Le FPI est en guerre. C’est moins que de le dire. Depuis quelques jours, nous assistons à des échanges musclés entre les différents animateurs du parti à la rose, principalement à l’encontre de Ble Goude Charles ou Zadi Gbape c’est selon. Mais qu’est ce qui a bien pu provoquer cette guéguerre ? lementor.net a cherché et a pu savoir ce que l’on nous cache : la course à la succession du chef est passée à sa phase active.
En première position des maux qui semblent conduire à la rupture totale au sein du FPI est de toute évidence l’après Gbagbo. Qui pour diriger cette période si sensible et tant attendue. Pour rappel, Affi N’guessan, légitime président depuis le dernier congres, se trouve confronter au clan Aboudramane Sangaré qui le conteste depuis des années maintenant. La situation de confusion et du dénie de l’autorité interne entretenue à dessein entre les « héritiers » de Gbagbo a conduit à la rupture du dialogue. Aussi, Affi N’guessan est accusé d’être « mou » avec Ouattara qu’il caresserait dans le sens des poils. Quant à Aboudramane Sangaré et son groupe, il est difficile pour eux de faire le deuil des élections de 2010 et avec de la crise postélectorale. Ils ont donc décidé de maintenir le cap «TSO». Tous Sauf Ouattara entendez par là.
A ce problème cité plus haut vient s’ajouter le problème de la posture à avoir avec le pouvoir Ouattara. Le reconnaitre ou ne pas le reconnaitre. La position d’Affi N’ guessan ne fait plus de doutes mais l’aile Aboudramane Sangaré, Nady Bamba et Stéphane Kipre refusent de tronquer le fusil d’avec le dialogue. Pour eux, il faut coûte que coûte en découdre avec Alassane Ouattara pour disent-ils laver l’affront subi par Gbagbo en 2010 particulièrement. Cependant, cette posture cacherait des intérêts à protéger au près de l’ex président. Nady Bamba et Stéphane Kipre détiennent les clés de la cellule de Gbagbo si bien que nul ne peut avoir accès au père sans passer par eux selon des informations et ne se privent pas de torpiller tous ceux qui ne sont pas du même avis qu’eux.
Finalement, le troisième point est la conduite à tenir lors des législatives et municipales qui approchent à grands pas. Affi et ses collaborateurs veulent y participer afin d’avoir une raison politique d’exister et d’influer sur le dialogue avec le pouvoir. Le camp Sangaré verrait en ces élections une autre forme de vilipender le chef, de vendre la lutte selon leurs termes. Niet, il est hors de questions de légitimer le pouvoir d’Ouattara. Pourtant, sans leurs accords Ouattara a pris le pouvoir, l’a géré, le gère et a encore de belles années devant lui à la tête de notre pays. Sangaré, Nady Bamba et Stéphane Kipre and co ne l’entendent pas de cette oreille.
Face à cette situation de ni paix ni guerre, Ble Goude devant Nady Bamba et Stéphane Kipre aurait demandé à Gbagbo de se définir quant à la conduite à tenir sur le plan national et face aux futurs défis qui se présentent au FPI. Pour Gbape Zadi Grégoire, Ble Goude Charles en d’autres circonstances, le FPI devrait abandonner la voie de la défiance et jouer son rôle politique c’est-à-dire occuper la scène comme il se devrait. Devant cette requête faite à lui de trancher entre les protagonistes, le fils de Gado Margueritte s’est voulu ferme et clair. Le FPI doit aller à un congres mais plus important pour lui, il faut que le FPI mette tout en œuvre pour avoir un groupe parlementaire afin de se maintenir dans le ghotta de la politique nationale. Chocs dans l’aile Sangaré, KO debout. La décision du chef s’apparente trait pour trait à la position de Charly connue auparavant. Pour eux, Ble Goude étant près de Gbagbo, pour qui il cuisine les mets du terroir, a les coudées franches pour manipuler l’ex président. Et comme le congres est maintenant exigé par Gbagbo avec Sangaré dument informé par Akoun Laurent, qui lui a eu le privilège de l’apprendre de la bouche du chef en personne, les ennemis de Ble ont immédiatement conclu que Ble Goude et Affi devraient être mis hors course avant la tenue d’un congres. Bien avant, Akoun Laurent avait, le pauvre essuyée la furia de Nady Bamba et Stéphane Kipre qui n’avaient pas pu acheter son silence face à la décision du chef. Gbagbo Laurent veut en une solution politique à sa situation et par ricochet à son procès. Il le dit en interne mais ceux qui sont chargés de transmettre son message ont des intérêts à ne pas le faire parvenir comme il le faut à ces destinataires. En somme Laurent Gbagbo est pris en otage par un clan bien qu’étant en prison. Le fils de Koudou Jeannette est détenu prisonnier pour ses positions par ceux qui prétendent le défendre. La CPI l’enferme mais certains de ses militants le mettent dans une deuxième cellule dont eux seuls ont les clés.
Bien informé sur cette situation, Lementor.net peut vous dire que jamais Ble Goude n’a porté main à Laurent Gbagbo. Tout au contraire, il a permis à Laurent Gbagbo de bénéficier de plus de droits à la prison en s’assurant que Gbagbo mange ses plats préférées. Ble Goude lui-même cuisine pour l’ex chef de l’état comme mentionné plus haut. Peut-être que cette proximité entre les deux hommes gênerait des intérêts pas encore dévoilés. Cependant, les coups de têtes ont eu droit de citer à la CPI. Dans un geste rapide, Ble aurait administré un coup de « tête » à Stéphane Kipre, qui aurait valu à Zadi Gbape d’être détenu à la CPI pour violence (dans une cellule interne autre que la sienne). Peut être que c’est cette atteinte à son intégrité physique que Stéphane Kipre a décidé de faire payer à Ble Goude en actionnant les réseaux sociaux et en donnant une toute autre version qui attirerait la colère des militants du FPI contre l’ex général de la rue poursuivi pour crimes contre l’humanité à la Haye. L’affrontement entre le COJEP et l’UNG pour l’héritage politique de Gbagbo Laurent a débuté plutôt que prévu et de façon brutale loin de la patrie.
Continuant, Ble Goude aurait posé la question aux vas t’en guerre de savoir pourquoi peu d’intérêts à leurs sorts, eux qui croupissent déjà dans les geôles de la CPI en refusant tout contact avec le pouvoir s’Abidjan. Il les accuse de mépris, de désintérêts et d’exploitation à des fins personnels de leurs souffrances à eux (lui et Laurent Gbagbo) dans cette épreuve. Zadi Gbape ne s’en cache pas d’ailleurs et le dit à qui veut l’entendre que le dialogue, comme souhaité par Laurent Gbagbo, devrait être privilégié car cette attitude aboutirait à leurs sorties de l’enfer.
Finalement, la santé de Laurent Gbagbo aurait augmenté la tension entre ses héritiers car pour Ble Goude, à cet âge, Gbagbo devrait être mieux traité par ses militants en allant au dialogue. Une autre source est formelle : l’état de santé de l’ex chef de l’état s’est dégradé un peu plus d’où la nécessité du dialogue en espérant son retour au bercail. Pour le faire, il faut se donner une représentativité sur la scène politique en reprenant la place qui est sienne bien avant le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Et simplement le penser à sonner comme le glas de la mise à mort du général de la rue, qui aura de quoi se mettre sous la dent durant cette épisode et connaitre la nature de ceux pour qui il se disait prêt à tuer et mourir.
La rédaction
Lementor.net
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