Quand le Burkina Faso pense à la Côte d’Ivoire

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C’est le Mardi 29 décembre que le nouveau président Burkinabé Roch Christian Kabore prêtera serment. A cette occasion, un bon nombre de présidents y seront. En bonne place se trouve le président Ivoirien Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire.

Belle occasion donc pour réchauffer les relations refroidies entre les deux pays depuis 2014 suite au putsch contre le président Blaise Compaoré et surtout suite à la tentative de déstabilisation du pays des hommes intègres par le régiment de la sécurité présidentielle, ancienne garde de Blaise Compaoré aujourd’hui réfugié à Abidjan. Ouagadougou, sans aucune preuve s’est entêté de croire et de faire courir la rumeur qu’Abidjan orchestrait la chute de la transition. Une situation qui a été très mal vécue sur les bords de la lagune Ebrie. Si on y ajoute le scandale des écoutes téléphoniques, force est de reconnaitre que Ivoiriens et Burkinabés saisiront cette occasion pour en faire d’une pierre deux coups. Se revoir mais surtout se comprendre.

Dans sa dernière intervention officielle, le président du parlement Ivoirien avait informé que le président Ouattara désirait régler ces différends avec les nouvelles autorités élues du pays des hommes intègres. Surement, que le président Ouattara compte sur ses années de bonnes relations aussi bien avec Christian Roch Kabore lui même mais surtout avec son père, qui a effectué ces derniers temps maintes déplacements sur Abidjan afin de faire d’Abidjan un allié sure pour le succès de son fils une fois au pouvoir.

Certaines officines proches du président Roch Kabore ont décidé de mettre la pression sur ces futures rencontres que l’on espérait fraternelles et conviviales. Une source très bien introduite auprès d’un juge d’instruction dans l’affaire Sankara nous laisse entendre que la décision d’émettre un mandat d’arrêt contre le président Compaoré est une trouvaille d’un des fideles parmi les fideles de  Roch Kabore (dont nous taisons le nom pour qu’il soit à l’aise lors de l’investiture du 29), qui selon ses termes « préparent » la rencontre avec Abidjan. D’où le lancement à l’approche de l’investiture de ce mandat d’arrêt. Blaise Compaoré, président du Faso pendant 27 ans peut-il servir de marchandise entre les deux pays ? Rappelons surtout que le tenant du pouvoir d’Abidjan ne cèdera sous aucun prétexte à une extradition de son ami Blaise Compaoré. Le sachant, nous nous posons la question de savoir, que cherche Ouagadougou avec l’émission de ce mandat d’arrêt international contre un de leurs citoyens qui vit en Côte d’Ivoire avec la bénédiction et la protection de l’état Ivoirien. A cela, faudra tenir compte de son statut marital d’avec une citoyenne ivoirienne. Mission impossible nous dirons.

Aux dernières nouvelles, les même proches parmi les proches du nouvellement élu président ferait maintes et pieds pour réserver au président Ivoirien un séjour mouvementé à la malienne lors de cette cérémonie. Comme le peuple Malien, beaucoup sont les Burkinabés qui pointent le doigt accusateur vers Abidjan pour son silence lors des remous d’avec le RSP.

Plus intéressant est le fait que le pays des hommes intègres n’a aucun moyen économique, militaire ou autre de forcer la main à son voisin, qui en silence pense aussi au Burkina Faso.

La rédaction

Lementor.net

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