le RDR, un si grand parti : pourtant un géant au pied d’argile ?

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Nous écrivions, il n’y a pas longtemps, « Il fut un temps où un des Présidents de la République de ce pays n’avait pas moins de 280 clubs de soutien qui ne juraient que par son nom. Mais quand survint la chute de ce dernier tant ‘’adulé’’, tous ses soutiens éphémères disparurent comme ils étaient venus, abandonnant le terrain aux seuls vrais militants. Souvenons-nous de la fable de La Fontaine, « Le corbeau et le renard ». Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute ». Nous revenons sur l’importance accordée et la place faite à ces clubs de soutien qui foisonnent. Suivons cette analyse froide d’un ami, MT, militant du RDR, qui fait un résumé de la situation : « Floraison de clubs de soutiens sous Ouattara? Cela me parait surréaliste. Parce qu’à la vérité, l’on ne soutient que ce qui ne peut se tenir seul. Or pour ce que je sais, Ouattara est solide. Indéboulonnable. Tous les chantiers réalisés ou en cours de réalisation, militent en sa faveur pour les prochaines échéances. C’est à peine même si les structures du parti sont remises à flot pour la remobilisation des militants. Certains barons et autres dinosaures du parti, parce qu’étant incapables de s’imposer dans les structures de base, s’achètent à coups de millions, les services de jeunes qui n’ont pas encore compris grand chose de la politique. Ils les utilisent à souhait au détriment du parti, pour leur propre renom. A la rue Lepic, seuls les clubs de soutien ont pignon sur roue. Etait-il finalement nécessaire d’organiser des congrès pour diviser davantage ces jeunes? Le RJR se cherche parce que son Président n’a pas de mentor. Le RFR navigue et s’accroche comme il peut. Le RER est enrhumé. Résultat? Le parti n’est pas celui qu’il aurait dû être à quelques 5 mois des élections présidentielles. C’est pour cela qu’il n’est pas cancre de s’interroger si ce parti survivra après le second mandat du Président Ouattara. Puisqu’à la vérité, les clubs de soutien n’ont jamais sauvé un régime. Ils le font rêver pour profiter de sa présence passagère et surtout pour bénéficier des deniers publics. Le temps est arrivé d’ouvrir les yeux. Alliés et adversaires, s’organisent pour 2020. Ici, on continue de spéculer encore sur le sexe des anges. L’épisode Gbagbo est pourtant bien frais dans les esprits. Ceux qui l’ont fait rêver nous ont presqu’envahi et ont voix au chapitre comme des messies. Ouvrons bien les yeux. Il est encore temps ».

Ces cadres qui utilisent le nom du Président Ouattara pour leur compte

Dans des régions et départements, comment comprendre que des maires, des députés ou Députés-maires, sans être Secrétaires Départementaux, se permettent d’inviter les structures du parti pour faire le travail du Secrétaire Départemental élu ? Cela, sans que la Direction du parti avec à sa tête Amadou Soumahoro, SG par intérim, ne lève le petit doigt. Il encourage certains en leur donnant des titres à ses côtés. Se rendant complice de l’affaiblissement du Secrétaire Départemental par ces cadres qui ne font du tapage qu’à leur nom et non celui du parti. Ces cadres qui ne veulent pas sentir les Secrétaires départementaux et recrutent des jeunes et des femmes pour mener leur combat de déstabilisation interne. Et pourtant, Soumahoro attend des résultats de ces « Préfets du parti » dans les régions. N’a-t-il pas raison, lorsque l’ami affirme plus haut : « C’est à peine même si les structures du parti sont remises à flot pour la remobilisation des militants ». Ceci est un exemple parmi tant d’autres. Il faut cesser le folklore et arrêter ce comportement et l’utilisation de la jeunesse comme marche pied pour assouvir ses ambitions politiques. C’est tellement vrai que pour s’en rendre compte, il suffit juste de dénoncer une mesure prise par un Ministre ou le comportement d’un de ces cadres, pour voir la suite. On est par la suite attaqué par la meute hurlante et ‘’aboyante’’ de cette jeunesse qui malgré ses potentialités énormes, préfère s’accommoder du statut de déchet social, corvéable et malléable à souhait. Ainsi va le militantisme sous nos tropiques.

Ces clubs de soutien, militants de la 25ème heure qui remplacent les structures du parti

Sous les tropiques malheureusement, l’adhésion à un parti politique pour beaucoup, est la voie d’une carrière professionnelle, la réalisation d’une ascension sociale. L’idée de base du parti, sa ligne politique on s’en fout. Alors d’un parti à l’autre, on fait la navette. L’on a en souvenir la belle histoire de ce maire RDR qui a affirmé « entre mon frère et mon parti, je choisis mon frère ». Et de cet autre militant qui, choisissant le camp de son frère, avait déchiré sa carte de militant devant une tribune pleine à craquer. Ainsi va le militantisme sous nos tropiques. Ces militants que certains ont coutume d’appeler « militants tôhmônan »(le Tôh est cuit) qui se comportent de la sorte. Ces militants très souvent « héliportés », ont pour seules armes, le zèle et la médisance pour surclasser les militants de première heure et des heures de braises. Le PAN Soro Guillaume les appelle en d’autres termes et à juste titre  » les braves en temps de paix ». Cela veut tout dire. Un constat! Force 2015 et son Président terrain, sont plus vus sur le terrain que le RJR et son Président, même dans les visites présidentielles. Où puise-t-il toute cette manne financière pour être partout ?

L’implosion guetterait-elle aussi le RDR ?

L’implosion tant redoutée par beaucoup d’observateurs réalistes et lucides se fera au RDR comme dans tous les partis politiques sous les tropiques ? Au départ du père fondateur ou même de la figure symbole qui incarne le parti, s’en suit une véritable guerre de positionnement qui fait voler en éclat « l’unité  » vitrine qu’on laissait voir. Le PDCI l’a expérimenté, le FPI est en plein dans les sables mouvants. Le PIT et le MFA sont entrain de gouter à la sauce. Et le prochain sera certainement le parti à la case verte logée à la rue Lepic ? Et malheureusement cette vision tellement logique et effrayante, tombe dans des oreilles trop occupées à surveiller le nombre de zéros sur leurs acomptes. Triste tout cela et désespérant à en mourir. On n’apprend jamais des autres sous les tropiques. Il faut que le PRADO prenne ses responsabilités pour sauver la case d’une éventuelle implosion. A moins que comme parade, tout faire pour que le RDR et le PDCI, s’unifient. C’est une probable voie de salut pour les cadres du RDR, qui ont tout simplement été décevants, pour beaucoup d’entre eux. Malgré cela, des têtes pourraient-elles être sauvées ? Les mêmes militants demeurent et on se connait.

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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