Violence à l’Université : La Lidho souhaite des enquêtes‏

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Abidjan – le lundi 11 avril une grève a été entamée par les étudiants de l’université Félix Houphouët Boigny (UFHB) protestant principalement contre la réquisition des résidences universitaires pour loger des participants aux jeux de la Francophonie prévus en juillet 2017.
En réponse à cette manifestation, s’en est suivit une violente répression qui a occasionné des blessés, 04 cas de viols d’étudiantes et l’arrestation d’une quarantaine d’étudiants dont Fulgence Assi, Secrétaire Général de la Fédération Estudiantine de Cote d’Ivoire (FESCI).

La Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO) dénonce et condamne fermement ces violentes répressions qui ne sont pas de nature à favoriser la construction d’un Etat de droit ni à le consolider.

La LIDHO invite le gouvernement à ouvrir de façon diligente une enquête sur ces violations des droits humains afin de situer les responsabilités, de s’assurer que justice soit rendue et de veiller à l’obtention de réparations pour les victimes.

La LIDHO voudrait rappeler à l’opinion nationale et internationale que depuis 2014, il avait été indiqué par le gouvernement un budget global de 7,5 milliards affecté pour l’organisation des jeux de la francophonie.

« Conformément à un cahier de charge signé dans le cadre des jeux de la Francophonie à Paris, le gouvernement a adopté hier mercredi, un budget de 799 millions de Fcfa en 2014 sur le budget global de manifestation qui se chiffre à 7,5 milliards de Fcfa jusqu’au déroulement de l’événement en 2017. »
« Ce budget global comprend évidemment l’acquisition d’un siège, la mise en place d’une administration, la réception au moment venu des athlètes, l’hébergement et tout ce qui entoure l’organisation d’un tel événement… », avait indiqué l’actuel ministre de l’économie numérique et de la poste.

La LIDHO s’interroge donc sur les motivations du gouvernement quant à la réquisition des résidences universitaires dans le cadre de ces jeux au détriment des étudiants pour lesquels ces édifices ont été construit eu égard aux difficultés liées à leur hébergement, et de surcroit en pleine année scolaire.

De même, la LIDHO profite pour interpeller le gouvernement sur les conflits intercommunautaires récurrents en Côte d’Ivoire.

-Du 22 au 25 mars 2016, il est survenu dans le département de Bouna des affrontements entre agriculteurs et éleveurs qui ont occasionné 47 morts, des blessés et contraint à l’exil, vers le Burkina et le Ghana plusieurs personnes, plus de 2000 déplacés internes et prés de 113 personnes disparues.

-Le 07 avril 2016 à Jacqueville, dans le village de Nigui-Assoko, un autre incident a opposé les populations locales et des pêcheurs étrangers. L’assassinat de deux (02) hommes dudit village serait à l’origine de cet incident qui a occasionné des blessés, la destruction de biens et des déplacements internes.

Tout en restant convaincue de ce que dans un Etat de Droit, force reste à la loi, la LIDHO interpelle l’État sur sa responsabilité à assurer la sécurité des biens et des personnes et surtout à veiller à la quiétude et au bien être des populations.

  Fait à Abidjan, le 18 avril 2016

Le Président de la LIDHO
M. KOUAME Adjoumani Pierre

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