Attaque armee a la frontiere ivoiro-liberienne : abidjan doit garder l’arme au pied

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Au moins six morts sur le carreau  ! C’est le triste bilan de l’attaque armée perpétrée, le 2 décembre dernier, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. En effet, un commando venu d’on ne sait où, a attaqué à l’arme lourde une caserne des forces spéciales ivoiriennes, située à Olodjo dans la région de Grabo, non loin de la frontière libérienne. Pour l’heure, on ignore l’identité des assaillants. On ne sait pas s’il s’agit d’actes terroristes ou d’attaques ourdies par des mercenaires venus du Libéria voisin. Peut-être l’identification des quatre assaillants tués permettra-t-elle d’en savoir davantage, les jours à venir. Mais quoi qu’il en soit, cette nouvelle attaque est la preuve que le défi sécuritaire est loin d’être relevé en Côte d’Ivoire. Abidjan doit garder l’arme au pied. Car, chaque fois que les autorités   montrent des gages de sécurité, surgit une attaque insolite, comme pour dire que le pays est encore loin d’être pacifié. Et cette nouvelle attaque, si besoin en était encore, sonne comme un avertissement sans frais pour le président Alassane Ouattara qui devra mettre un point d’honneur à mettre un terme au risque d’insécurité épisodique en Côte d’Ivoire. En cela, il a aussi besoin du soutien de ses voisins, notamment le Libéria qui semble devenu la base de repli de certains assaillants. Car, tout porte à croire que le mandat actuel ne sera pas de tout repos pour le président Ouattara, surtout qu’en plus de l’insécurité interne à laquelle faisaient déjà face les populations ivoiriennes, s’ajoute le péril djihadiste qui menace toute la sous-région. En tout état de cause, l’attaque de Olodjo n’est ni plus ni moins qu’une piqûre de rappel aux autorités ivoiriennes qui doivent rester vigilantes, et cela pour plusieurs raisons. La première est que la localité  où a eu lieu l’attaque, connue pour son hostilité vis-à-vis du régime en place, a souffert le martyre pendant la grave crise postélectorale de 2010.

Au président ADO de prendre toute la mesure du péril

La deuxième raison tient au fait que la partie ouest de la Côte d’Ivoire est une zone forestière avec un paysage essentiellement montagneux. Toute chose qui complique la tâche aux Forces armées républicaines de la Côte d’Ivoire (FRCI) constamment visées par ce genre d’attaques-surprise de la part d’individus non identifiés. En fait, rien ne dit d’ailleurs que cette attaque, tout comme les précédentes, n’est pas l’œuvre d’individus mal intentionnés acquis à la cause du défunt régime qui, décidés à pourrir la vie à ADO, veulent déstabiliser le pays. Ce n’est pas impossible, quand on en juge par le contexte dans lequel le président Ouattara a été élu et réélu. Rappelons-nous que la deuxième candidature de Ouattara avait encore fait l’objet de contestations, même si celles-ci n’ont pas eu la même ampleur que celles de 2010. C’est dire qu’au total, la priorité des priorités pour ADO sera de gagner la bataille de la sécurité. Pour cela, il doit, s’il le faut, sortir l’artillerie lourde, peut-être en recourant à une surveillance aérienne plus accrue du territoire. Car, comme le dit l’adage, « aux grands maux, les grands remèdes ». Au président ADO de prendre toute la mesure du péril pendant qu’il est encore temps.

Boundi OUOBA

Le pays (Burkina Faso)

 

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