Les lampions des festivités de l’investiture du candidat unique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le Président sortant Alassane Ouattara, se sont éteints. La fête fut belle, belle, belle. Venus des quatre coins du pays et même de l’extérieur, les militants du PDCI, du RDR, de l’UDPCI, du MFA et de l’UPCI n’ont pas voulu que l’évènement leur soit conté. Pour cela, ils ont tout simplement inondé le Plateau et rempli le stade Houphouët Boigny.
Le retour sur le terrain, face aux réalités quotidiennes
Le travail de fourmi qui s’était arrêté pour 48 heures, attend. Ce travail est tellement immense et méthodique. Remobilisation et mise en rang de bataille, les militants. En réactualisant et multipliant les comités de base dans les sections. Transformer les sympathisants en militants-électeurs. En faisant du porte à porte avec le langage approprié et la tenue appropriée car on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Transformer en électeurs du candidat Ouattara, les sans parti politique et les indécis. En leur vendant l’image du candidat du RDR. Pour cela, que faut-il pour que ceux là vous suivent ? Faut-il présenter la même image que celle de l’époque de l’opposition ? Bien sûr que non ! Peut-on confier de la nourriture à un affamé ? Enfin, accompagner les audiences foraines en allant rechercher dans tous les coins et recoins, des ivoiriens sans papiers et surtout sans ressources qui aimeraient bien voter. En mettant les moyens à disposition des hommes de terrain qui les aideraient à converger vers ces audiences foraines afin de se sentir ivoiriens enfin. Faire en sorte que la flamme du militantisme ravivée au cours de cette convention, ne s’éteigne plus, qu’elle continue d’être plus vivace, plus éclatante.
Que fait la Direction du RDR (parti au pouvoir), face à cette situation ?
Parfois, il ne faut pas rechigner à la dépense surtout lorsqu’on est au pouvoir et que l’on veut conserver ce pouvoir. Que fait la Direction du RDR pour accompagner les hommes de terrain que sont ses Secrétaires Départementaux, ses ‘’Préfets politiques’’, pour accomplir la mission à leur, confiée ? Celle d’aider le maximum de militants à obtenir leur Carte Nationale d’Identité (CNI), donc leur carte d’électeur qui en découle naturellement ? Combien de cadres au sommet de l’Etat, dans les régions, délient la bourse afin de permettre aux Secrétaires Départementaux d’envoyer leurs lieutenants faire le ratissage ? Pourtant, ils sont nombreux à vouloir qu’ils soient présentés comme ‘’ Cadres du parti ‘’ dans les nominations et les grandes cérémonies où ils luttent pour être aux premières loges. Pour cela, Konaté Sidiki ne lançait-il pas : « Quittons la rue Lepic, allons sur le terrain. Le Président fait son travail, que le RDR fasse le sien. Le rôle du parti, c’est d’animer la vie politique, d’entretenir ses militants, d’aller vers eux en écoutant leurs préoccupations et de chercher à y apporter des solutions. Que le militant sente qu’on l’a écouté, qu’on se bat pour lui trouver soit un stage, soit un emploi, soit une micro-finance, qu’on l’a recommandé à des amis ou frères qui ont des entreprises. Si je suis un PCA, un DG ou un Ministre, que je me dise, c’est certes en ma qualité intrinsèque mais c’est un environnement sociopolitique qui m’a permis d’être là. Si j’ai 1000 F, je dois pouvoir donner 200 F et comprendre que cela n’est pas un gaspillage. En allant vers les militants, ce n’est pas une perte de temps. Toute autre attitude est aux antipodes du combat ». Combien sont-ils hélas, à penser et agir ainsi ?
L’élection du Président Ouattara est d’abord l’affaire du RDR
Alassane Ouattara est avant tout, un pur produit du Rassemblement Des Républicains (RDR). Cela doit être su et répété à souhait. Il suffit de regarder dans le rétroviseur de l’histoire récente de ce pays, pour savoir et conclure que le RDR vient de très loin. Pour cela, il ne faut pas lâcher sa proie pour l’ombre. Bien vrai que le candidat Alassane Ouattara a obtenu le plébiscite de tous les alliés du RHDP, devenant du coup le candidat de tous. Mais le RDR ne doit pas dormir sur ses lauriers d’annonce et négliger ses nombreux militants, ces ouvriers du tracé de ses premiers sillons. Ceux-là ont besoin d’être rassurés, d’être écoutés, d’être aidés après leurs nombreux cris qui se sont fait entendre des quatre coins du pays. Il n’est pas encore tard de bien faire. Le chemin est à la fois long et court, d’ici octobre 2015. Les nombreux militants, pas ceux d’Abidjan seulement, n’attendent que la reconnaissance de leur parti pour les nombreuses batailles menées à coups de sueur, de sang et de perte en vies, pour la 1ère victoire de leur ADO. Alors, la seconde victoire ne sera plus que la poussée d’une porte déjà ouverte. Telle est la destinée du RDR, un parti qui se veut fort.
Khalil Ben Sory
Lementor.net
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