Orpaillage clandestin: le préfet d’Alepé déchire la décision du gouvernement‏

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Il y a peu le gouvernement ivoirien prenait un décret interdisant l’orpaillage clandestin sur tout le territoire national. Si des préfets ont fermé certaines zones d’orpaillages clandestins, cela n’est pas le cas dans le département d’Alepé où le préfet Diaby Mariam Dao, ex directrice général des cultes, piétine la décision. 

Selon un document datant du 04 mars dernier, obtenu auprès des populations de la sous-préfecture d’Aboisso-Comoé, distant de près de 80 kms du chef lieu de département Alepé, en plus de s’investir personnellement dans la gestion du village a mis sur pied un comité de gestion des ressources de l’orpaillage. Rencontré,  Convelgo Justin qui a été nommé à la tête de ce comité, refuse d’assumer ce poste.  » Je suis le trésorier du comité de gestion foncier et je ne me reconnais pas dans cette décision du préfet Diaby Mariam Dao. Je pense même qu’elle veut m’induire en erreur car elle a juré me faire partir de la Côte d’Ivoire  » nous a-t-il confié. Selon lui, il dénoncera cette nomination au cours d’une réunion qui doit se tenir ce lundi.

D’autres sources dans la Sous préfecture d’Aboisso-Comoe indiquent que lors d’une réunion publique, elle les a invités à ne pas respecter le sous préfet allant jusqu’à demander à un groupuscule de personnes de passer récupérer les dons de la première dame aux bénéficiaires.

Si les femmes qui gèrent la broyeuse se sont opposées et ont même menacé ces derniers, cela n’a pas été le cas pour les gérants des tricycles qui sous la menace se sont exécutés.  Ce groupuscule de personnes est composé d’Adou Kroba Ernest (chef de village destitué en 2009 et emprisonné), Andy Hilaire, Krobi Charles et Ngohan Marius. Cet ex-chef qui a été condamné pour propos xénophobes, tribalisme et mauvaises gestion est  devenu aujourd’hui le bras séculier du préfet Mariam Diaby. Aider de ces sbires, il a invité les fonctionnaires (enseignants et médecins) à payer, à partir de ce lundi 07 mars des factures d’eau qu’il allait leur imposer. « Nous prenons l’eau dans une fontaine, en 2007,  le chef Adou Kroba Ernest nous avait privé d’eau et nous avions fermé les écoles et le centre de santé. Aujourd’hui qu’il a un appui qui est madame le préfet, il veut remettre le couvert » nous a expliqué un enseignant rencontré sur place le samedi dernier, mais qui a préféré garder l’anonymat. « S’ils nous privent d’eau, nous allons fermer à nouveau écoles et hôpitaux' » lance-t-il sous air menaçant.

 » Elle nous traumatise et met à mal la cohésion sociale dans notre sous préfecture qui compte 85% des populations de la CEDEAO, 5% d’ivoirien venu d ailleurs, et 10% d abouré et d’agni, propriétaires terrien. Nous avons su éviter tous les conflits ici depuis les différentes crises ivoiriennes. Mais avec ses agissements, nous craignons que des conflits graves surviennent » estime  Claver, jeune du village, rencontré à quelques encablures de la mosquée. 

Pour rappel, à son arrivée à Alepé en 2013, elle a eu maille à partir avec les populations attié qui lui reprochaient de fouler aux pieds leurs us et coutumes. Elle avait été également à l’origine d’un conflit évité de justesse dans la sous préfecture de Danguira autour de la forêt déclassée de Memni.  » Aujourd’hui, c est à Aboisso-Comoé qu’elle jette son dévolu » nous a lancé    Yves.

Reçu par le Sous préfet d’Aboisso Comme, Sanogo Daouda, ce dernier s’est refusé de tout commentaire  » interrogé les populations, moi je fais mes rapports à ma hiérarchie » nous a-t-il dit.

Y S Cazola

Lementor.net

alepe

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