Selon nombre de personnes présentes, il était dur voir impossible de s’y loger décemment tant la Cote d’Ivoire dans son entièreté s’y était donnée rendez-vous. Déjà que les quelques rares hôtels affichaient complet, certains fils de la région en ont profité pour se faire du fric sur le dos des visiteurs sensés être leurs hôtes. Toute honte bue, ils ont mis en location des chambres de leurs rares domiciles privés… Et ce à des prix violant la règle du bons sens. Foulant au pied le principe sacro-saint du nordiste : l’hospitalité. Du jamais vu! Des domiciles qui d’ailleurs ne réunissaient aucune commodité. C’est assurément ça, la fausse note de cette visite mémorable.
La visite fut un succès. Ça c’est indéniable! On parle quand même du PRADO dans le Denguélé. Mais le problème évoqué ci dessus n’a pas échappé au visiteur de marque. L’engouement et la mobilisation exemplaire qu’a suscité sa visite historique, sur les terres de sa Génitrice, la matriarche et non moins martyre Hadja Nabitou CISSÉ, n’ont pas pu masquer cette réalité indigeste et lugubre. En telle enseigne qu’il n’a pu s’empêcher d’interpeller ses oncles. Revenons pour ces derniers sur la partie essentielle du discours-vérité du NEVEU, qui devrait assurément attirer leur attention:
« Je voudrais rendre au hommage aux illustres cadres d’Odienné et leur demander d’investir ici, d’y construire des domiciles et de s’y rendre souvent ».
Ce sont là des vérités dites dans un langage policé, un langage soft mais qui demeurent tout de même des vérités crues. le PRADO a touché du doigt le mal qui mine les régions du Septentrion de notre pays en général mais du Denguelé en particulier.
Qui d’entre vous peut-il dire qu’il n’a jamais entendu parler des grandes familles SYLLA, DIABY, SAMASSI, DIARRASSOUBA, KONÉ, TOURÉ, … Que se soit a Daloa, Gagnoa, Issia, Duekoue, Divo, Abidjan… Paris, New York, Londres ETc. Ce sont eux les plus grands commerçants, transporteurs, acheteurs de produits industriels (cacao, café, hévéa, palmier à huile…). Mieux, leurs investissements dans l’immobilier n’est plus a démontrer.
Quelqu’un me le disait une fois et je pense qu’il a raison. Il m’a dit : « si l’on doit détruire les constructions des Odiennékas en Côte d’Ivoire, il y a de nombreuses villes qui seront vides. Le Plateau d’Abidjan même ne ferait plus la fierté ivoirienne ». Juste pour dire que les Odiennekas sont incontournables dans le domaine de l’immobilier. Mais il suffit de faire un tour dans les deux grandes régions du Denguelé pour se rendre compte que tout cela est vain. Au nom de l’alliance ancestrale à plaisanterie, nous arrivons à leur glisser quelques fois des vérités sucrées: « Odiennéka développe chez les autres et oublie carrément chez lui. »
En vérité, cette visite d’État a mis à nue une habitude peu recommandable des cadres du nord et ceux d’Odienné en particulier. N’eut été ces visites d’État, il y a bien des cadres qui n’auraient pour rien au monde mis les pieds dans leur région respective. Et s’ils s’y sont rendus c’est bien entendu dans l’optique de se faire voir du Président de la République, d’être nommément cités et plus tard capitaliser la dessus: « moi le président me connais aussi »…. Et vouloir être député ou maire! Pathétique tout ça !
Arrêtez ça ! Personne ne viendra construire votre région à votre place. l’État peu apporter le stricte nécessaire mais s’agissant du développement immobilier et autres c’est bien du ressort des filles et fils de la région.
Y’a pas Sinangouhia dans ça la! Arrêtez de boire thé et manger choukouya! Venez ici on va parler!
El Dozoba
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