Présidentielle 2015 : Qui sont les 10 candidats retenus ?

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Alassane Ouattara (Rhdp) : Le Président sortant est candidat à sa succession. La quasi-totalité des observateurs affirment qu’il est le favori de cette élection. Economiste, il a été fonctionnaire du Fonds monétaire international (Fmi), où il a occupé le poste de directeur général adjoint de cette prestigieuse institution internationale. Il a également été gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Le 18 avril 1990, c’est vers lui que se tourne le premier Président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, pour résoudre la crise financière provoquée par la chute des cours des matières premières qui frappait la Côte d’Ivoire. Quelques mois plus tard, il est nommé Premier ministre. Le seul du Président Félix Houphouët-Boigny.

En 2010, il sort vainqueur du second tour de la présidentielle face à Laurent Gbagbo. Mais du fait de la crise post-électorale, c’est en mai 2011 qu’il prend fonction à la tête de la Côte d’Ivoire. Il a lancé la reconstruction de ce pays et la réconciliation des enfants de la Côte d’Ivoire. Construction de nombreux infrastructures, mais aussi construction d’un nouveau type d’Ivoirien, avec une nouvelle mentalité, l’amour du travail. Pour beaucoup, ses quatre ans de gestion ont permis de ramener la Côte d’Ivoire au-devant de la scène. En tant que président de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, il a fortement contribué à résoudre les crises au Mali et en Guinée Bissau. Comme en 2010, le candidat Alassane Ouattara est soutenu par les partis du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), à savoir le Pdci-Rda, le Rdr, l’Udpci, le Mfa et l’Upci.

Konan Kouadio Siméon (Indépendant) : Il était sur la liste de départ en 2010. Cinq ans après, il revient. Il est persuadé de son destin présidentiel. Cet administrateur de société et candidat indépendant, se présente comme le candidat de la réconciliation : ‘’Je suis candidat pour porter ce projet, je suis candidat pour indiquer ce chemin, je suis candidat pour offrir mon indépendance, ma neutralité, mon impartialité et mon innocence au service de la réconciliation des habitants de ce beau pays. Je suis candidat pour réhabiliter les valeurs d’amour, de fraternité et de tolérance, fondements de notre vivre ensemble et réaffirmer le leadership, l’hospitalité et la prospérité, vocation de notre beau pays’’, écrit-il dans un manifeste dont nous avons reçu copie. En 2010, Konan Kouadio Siméon avait obtenu 0, 27% de voix.

Lagou Adjoua Henriette (Rpc) : Présidente du renouveau pour la paix et concorde (Rpc), Elle se présente comme la candidate de cinq formations politique (Rpc-Pdr, Pia, Cnpci, Parci). Administrateur des services financiers, elle veut être la première femme à diriger la Côte d’Ivoire. ‘’Les femmes sont capables de relever les grands défis qui pointent à l’horizon. Les femmes doivent ainsi démontrer qu’elles peuvent faire comme les hommes, sinon mieux. Il faut donc soutenir la femme et aller plus loin en lui faisant confiance. Cela passe par un changement de mentalité qui va permettre de donner les rênes du pouvoir à une femme dans notre pays (…) je voudrais inviter les femmes à s’engager dans la politique car ce n’est pas un domaine réservé aux hommes’’, dit-elle à toute les tribunes. Après avoir côtoyé le Pdci-Rda d’Henri Konan Bédié et fréquenté le Fpi de Laurent Gbagbo, elle se présente aujourd’hui comme une centriste.

Pascal Affi N’Guessan (Fpi) : Le président du Front populaire ivoirien est dans le starting-block. Après avoir vaincu les faucons de son parti, il se voit bien à la présidence de la République. Il a été le 6e Premier ministre de la Côte d’Ivoire d’octobre 2000 à février 2003. Mais avant, il avait été ministre de l’Industrie et du Tourisme pendant la transition militaire de 1999. Il parcourt toute la Côte d’Ivoire pour expliquer son choix de briguer le fauteuil présidentiel alors que certains de ses ‘’camarades’’ prônent le boycott de la présidentielle et surtout dire à tous qu’il n’a pas ‘’tourner la page Laurent Gbagbo’’. Pascal Affi N’Guessan est ingénieur en télécommunications.

