Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara « ouvert au dialogue » avec l’opposition, mais « pas sous la menace »

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ABIDJAN, 2 septembre (Xinhua) — Le président Alassane Ouattara s’est dit « ouvert au dialogue » avec l’opposition, mais « pas sous la menace » mercredi à Abidjan, répondant ainsi à l’avertissement de la coalition de l’opposition, qui a prévenu qu’elle empêcherait la tenue de l’élection présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire si le chef de l’Etat refuse de rencontrer ses représentants.

A l’ouverture d’un conseil des ministres après trois semaines de vacances, Alassane Ouattara s’est déclaré « ouvert au dialogue » avec l’opposition, mais a martelé que « rien ne se [ferait] sous la menace » et que « la chienlit ne [serait] pas tolérée ».

Lundi, un groupement de l’opposition a menacé de faire obstacle à la tenue de l’élection présidentielle si le gouvernement n’engageait pas de discussions avec elle.

La Coalition nationale pour le changement (CNC), créée en mai et dirigée par l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, réclame, entre autres, la mise en place d’une commission électorale « équilibrée et réellement indépendante », une liste électorale « consensuelle et acceptée de tous », la liberté d’opinion et d’expression et l’accès de tous les partis aux médias d’Etat.

Comme d’autres membres de la coalition, M. Banny est candidat à l’élection du 25 octobre, pour laquelle le président sortant Alassane Ouattara part favori.

Le président ivoirien a demandé au ministre en charge du dialogue politique avec l’opposition, Jeannot Ahoussou-Kouadio, de « voir dans quelle mesure il peut recevoir à nouveau les partis d’opposition s’ils le souhaitent ».

Les discussions politiques en Côte d’Ivoire ont été lancées avec la création du Cadre permanent de dialogue (CPD) en avril 2012 entre le gouvernement et onze « petits » partis politiques de l’opposition.

Le principal parti de l’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo), qui a refusé d’en faire partie, a obtenu début 2013 « un dialogue direct » avec le gouvernement.

Les discussions ont souvent été dans l’impasse, les désaccords portant notamment sur la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et l’adoption d’une loi d’amnistie générale.

Alassane Ouattara s’est félicité des « avancées » obtenues dans le cadre de ce dialogue et a assuré la CEI de « tout [son] soutien » pour faire en sorte que « tous soient traités de façon équitable ».

« Toutes les dispositions ont été prises pour que la campagne et le scrutin se déroulent dans un climat de paix et de sécurité, afin que chaque Ivoirien puisse exprimer librement son opinion », a-t-il déclaré.

« La Côte d’Ivoire doit être en paix, nos concitoyens ont été traumatisés par ce qui s’est passé en 2010 et personne ne veut revenir sur cette manière de faire », a-t-il conclu, appelant toutes les parties à prendre leurs responsabilités.

L’élection présidentielle du 25 octobre est cruciale pour le retour de la paix et la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale de 2010 qui a fait au moins 3.000 morts dans le pays.

Xinhua

 

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