Le 4 eme congres du FPI consacre la déchirure de l’opposition ivoirienne

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Plus la date d’octobre 2015 approche plus le front politique s’anime. Les alliances se font et se défont pour le bonheur des adeptes de jeux politiques. Tous les pronostiqueurs en faveur d’une élection sans enjeu se trouvent être pris au piège du temps.

Le RHDP, coalition au pouvoir, malgré quelques soubresauts a pu garder son unité non sans victimes. Le président Anaky Kobena, ancien leader du MFA est en effet la grosse victime du jeu des alliances dans le cadre des élections de 2015 au sein de cette coalition.

Quant à l’opposition Ivoirienne, elle se fissure. Les héritiers de Laurent Gbagbo de toute évidence se sont engagés dans une crise de succession qui ne dit pas son nom, à distance, dans un environnement de suspicion généralisée. Au sein de la famille de gauche tous se soupçonnent de rouler pour le pouvoir en place. Et tous sans exception disent se battre pour le retour, très hypothétique, du Woody de Mama.

Le nombre et l’inefficacité des regroupements politiques au sein de la sphère « Gbagbo » impressionnent.

Le CNRD (Congrès National pour la Résistance et de la Démocratie) n’est plus qu’un lointain souvenir même si cette structure est officiellement citée dans les manifestations pro-Gbagbo.

La ligue des mouvements pour le progrès (LMP), a ne pas confondre d’avec la majorité présidentielles (LMP) qui fut un regroupement de forces politiques ayant supporté la candidature de Gbagbo en 2010, a lui aussi été un feu de paille. Plus un regroupement de têtes que de structures politiques redoutables sur le terrain.

A coté de ceux là, se trouve le regroupement politique orchestré par le FPI (branche Affi N’guessan) avec 11 autres parties a savoir l’Union républicaine pour la démocratie de Danièle Boni Claverie, le Parti pour la Côte d’Ivoire (Pci) de l’ancien ministre Jean Jacques Béchio, le Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rpp) de Laurent Dona Fologo, la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip) de Sam l’Africain, le Rassemblement pour la démocratie et la paix (Rdp) conduit par son vice-président Goman Miango, l’Union pour la démocratie totale de la Côte d’Ivoire (Udtci) dirigée par sa présidente Sylvie-Aude Bertine Tia Monnet, le Parti ivoirien des travailleurs ( Pit) présidé par Daniel Aka Ahizi, l’Union des démocrates pour le progrès (Udp), conduite par son président Bi Tra Gbamenin, l’Union des nouvelles générations (Ung) que préside Etienne N’Guessan.

Finalement, c’est le CNC, une alliance mise en place avec la volonté de Koulibaly Mamadou, président de LIDER. Ici, les participants varient. De frustrés politiques à des micros –partis, dont certain se sont déjà signalés présent dans d’autres alliances (Jean Jean Bechio). Banny, KKB et le reste de la cohorte Pro-Pdci, ne représentent pas plus de 2% de l’électorat. La preuve a été donnée lors du congres extraordinaire du PDCI ou le président Bedie est arrivé largement en tête des consultations pour la présidence du PDCI.

Aujourd’hui, face a ces jeux d’alliance et surtout après le 4eme congres du FPI (qui s’est ouvert le 21 May 2015 au palais des sports de Treichville). Nous pouvons affirmer que l’opposition Ivoirienne ne parle pas le même langage et se trouve du coup divisé.

La succession de Laurent Gbagbo, l’enjeu des consultations de 2015 au sein de l’opposition

Pour qui sait lire, la configuration actuelle de l’opposition ne lui permettra pas d’arriver à bout d’un Alassane Ouattara, renforcé par 5 ans de dure laboure. Il est assuré d’un soutien de taille. Celui du président Bedie, qui lui avait déjà permis de ravir la mise en 2010. Le jeu des alliances au sein de l’opposition, consciente qu’elle n’a pas les armes nécessaires de battre ADO, s’explique par la nécessité de dominer une opposition afin de ne pas rater le tournant de 2020. Et cette bataille se fait à coup de déclarations, empruntes d’amour envers Laurent Gbagbo et surtout de montrer pattes blanches à ses inconditionnels. “J’ai organisé l’opération dignité” n’est rien d’autres qu’une volonté de Mamadou Koulibaly de créer une complicité perdue d’avec la base pro-Gbagbo à la suite de la création de LIDER. Affi a lui aussi son message envers cette base de déçus à cause des multiples rumeurs de corruption et de la supposée mollesse du président du FPI envers le pouvoir en place. “Alassane Ouattara doit partir en 2015 à cause des milliers de morts de la crise de 2002 et pour avoir déporté Gbagbo à la HAYE”.

La bataille de Leadership pour le contrôle de l’opposition semble commencer avec un avantage pour Affi au détriment de Mamadou Koulibaly qui en réalité est la seule force politique du CNC. Rappelons que le Leader de LIDER n’a pu obtenir un suffrage décent lors des dernières législatives en 2011. Ceux qui se trouvent autour de lui sont des gens qui peuvent à tout instant s’en aller. Qui au nom de l’houphouetisme, qui au nom de leur attachement à Laurent Gbagbo. A ces « héritiers » déclarés faudra ajouter un Gervais Coulibaly, détesté lors de sa mission de porte-parole par les caciques du FPI originel, compter aussi sur une jeunesse dont le leader Ble Goude se trouve être handicapé par son emprisonnement à la Haye. Que fera Michel Gbagbo après les élections de 2015, lui qui selon des informations serait poussé par certains dont Koua Justin afin de prendre la place du père. Enfin, la catégorie des Mel Eg Theodore, Laurent Fologo, Henriette Lagou et Daniel Bony, qui bien que pro-Gbagbo ne verrait pas d’un mauvais œil une entrée au gouvernement Ouattara. Au décryptage, les pôles forts de notre opposition semble avoir accepté que le retour de Gbagbo est un sujet qui nécessite de la patience.

La rédaction

Lementor.net

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