Visite d’état dans le Denguele : la renaissance…

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Il était temps, vraiment temps que le fils prodige fasse un tour chez les siens. S’il y a une contrée du pays qui a payé un lourd tribu dans son avènement au pouvoir d’État, c’est bien le DENGUELE. Pas une ville n’a souffert autant qu’Odienné.

Quand j’entends Odienné (de son vrai nom wodjenin), là première chose qui me vient en tête, c’est le boycott actif de 1995. Les jeunes de la capitale du Kabadougou, se sont illustrés de la plus extraordinaire des manières. Comme un seul homme, ils ont « braisé » leur préfecture et saccagé tout ce qui représentait les symboles de l’État. Les fonctionnaires et autres agents de l’État ont été priés de plier bagage. Tranquillement !

Le préfet (dont j’oublie le NOM) lui a eu moins de chance. Poussé par un zèle inexplicable, il avait donné l’ordre aux forces de l’ordre de « rafaler » tout être qui s’opposerait a la tenue des élections dans toute la localité. Sa Résidence a connu le même sort que son lieu de travail. Contre sa volonté, il a fait sa passation de charge avec le dénommé HÊRÊBÊ, un célèbre fou qui faisait marrer la population de la ville. Ce dernier a pris ses quartiers sur les cendres de la préfecture et arborait fièrement les tenues d’apparat accompagnées des galons, de l’infortuné préfet.

Ainsi, dès 1995, le développement tournait le dos à Wodjenin. Plus d’investissement! Plus de plan de quoi que se soit. Les écoles et autres centres de formation et de santé tombaient en ruine. Pas question de les réhabiliter. Rares étaient les fonctionnaires et agents de l’Etat qui y étaient affectés. La ville de Wodjenin était laissée à elle même. C’est depuis ce temps jadis, que cette ville avait été inscrite sur la liste des « villes rebelles ». Au TSO « Tous Sauf Ouattara », elle avait opposé le « Ouattara ou rien ». Devenant du coup une ville à rayer de la carte ivoirienne.

Odienné (de son vrai nom Wodjénin) pour maintenir la flamme de l’espoir et du combat, a signé un pacte sacré : LE DAKAN(parole d’honneur), accompagné du concept FOUROUTOUTOU et le non moins légendaire DJAGASSA, cri de guerre et de conviction, essence du combat pour la réhabilitation de leur NEVEU, le Docteur Alassane Dramane OUATTARA. Mieux vaut mourir dans la dignité que dans le déshonneur ! Tel était leur leitmotiv.

Nombre de filles et fils de cette localité ont été brutalement et sauvagement arrachés aux siens du fait de leur soutien au PRADO. Au rang de ceux là figure en bonne place Camara Vakaramoko dit H. Je salue aussi la mémoire du vieux Samakoro Moussa. Seuls les initiés savent de quoi il en retourne.

Pendant les grands rendez-vous, Odienné (wodjenin) n’a jamais déçu. Qu’il s’agisse de marches, meetings, … Ou d’élections, elle a été toujours présente, en grande nombre. La preuve: l’élection présidentielle d’octobre 2010. Au premier tour, face a 13 candidats y compris le Président Bédié et l’ex chef de l’état Laurent Gbagbo, le PRADO l’a emporté avec plus de 95% des voix des fils et filles du Kabadougou!

20 ans après le boycott actif, le développement est de retour. Il a commencé là, où il s’était arrêté. Pour la première fois de sa vie, Odjeneka sait ce qu’on appelle un feu tricolore. Le sacrifice n’a donc pas été vain!

Comme leurs ancêtres Senoufo, wodjeninka de Wodjeninkaha ont fait preuve de courage, de dignité, de loyauté et de constance dans l’avènement de leur fils à la tête de l’État de Côte d’Ivoire. Un manguier ne produit jamais des oranges. L’emprise des sénoufo sur ce peuple a été un mal nécessaire.

Alors chers enfants, recevez notre Président, le PRADO NATIONAL avec tous les honneurs dus à son rang.

Djagassa! Fouroutoutou!

El Dozoba

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