Le procès des officiers ivoiriens a repris, ce lundi 3 août 2015, après deux reports. Il a eu lieu au camp Gallieni, à Abidjan-Plateau.
Me Djirabou Mathurin, avocat de Séka Yapo Anselme dit »Séka Séka » était présent après s’être absenté lors des deux premières audiences. Cette séance a été consacrée aux réquisitoires du commissaire du gouvernement et à la plaidoirie de la défense.
Ange Kessi a expliqué que Séka Séka a causé trop d’exactions de 2000 à 2010 sans être inquiété. « Il a trop tué. Il est temps qu’il paie M. le président. Séka encore en liberté, la Côte d’Ivoire ne sera pas en paix. Laisser Séka en liberté, ce serait une calamité. C’est l’un des plus grands diviseurs commun de l’armée. Séka Séka est mauvais. Il a toujours commis des crimes presque parfaits », a martelé Ange Kessi, commissaire du gouvernement. Avant de requérir la prison à perpétuité contre ce dernier.
Pour ce qui est du commandant Jean Noël Abéhi, ex-commandant du Groupement d’escadron blindé, Ange Kessi a requis 15 ans de prison.
La défense, au cours de son plaidoyer, a invité la Cour à rendre justice par un verdict qui tienne compte des principes juridiques. « Ne contribuez pas construire une Côte d’Ivoire de haine et de vengeance perpétuelle. Ce ne serait bon pour personne. Réconciliez les Ivoiriens en rendant des décisions justes fondées sur les principes élémentaires du droit pénal », a plaidé Me Gohi Bi, membre du collectif de la défense.
Ces deux officiers sont accusés d’assassinat, meurtre, blanchiment d’argent au fin d’achat d’armes, recrutement de mercenaires, entretien de milices et de tentative de déstabilisation.
Le verdict sera connu d’ici la fin de la semaine.
Diomandé Mémoué
Correspondant communal
Frat-Mat
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