Des bonnes raisons de jeter jean-baptiste placca au placard du journalisme international

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Il y a des métiers qui ne méritent pas certaines gens, mais aussi des gens qui ne méritent point certains métiers. Le journalisme, loin d’être une activité pour scribouillards en mal de contrats à gauche comme à droite, requiert un devoir de vérité, de probité et d’expertise qui s’accommode difficilement avec le dilettantisme et les louvoiements qu’il inspire. Hélas, certains africains, tels un Mathieu Bouabré, un Théophile Kouamouo, et bien d’autres journalistes-mercenaires, s’adonnent allègrement à cette déchéance publique du métier hautement républicain de journaliste. Ils vont de chapelle en chapelle, à la recherche de leur pitance, sans foi ni loi. A l’évidence, le togolais Jean-Baptiste Placca, une plume errante qui vogue depuis 1990 de Jeune Afrique à RFI, puis de Jeune Afrique à l’Autre Afrique, puis encore de l’Autre Afrique à RFI, avant d’autres aventures opportunistes en vue,  appartient à cette espèce rare de gens typiquement nuisibles  à la noblesse des métiers de la communication et de l’information. Comment donc? Lui, le Placca, si souvent plaqué par tant d’organes internationaux de presse pour ses analyses sulfureuses, inspirées de tendances maffieuses et manipulatrices qui datent de ses six mois d’incarcération togolaise en 1981, n’a toujours point compris que la vocation à travestir l’histoire ne paie en définitive, ni l’homme, ni le siècle. Voici donc que le journaliste-mercenaire togolais de RFI et de Jeune Afrique nous livre son dernier cru, sous le titre « Guillaume Soro: oracles incertains ». Une analyse d’une telle vacuité qu’il nous plaît de la déconstruire dans les lignes qui suivent pour établir, lectrice et lecteur, un bréviaire de lutte citoyenne contre ces journalistes mercenaires qui empuantissent la médiasphère internationale.  Ma méthode sera simple. J’énoncerai les accusations/insinuations proférées péremptoirement par Jean-Baptiste Placca dans son article du 11 décembre 2015 contre le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro. Je montrerai dans le même geste les limites évidentes de ces accusations, dont la farfeluité transparaîtra avec évidence. Enfin, j’indiquerai, en remontant à l’adhésion ancienne et aveugle de Jean-Baptiste Placca aux thèses du FPI de Laurent Gbagbo, pourquoi il n’y a rien de nouveau sous le soleil de ce revenant de RFI, décidément digne d’être décoré comme l’un des plus grands renégats de la presse internationale africaine.

Des cadavres au placard? Placca, amis des RG barbouzes…

Dans cette auto-interview du 11 décembre 2015, publiée sur le site de RFI,  où Placca s’adonne visiblement à une véritable séance de masturbation intellectuelle, c’est Placca qui pose des questions à Jean-Baptiste, pour ne pas dire Placca qui interroge Placca. On découvre ici le narcissisme vulgaire du personnage. Traficotées d’avance, les questions profitent au répondeur, qui anticipe sur les difficultés en les niant dans la manière même de s’interroger lui-même. On apprend ainsi, de but en blanc, sans que le moindre début de preuve ait été donné, que Guillaume Soro ayant des cadavres dans le placard, devrait être beaucoup plus prudent au téléphone. Ahurissant d’inconséquence!  De quels cadavres est-il question? Placca n’en cite aucun et accuse dans le vague. Mieux encore, il donne comme un conseil d’ami à Guillaume Soro: « méfie-toi de ton téléphone ». Travaillant chez RFI, Placca nous informe-t-il par là qu’il aurait ses entrées dans des services de RG abonnés aux écoutes et montages d’écoutes à travers le monde? Le conseil de Placca, que personne ne lui a du reste sollicité, dénote une véritable expérience de l’espionnage et du montage d’informations, qui témoigne du degré de bassesse humaine dans lequel l’homme a plongé sa carrière. Ramasser et rafistoler des ragots de RG, est-ce cela le journalisme professionnel dont notre monde démocratique a besoin? Rien n’est moins sûr. Une seule certitude toutefois demeure sur ce premier point: Placca se planque souvent avec les RG barbouzes, ses amis…Et s’il fallait chercher des cadavres au placard, n’est-ce pas du côté des valises sulfureuses qui expliquent les revirements thématiques et idéologiques si fréquents de notre personnage? Les dirigeants de Jeune Afrique et de RFI en savent quelque chose, qui n’ont pas hésité à se séparer du bonhomme tantôt, ou à se rabibocher avec lui, sans doute quand il pouvait améliorer leurs affaires…

