Energie électrique : Pourquoi ca coûte si cher aux ivoiriens!

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A l’annonce de l’augmentation du prix de l’électricité, les consommateurs professionnels tout comme ceux du domestique général, surtout les ménages à faibles revenus, n’ont eu que des murmures et des cris de désapprobation face à cette mesure. C’est la plainte générale et un tour sur les réseaux sociaux en dit long sur le moral de l’ivoirien moyen, déjà éprouvé par dix ans de crise dont les effets pervers donnent encore du souci à tous.

Mais si chacun applaudit aujourd’hui la construction des infrastructures de base telle que l’eau potable, l’électricité, les routes, les centre de santé et écoles, si le pays est en pleine croissance avec une performance régulière d’environ 10 % sur 3 ans d’affilés, si la relance économique est effective avec l’afflue d’Investissement Etrangers Directs, il faut reconnaitre que les besoins énergétiques actuels sont au delà de la capacité de production du pays.

A titre d’exemple, selon  l’IED, Investissement Energie  Développement, au plan national, le taux de couverture (Nombre de localités électrifiées/ Nombre total de localités) avoisine actuellement 33,4% tandis que le taux d’accès à l’électricité (Population vivant dans des localités électrifiées/ Population totale) est d’environ 74,1%. Les doléances des populations lors des visites d’Etat, les préoccupations des mutuelles de développement des couvrant les zones rurales en sont les preuves palpables.

Les coupures d’électricité dans nos localités y compris Abidjan, la mieux couverte et pole industrie du pays, sont nombreuses et dérangent et les populations et les industries, même si le Chef de l’Etat récemment dans sa tournée dans le Denguélé comparait avec satisfaction le taux de coupure de l’électricité  de notre pays, 40 heures/an avec celui de l’Afrique du Sud, 60 heurs /an. Les besoins demeurent  criards et dans le même temps selon  Adama Toungara : « La demande en électricité de la Côte d’Ivoire ne cesse de croître. À nous de l’anticiper ». Et  « L’offre de l’énergie, en hausse de plus de 17% en 2012, suffit à peine à couvrir la demande nationale et celle de la sous-région » selon le Premier Ministre Daniel Kablan Duncun .

Ajouté à ce déséquilibre, un autre plus pernicieux, qui dure depuis plusieurs année,  le coût d’exploitation de l’énergie électrique : le cout de production culmine à 80 milliards Fcfa/an alors que  les recouvrements peinent à couvrir 30 milliards/an ce qui a provoqué jusqu’ a ce jour un « déficit de plus 200 milliards  » selon les explications de Bruno Nabagné porte parole du Gouvernement lors de son point après le Conseil des Ministre récent ayant lieu à Odienné pour raison de visite officielle du Chef de l’Etat dans la localité.

Alors que ces  déséquilibres entre l’offre et la demande et ensuite entre le cout et le prix de vente, risquent de plonger le pays à long terme dans le délestage, les autorités n’ont d’autres choix que de prendre dans un premier temps des mesures courageuses. C’est-à-dire des réaménagements tarifaires afin de réduire ce déséquilibre.

Mais la situation socipolitique, le pays est en pre-compagne pour surement une réélection du président sortant faute de challenger sérieux, l’opposition est en lambeaux et les « irriréductibles  », les frondeurs du camp Bédié sont loin d’etre de taille face au mastodonte qu’est le RHDP peut connaitre des perturbations si  un renchérissement beaucoup plus significatif et  insupportable pour la population venait à être instauré.

 Le défi énergétique de la Cote d’Ivoire en pleine reconstruction socioéconomique est immense : il faut maintenant et ici agrandir les centrales à gaz, elles produisent environ 65% de la production actuelle du pays, et construire plusieurs nouveaux barrages hydroélectriques. Le barrage de Soubré, environ 300 milliards de F  CFA,  en construction est un bon début, et en visite dans la localité de San pedro, le Chef de l’Etat a également annoncé d’autres barrages de moindre importance. Il s’agit de  passer de 1.600 mégawatts d’électricité produits aujourd’hui à 4.000 MW en 2020 selon les autorités ivoiriennes. 

Il reste à savoir si le peuple aura entendre raison face au sacrifice de l’augmentation des tarifs pour épouser l’ambitieux projet du  président Alassane Ouattara de faire de son pays un pays émergent en 2020.

Le « prix de vente de l’électricité est bas par rapport au coût de production ».

Badcisss Badciss

Lementor.net

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