Les différentes tendances de la gauche socialiste en Cote d’Ivoire viennent de mettre fin à toute possibilité de réconciliation entre eux. La guerre déclenchée entre les différentes tendances à la veille du 4eme congrès, a pris une autre tournure. Si le camp Affi jubilait d’avoir réussit à faire reporter le congrès et confisqué les clés du siège provisoire, ils subissent actuellement la riposte des « Gbagbo ou rien ». La semaine dernière, lors de la veillée funèbre de la mère du père fondateur du FPI, Affi Nguessan, président du parti avait été hué avant d’être chassé. L’on pensait ce jour que c’était un effet de groupe de personnes non maitrisées. Que nenni. Avec ce qui vient de se passer à Gagnoa, l’on se rend compte que toutes ces humiliations du président Affi Nguessan sont savamment orchestrées par ses anciens camarades. D’abord, en route pour Gagnoa, sous la houlette de Koua Justin et de Michel Gbagbo, des jeunes qui sortent à peine de l’adolescence ont été dressés sur la route afin d’insulter Affi Nguessan. « Affi Judas ! Affi Judas ! » Scandaient ces gamins quand Koau Justin et Michèl Gbagbo leur demandaient de laisser passer le cortège mais de bloquer le véhicule du président Affi. Après cette humiliation Affi sera à nouveau humilié dans l’église. Oui ! Le camp opposé à Affi a transporté sa bagarre politique devant l’eternel des armées. Affi qui pensait avoir été suffisamment humilié, pensait surement être à la fin de ses surprises. Encore une fois, le président du fpi va mordre la poussière. Alors que les dons des uns et des autres étaient annoncés au micro, personne n’a entendu le nom d’Affi Nguessan de la liste des bienfaiteurs. Son argent, une somme de cinq millions de FCFA a été refusé non pas par la famille mais par Aboudramane Sangaré, entouré de Laurent Akoun, de Tapé Kipré, d’Hubert Oulaye et d’autres cadres de l’ex parti au pouvoir. Pourtant l’enveloppe de leur parti ennemi, le RDR a été accepté. « Ils nous accusent de collaborer avec Ouattara, et sans honte ils prennent l’argent du RDR ici et refuse l’argent du parti de Gbagbo. Drole de manière d’aimer Gbagbo » nous a lancé un cadre qui soutient Affi Nguessan.
C’est donc pour ne pas en rajouter sur la frustration qu’Affi nguessan n’a pas jugé utile de se rendre au cimetière pour l’enterrement. Maman Gado Lélé Marguerite décédée quelques jours après son retour d’exil, n’a vraiment pas eu la chance. Enterrée loin de son fils et dans la déchirure des camarades de ce dernier.
Si en Afrique, la mort réconcilie, au FPI, l’on peut dire qu’elle divise plus. En tout cas cet enterrement vient de mettre fin à tout espoir de réconciliation. Le passage des délégués de l’international socialiste n’aura donc rien résolu. Cette crise donne raison petit à petit à l’ex représentant de l’ONU en Cote d’Ivoire Choi qui disait dès la fin de la crise postélectorale « le FPI c’est fini, ce parti va mourir bientôt.» De plus en plus ceux qui n’avaient pas accordé assez d’importance à cette phrase, commencent à mieux voir sa portée.
Qui vivra verra
Ys Cazola
Lementor.net
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