Essy Amara (Indépendant) : Ancien ministre des Affaires étrangères de Félix Houphouët-Boigny puis d’Henri Konan Bédié, l’homme a longtemps hésité avant d’annoncer sa candidature. Candidat indépendant, ce diplomate compte sur quelques anciens du Pdci-Rda qui ont décidé de le suivre dans son ambition. Très discret, il a effectué quelques sorties dans sa région natale du Gontougo, dans des villes du Sud-Comoé et à Abidjan. Il a indiqué mardi, sur une radio étrangère, qu’il était sûr de sortir vainqueur des joutes électorales.

Charles Konan Banny (Indépendant) : L’ancien président de la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr), après des hésitations, a franchi le Rubicon. Candidat indépendant, l’ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest et Premier ministre de décembre 2005 à mars 2007 est sur la liste de départ. Cet économiste a commencé sa carrière professionnelle en 1969, avec le poste de chargé de mission à la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles en Côte d’ Ivoire (Caistab). En 1970, il rejoint l’Organisation inter-africain du café (Oiac). 

Il occupe d’abord le poste de secrétaire général adjoint, puis de secrétaire général. C’est en 1976 qu’il rentre à la Bceao.   Même s’il n’a pas encore présenté son programme de société, il espère sortir vainqueur de la présidentielle d’octobre. Il compte sur ses alliés de la Coalition nationale pour le changement (Cnc), nouveau regroupement de partis et de leaders de l’opposition, dont il assure la présidence. Il faut signaler qu’une partie de ce regroupement a appelé au boycott du scrutin d’octobre. Des observateurs présentent cet économiste comme le challenger le plus sérieux du Président sortant.

Mamadou Koulibaly (Lider) : Economiste et enseignant-chercheur, le président de Liberté et démocratie pour la République (Lider), veut franchir la dernière marche de l’escalier. C’est que sous le régime de Laurent Gbagbo, l’homme était le président de l’Assemblée nationale. Avant la création de son parti, il était membre influent du Front populaire ivoirien (Fpi). Il a même assuré l’intérim de Pascal Affi N’Guessan à la tête du parti à la rose, au lendemain d’avril 2011. Ces idées de restructuration de ce parti buteront sur l’intransigeance de certains cadres de la formation politique de Laurent Gbagbo.

Kouadio Konan Bertin (Indépendant) : Candidat indépendant, planteur de profession, l’ancien président de la jeunesse du Pdci-Rda avait affirmé qu’il irait jusqu’au bout de sa candidature. Il a donc tout naturellement déposé sa candidature le 24 août à la Commission électorale indépendante. Il compte sur la jeunesse et sur les sympathisants de Laurent Gbagbo pour franchir le portail de la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Kouangoua Jacqueline-Claire (Indépendante) : Imprimeur, elle est avec Lagou Adjoua Henriette, les deux femmes qui défient les hommes à cette élection présidentielle. « Je suis heureuse de participer aux élections de 2015, parce qu’il faut une alternance. Avec moi, il y aura l’unité et le progrès’’, peut-on lire sur sa page Facebook.  

Gnangbo Kacou (Indépendant) : Fiscaliste, le député d’Adiaké, d’Assinie et d’Etuéboué et quatrième vice-président du Conseil régional du Sud-Comoé, veut qu’on le considère comme le candidat du rassemblement. Sur son site on peut lire : ‘’Je souhaite rassembler les Ivoiriens afin de garantir à chacun sa place au sein d’un projet politique d’avenir ! Je pense à vous les jeunes, à tous ceux qui aspirent à s’élever par l’effort, à toutes ces familles que je rencontre dans le cadre de mon travail de député de la nation. Je souhaite que nous nous rassemblions tous afin de lutter contre ce fléau qu’est le chômage’’.

Etienne Aboua

Frat – Mat

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