka Jacques, pêcheur domicilié à Boubélé. Au moment où nous mettions sous presse, un ratissage est en cours afin de débusquer les fuyards. Quant à leurs compères pris, ils ont aussitôt été transférés à Abidjan pour une enquête des plus approfondies. En ce début d’année, ces assaillants venus du Ghana voisin, voulaient une fois de plus, endeuiller la Côte d’Ivoire par des attaques sur des villes ciblées dont Tabou, Grabo, San-Pedro et Soubré. Fort heureusement, les forces sécuritaires basées à Tabou, composées d’éléments de la gendarmerie, de la police et du des FRCI, veillent au grain. C’est le lieu de rappeler que la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria est longue de plus de 700 km de forêt dense tout au long du fleuve Cavally avec de nombreuses pistes villageoises difficilement contrôlables. A cela, s’ajoute le trafic sur mer des pêcheurs ghanéens qui vont et viennent au Libéria et au Ghana et s’adonneraient au transport de personnes sous le couvert de pratiquer seulement la pêche. Il est temps de porter un regard très attentif sur leur va et vient.
Khalil Ben Sory
Lementor.net
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