Le président Guillaume Soro aurait dû répondre aux convocations du juge français?  Le mépris  de Placca pour la république de Côte d’Ivoire…

Le togolais Jean-Baptiste Placca se permet ensuite un véritable outrage contre l’honneur et la dignité du Chef du parlement ivoirien, second personnage de la république de Côte d’Ivoire. Pour Placca, soi-disant ennemi de la Françafrique par ailleurs, le président Guillaume Soro aurait dû, d’une façon ou d’une autre, répondre aux convocations « du juge » –  expressément, il ne précise pas « du juge  français »– , « pour ne pas se retrouver ainsi dans l’actualité ».  Bien comprise, l’injonction de Placca comprend bien deux outrages: 

-a) Le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire doit se soumettre selon Placca, sans autre forme de procès, à la convocation d’une juge française, pour une affaire opposant des citoyens ivoiriens, s’étant déroulée en Côte d’Ivoire, et ayant été dûment jugée par la justice ivoirienne, concluant au tort de l’une des parties, en l’occurence Michel Gbagbo! Ainsi Placca nous dit, en sous main, que la Côte d’Ivoire doit être judiciairement vassale de la France. Venant d’un journaliste qui prit fait et cause pour Gbagbo en 2011 et qui se présente comme un critique de la domination, n’est-ce pas une incongruité suprême? 

-b) Le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, selon Placca,  doit accepter la vassalité judiciaire de son pays  à la justice nationale française pour sauver…son image médiatique de personnalité publique. Rien que cela? L’image d’un homme vaut-elle qu’on sacrifie la souveraineté d’un pays pour elle? N’est-ce pas le summum du mépris pour l’indépendance ivoirienne du 7 août 1960? N’est-ce pas ignorer que le combat de Guillaume Soro pour la dignité passe justement par le refus courageux et lucide d’une telle humiliation personnelle et nationale?  Guillaume Soro a en réalité accepté d’assumer le risque d’être arrêté en France, afin de défendre justement la souveraineté et la dignité de la république et de la nation ivoiriennes! Ce fut un acte de courage et de bravoure qui ne surprendra point ceux qui connaissent l’homme d’Etat qu’il est!

Pour cette deuxième injonction méprisante et imbibée d’ignorance crasse du droit international, M. Placca devrait en réalité répondre de l’accusation d’outrage à la souveraineté républicaine ivoirienne, si ses paroles étaient prises dans toute l’ampleur de leur gravité intentionnelle par les autorités ivoiriennes…

Guillaume Soro donnerait-il des signes peu rassurants pour l’institution qu’il dirige? C’est tout le contraire, M. Placca!

