Côte d’Ivoire: Les Candidatures Se Dévoilent Au Grand Jour Pour La Présidentielle (SYNTHESE)

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ABIDJAN, 4 mars (Xinhua) — Les candidatures à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2015, qui se tramaient dans l’ombre, commencent à se dévoiler au grand jour.

Après des périodes de suspense et parfois d’hésitations, plusieurs personnalités politiques font part de leur intention de demander le suffrage des Ivoiriens pour le poste de président de la République.

Lors d’une récente rencontre avec des médias, l’ex-président du Parlement, Mamadou Koulibaly, leader du parti Liberté pour la démocratie (LIDER, opposition), a annoncé son intention de briguer la présidence ivoirienne.

Koulibaly avait indiqué avoir mûri sa décision, notant qu’il n’y a aucune ambiguïté concernant sa candidature.

Martial Ahipeaud, un ex-leader estudiantin, se trouve également dans la course à la présidentielle ivoirienne et espère obtenir la confiance des Ivoiriens.

L’OPPOSITION UNIT SES FORCES

Des partis politiques de l’opposition ont décidé d’unir leurs forces en mettant en place une coalition pour « mieux » affronter les élections de cette année 2015, notamment l’élection présidentielle.

La coalition dénommée « Plate-forme des centristes » comprend le parti Renouveau pour la paix et la concorde (RPC), le Parti des démocrates républicains (PDR) et le Parti ivoirien des agriculteurs (PIA).

Henriette Lagou, Soko Gbaléhi et Kouassi Bilé, respectivement leaders des partis de l’opposition coalisés, ont exprimé leur volonté de participer à toutes les élections pour une prise de pouvoir des centristes.

« Nous entendons promouvoir le renouveau politique en Côte d’Ivoire par des actes forts tels que la restauration de la paix et de la stabilité », ont-ils noté.

La Plate-forme des centristes se positionne ainsi dans le paysage politique ivoirien aux côtés du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition pro-Ouattara, au pouvoir) et de l’Alliance des forces démocratiques (AFD, opposition, coalition pro-Gbagbo).

PRO-GBAGBO DANS LA COURSE

Le plus jeune parti politique, le Front populaire uni (FPU), créé en 2014, a également dévoilé le nom de son candidat pour le scrutin présidentiel à venir.

A l’occasion de sa rentrée politique effectuée à Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, Zadi Djédjé, a annoncé sa candidature.

Proche de l’ex-président Laurent Gbagbo et du leader de son collaborateur Charles Blé Goudé, tous deux en détention à la Cour pénale internationale (CPI), Zadi Djédjé a réitéré son attachement à ceux-ci.

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo), Pascal Nguessan Affi, a indiqué que le FPI aura un candidat à la prochaine élection présidentielle. Mais ce parti n’ a pas encore donné de manière officielle le nom de son candidat.

L’idée de désigner un candidat ne semble pas être partagée par tous les partisans de M. Gbagbo, dont certains estiment que le parti ne doit pas participer à l’élection présidentielle tant que leur leader Laurent Gbagbo est en prison à La Haye.

Lors d’une récente rencontre, le secrétaire général du Rassemblement pour la paix et le progrès (RPP, pro-Gbagbo) Ouattara Gnonzié a déclaré que ce parti engagerait un candidat à la course à la prochaine présidentielle.

« Nous avons les hommes de qualité pour prendre part à ce scrutin », a soutenu M. Gnonzié.

DES PRO-OUATTARA SE PRESENTENT CONTRE OUATTARA

Henri Konan Bédié, leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et allié du président Alassane Ouattara, avait donné des consignes de vote pour une candidature unique de celui-ci au nom de la coalition du RHDP.

Ces consignes votes ont été entérinées lors du congrès du PDCI tenu samedi dernier dans un stade à Abidjan.

Toutefois, en dépit de toutes ces dispositions, des pro-Ouattara qui se sont insurgés contre une candidature unique de M. Ouattara ont décidé de l’affronter dans les urnes.

Le député ivoirien Bertin Kouadio Konan dit KKB, ex-responsable des Jeunes du PDCI, parti allié au chef de l’Etat Alassane Ouattara, a annoncé le 5 décembre dernier sa candidature à la présidentielle prévue en octobre.

« J’ai décidé de prendre mes responsabilités en posant ma candidature à la convention du PDCI », a annoncé Bertin Kouadio Konan, dans une déclaration, face à la presse.

KKB, militant pour une candidature PDCI, n’a jamais caché son opposition à l’appel de son président qui voulait une union de toute la coalition derrière la candidature de Ouattara.

Outre Bertin Kouadio Konan, l’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny, précédemment président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), militant lui aussi du PDCI, a fait état de sa volonté de se présenter au scrutin présidentiel.

L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien président de la Commission de l’Union africaine Amara Essy, lui aussi militant actif du PDCI, a décidé d’être candidat à la présidentielle contre Ouattara.

Ce diplomate issu du PDCI avait été proposé par des planteurs et a accepté d’être candidat.

Pour des observateurs, le compte à rebours a commencé pour l’élection présidentielle ivoirienne.

Lors d’une récente rencontre avec des acteurs politiques ivoiriens, la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire Aïchatou Mindaoudou a estimé que les élections de 2015 seraient un « tournant dans la vie politique et économique de la Côte d’Ivoire ».

Mme Mindaoudou a ainsi appelé les Ivoiriens à surmonter leurs divergences politiques aux fins d’éviter au pays une autre crise post-électorale. « Les Ivoiriens doivent montrer qu’ils ne veulent plus retourner à la crise électorale de 2010. Pour cela, il faut organiser des élections propres », a-t-elle noté.

La Côte d’Ivoire se prépare aux élections générales avec en prime l’élection présidentielle prévue en octobre 2015.

A plusieurs occasions, le pouvoir, l’opposition ainsi que les organisations de la société civile ont émis le vœu de voir s’organiser dans le pays une élection présidentielle crédible, transparente et inclusive afin de refermer la « parenthèse électorale douloureuse » de 2010 et 2011.

L’élection présidentielle de novembre 2010 avait plongé la Côte d’Ivoire dans la plus grave crise de son histoire avec des violences qui ont fait au moins 3000 morts.

Xinhua

 

 

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