Burkina Faso: Le général Isaac Zida risque 5 à 10 ans d’emprisonnement

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L’ex-Premier ministre de la transition, le général Isaac Zida, pourrait être poursuivi pour désertion et risque 5 à 10 ans d’emprisonnement au regard du Code de justice militaire du Burkina Faso.

« Est déclaré déserteur à l’étranger en temps de paix tout militaire qui, hors du territoire national à l’expiration du délai de six jours après celui fixé pour son retour de permission, de congés, de mission ou de déplacement, ne se présente pas au corps ou détachement, à la base ou formation à laquelle il appartient, de l’aéronef ou du navire à bord duquel il est embarqué », stipule l’article 170 du code de justice militaire, Loi N° 24/94/ADP du 24 Mai 1994.

Dans le cadre du bilan de ses 100 jours au pouvoir, le Président Roch Marc Christian Kaboré avait abordé le 3 avril 2016, la question de l’absence de l’ex-Premier ministre de la transition. Bénéficiant d’une permission qui a expiré le 19 mars 2016,  le général Isaac Zida n’est toujours pas rentré au Burkina Faso, a constaté le Président du Faso.

« Il n’est pas encore rentré. En tout état de cause, il n’a pas de choix que de rentrer. (…) Nous n’avons pas besoin de lui donner des injonctions pour cela », a affirmé le Président du Faso. Et d’ajouter: « quelqu’un qui assume de hautes responsabilités de l’État doit s’assumer et faire face à ses responsabilités (…) Il doit voir la nécessité lui-même  de rentrer d’ici avril pour pouvoir lever le voile de nuages  qui plane sur sa gestion et sur les différents points qui ont été évoqués ». Cette déclaration du Président Kaboré propulse Yacouba Isaac Zida devant la justice burkinabè .

Le général Zida est actuellement au-delà du « délai de six jours après celui fixé pour son retour de permission ». Donc l’ex-Premier ministre tombe sous le coup de l’article 170 si jamais la justice militaire envisageait de le poursuivre. L’ex-commandant en second du Rsp pourrait tomber sous le coup de l’article 173: « Tout militaire coupable de désertion à l’étranger en temps de paix est puni de deux à cinq ans d’un emprisonnement. Si le coupable est Officier, il est puni de l’emprisonnement de cinq à dix ans. »

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info

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