La troisième salve du journaliste-mercenaire Jean-Baptiste Placca, décidément en mission commandée contre le président Guillaume Soro, consiste à accuser, paradoxalement le chef du parlement ivoirien d’être l’auteur de la cabale dont il est la principale victime. Quelle inversion des rôles réels dans ce charivari! Pêle-mêle, Placca, habitué des idées plaquées et superficielles sans doute, met dans le même sac l’affaire des pseudo-écoutes téléphoniques, l’affaire de la plainte parisienne de Michel Gbagbo, et toute l’histoire de la résistance ivoirienne contre l’idéologie criminelle de l’ivoirité, oeuvre d’un régime Gbagbo dont le journaliste togolais fut un relais aveugle dans les médias. Allons-nous céder à la confusion caractéristique de la méthode Placca? Que nenni. La vérité est bien, en ces affaires, la suivante: Guillaume Soro a incarné la résistance d’une génération contre un régime d’ostracisme et de crimes de masse. Il n’en regrette rien. Ce fut un combat juste. Et c’est Guillaume Soro et lui-seul qui a été victime de la tentative de lynchage médiatique et d’assassinat politique ourdie par les cabalistes associés dans toutes ces affaires. Ce n’est ni Guillaume Soro qui a fabriqué des écoutes sulfureuses pour tenter de couler…Guillaume Soro, ni Guillaume Soro qui a tenté d’utiliser une plainte anodine de Michel Gbagbo pour mépriser les institutions ivoiriennes et humilier une fois de trop les Africains en France. La victime, c’est le président Guillaume Soro, dont la résilience politique exceptionnelle fait heureusement la force. La victime, c’est la république de Côte d’Ivoire, livrée au caprice d’une juge souvent mal inspirée envers les autorités des ex-colonies françaises. Une juge qui, curieusement à l’instar de l’avocate surexcitée Habiba Touré, est si souvent en manque  de pénétration intellectuelle quand il s’agit de traiter des affaires publiques africaines! Les coupables, ce sont les pyromanes de l’information de tous poils, instrumentalisés par qui on sait, pour tenter de faire coûte que vaille barrage et ombrage à un grand et inexorable destin…La mobilisation des députés du parlement ivoirien, tous en bloc derrière leur président, comme la mobilisation de l’exécutif ivoirien derrière la mise au point énergique du ministre des Affaires Etrangères,  sans oublier les mobilisations populaires qui ont émaillé le pays en moins de 24 h, témoignent plutôt d’une Côte d’Ivoire rassemblée derrière le gardien de son avenir…Qui donc a osé émettre, du coeur des institutions ivoiriennes, la moindre voix discordante en guise de manque de solidarité envers le Chef du parlement Ivoirien? Personne. Dont acte.

Le président de la république Ouattara devrait livrer le président de l’assemblée nationale à la CPI?  Et comment donc, M. Placca…rêvez toujours!

Ils sont nombreux, dans ces médias instrumentalisés, qui rêvent de voir se glisser l’épaisseur d’une feuille de cigarette entre le président  de la république Alassane Ouattara et son fils politique, Guillaume Soro. Ils peuvent toujours courir. L’histoire les fera à jamais languir. Jean Baptiste Placca appartient précisément à cette secte des rêveurs de haine, qui se réveillent chaque matin avec de violents maux de tête chaque fois qu’ils voient se multiplier des preuves éclatantes de la bonne et parfaite entente entre le Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire et son dauphin constitutionnel. Voici donc M. Placca rêvant d’un matin ou d’un soir où le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire serait livré à la Cour Pénale Internationale par le président de la République de Côte d’Ivoire. Quels arguments avance notre scribouillard d’un samedi pour justifier sa prophétie à deux sous? L’argument de l’image du pouvoir Ouattara et l’argument du « bon débarras » qu’un départ de Soro à La Haye rendrait possible. Jean-Baptiste Placca sait-il seulement que le président Ouattara sait mieux que quiconque au monde la valeur de la loyauté, de l’engagement et de la constance de Guillaume Soro dans leur combat mutuel contre le régime criminel de l’ivoirité? La longue lutte commencée dès 1994 par le RDR, menée sur le terrain syndical par Guillaume Soro alors SG de la FESCI, poursuivie avec acharnement sous la transition du CNSP du Général Guéi, sous la Refondation de Gbagbo par le MPCI-FN ( 2002-2010) et pour la défense des institutions démocratiquement élues en 2010-2011, peut-elle se comprendre sans la parfaite alchimie unissant Alassane Ouattara à Guillaume Soro aux heures les plus cruciales de l’histoire récente de ce pays?  Tous les sachants de l’histoire politique récente de Côte d’Ivoire savent que ceux qui s’attaquent aujourd’hui au président de l’assemblée nationale Guillaume Soro, visent en filigrane le régime du président Ouattara tout entier, qu’ils n’ont cesse de vouloir renverser, d’une manière ou d’une autre. De 2010 à 2012, Premier ministre et ministre de la défense du Président Ouattara, lui-même Chef suprême des forces armées de Côte d’Ivoire,  Guillaume Soro sait qu’on s’attaque à sa personne dans le but d’en finir ensuite, voire en même temps, avec le parcours du Chef de l’Etat Ouattara à la tête du pays. Et ce dernier, hautement averti du complot, en a pleinement conscience. Qui n’a pas vu la main du Chef de l’Etat ivoirien derrière la vigoureuse réplique du ministre d’Etat ivoirien des Affaires Etrangères contre le mépris affiché envers son pays par la juge française Sabine Khéris?  Il faut une bonne dose de mauvaise foi pour croire que le président Ouattara serait de ces hommes d’Etat qui comme Gbagbo, réussissent au mieux à se tirer une balle au pied. Non, le président Ouattara voit haut et voit loin, pour le bien de son pays! Placca, vous êtes décidément bon pour le placard de l’analyse journalistique!

Le vrai problème de Placca et de ses pareils, pour finir…

Disons-le tout net en guise de conclusion: le problème de Placca, c’est que son mentor, Laurent Gbagbo, est à La Haye. Placca, comme la juge Sabine Khéris, ne reconnaissent pas le président Alassane Ouattara comme étant le président légal, légitime et démocratiquement élu de la république de Côte d’Ivoire. Tout part de l’idolâtrie de Placca pour la Refondation de Gbagbo, dont la générosité légendaire envers ce genre de plumitifs opportunistes n’est plus à démontrer. Plaqué de haine par cette mise de son idole au placard, Placca dérive dans une pensée aussi molle que le placali de Côte d’Ivoire. L’opération intellectuelle mafieuse du journaliste togolais est aisée à comprendre. En quoi consiste-t-elle?  Au nom d’une subtile confusion entre la question de la souveraineté judiciaire des Etats et celle de la compétence universelle des juridictions internationales,  Placca s’exprime sur l’affaire Michel Gbagbo  dans un tribunal national français comme si elle était comparable à l’affaire Laurent Gbagbo au tribunal international de La Haye! Or, aucune commune mesure entre les deux affaires! D’une part, la juge Khéris n’a aucune compétence universelle à juger des citoyens de pays autres que le sien, d’affaires se déroulant entre citoyens de pays autres que le sien, et sur les territoires nationaux de pays autres que le sien. D’autre part, la CPI a le droit de juger Gbagbo, dont le pays a souscrit à sa juridiction internationale, avec l’approbation des présidents successifs Bédié, Gbagbo et Ouattara. C’est la Côte d’Ivoire elle-même qui a autorisé la CPI à pouvoir juger certains de ses citoyens. Mais un tribunal français n’est pas la CPI!  Mieux encore, alors qu’on voit aujourd’hui Placca souhaiter qu’on livre le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire à la CPI, voici ce que l’amnésique  Placca écrivait le 6 décembre 2011: 

« Laurent Gbagbo a été livré par son pays à la CPI, et cette date du 29 novembre 2011 ne figurera certainement pas parmi les plus glorieuses de l’histoire de l’Afrique indépendante ». 

Quel aveu de haine aveugle et stupide! Voici l’heure la moins glorieuse de ce journaliste mercenaire de Jean-Baptiste Placca! Guillaume Soro n’est-il donc pas au moins aussi africain que Gbagbo pour que le sieur Placca souhaite désormais, devant l’échec flagrant de la juge française  Khéris à vassaliser judiciairement  et manu militari la république de Côte d’Ivoire,  que la CPI accueille urbi et orbi le père de l’équilibre de la dignité qui a rendu la démocratie ivoirienne actuelle possible?  Il faut définitivement mettre Placca au placard, et si ce n’est pour lui, du moins pour délester un tant soit peu le journalisme international africain de ses trop nombreuses brebis galeuses, abonnées au lucre ostentatoire, au lynchage médiatique des non-payeurs, et au louvoiement entre les mamelles nourricières de la haute corruption du monde de l’information. Et ce ne sera que justice…

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