RHDP: cette jeunesse militante qui attend interrogative la fin du mandat du président Ouattara

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Au RHDP, les vieux sont à la place des jeunes et les jeunes sont à la place des plus petits qui eux en définitif sont dépourvus de toutes positions. Dans le jargon, on dit que l’avenir est bouché devant (dans la hiérarchie) au RHDP. Cependant, des cas et non des moindres interpellent et auraient du être casés, ne serait ce qu’une parcelle pour eux afin de travailler comme les uns et les autres pour atteindre l’émergence, depuis belle lurette. Cette question est sur toutes les lèvres : qu’ont-ils pu bien faire à leur parti respectif et à la coalition au pouvoir pour broyer du noir comme ils le font en ce moment ? Une fronde sournoise semble t’il les éloigne de tous postes de responsabilité voila maintenant six ans. Et pourtant, nommer ces personnes à des postes de responsabilité ouvrirait la voie obstruée de l’espoir qui éloigne de jour en jour la base du sommet de la  coalition au pouvoir. Les nommer à de hautes fonctions permettrait de dire au peuple Ivoirien que sous Alassane Ouattara, l’espoir est permis, la lutte n’est restée pas vaine et que tous et toutes seront récompensés à leur juste mesure. Ce sont de jeunes cadres du RHDP, rongés par l’attente, menacés par l’avancée de l’âge mais aussi conscients du fait qu’un pouvoir n’est pas eternel, qui meurent d’envie de travailler et de démontrer à la nation leur capacité à contribuer à la naissance d’une Côte d’Ivoire émergente.

Au cas par cas, nous nous posons des questions sur ce qui peut motiver ce qui ressemble à  des mises à l’écart qui ne disent pas leur nom, bien pensée et bien mise en application. La preuve, quand nous essayons de nous renseigner sur ces cas, personne ne sait jamais quelque chose. Une loi du silence que nos interlocuteurs ont du  mal à cacher. Plus personne ne sait, plus tout le sait mais est contraint de ne rien dire. Ceci est une règle. Cependant, nous ne pourrons spéculer sur les vraies raisons derrière cette situation désolante et que le militant lambda ne peut s’expliquer. Il est important de s’y arrêter ne serait ce que pour quelques minutes afin de poser quelques questions sur ces cas qui intriguent.

Beaucoup de personnes soutiennent que la révolte de « KKB » était la manifestation de son mécontentement, son ras le bol, contre cette façon inélégante de faire au sein du vieux parti. Où les choix des hommes sont discutables et discutés.  Il est dit que KKB aurait mal vécu les refus de Bédié de le faire nommer ministre à deux reprises à la requête du premier ministre d’alors Soro Guillaume et ensuite pendant la formation du gouvernement Ahoussou provenant de sa propre formation politique pourtant. KKB ne comprendrait pas pourquoi son « père » Bédié n’a jamais accepté de le voir franchir un autre pallier dans sa jeune carrière politique pour devenir ministre de la république au même titre que bien d’hommes et de femmes de sa génération. Il a donc décidé de montrer qu’il souffre, lui qui depuis le coup d’état de 1999 n’a pas cessé de porter le Pdci contre vents et marrés, l’on s’en souvient. Il faut rappeler que c’est la pugnacité et la ténacité de KKB qui ont fait que le General Guei n’a pas phagocyté la machine politique que représente ce parti à dessein pour orchestrer un hold-up électoral qui ne lui a finalement pas réussit face à Laurent Gbagbo en 2000. Et donc, KKB se dit être en droit d’être récompensé, a-t-il tort eu égard au nombre de services rendus au non de Nana ? Même si Alassane Ouattara ne pense pas à lui, il est objectivement difficile de dire pourquoi le Pdci n’en fait pas un de ses cadres à la même hauteur que les ministres Allah Kouadio et surtout  Adjoumani qui lui doit, selon des dires, son ascension au sein de la machine Pdci-RDA paradoxalement à  KKB qui à l’époque en avait fait un de ses hommes surs. Pour finir sur ce cas, les mauvaises langues disent même que c’est la filiation de KKB qui jouerait contre lui plus que toute chose. On le sait KKB n’est pas baoulé encore moins Akan comme la plupart des ministres du Pdci.

Le cas Blé Guirao reste encore sans réponse à ce jour. La rivalité d’avec certains cadres de l’UDPCI? De la simple méchanceté ? Toujours est il que Blé Guirao, celui la même qui a porté Mabri Toikeusse au fort de la contestation interne, de la lutte pour le leadership qui a vu le jour suite à  la disparition tragique du général Robert Guei, contre vents et marées, n’a jusque là pas reçu les « remerciements » de la république, du moins de sa formation d’origine l’Udpci pour bien évidemment service rendu à la cause. Une situation de mépris qui est apparu au grand jour avec sa nomination et sa révocation dans les minutes qui l’ont suivi à la tête de l’Agefop. Les motifs de ce revirement spectaculaire restent jusqu’à maintenant une source de curiosité. Qu’est ce qui peut motiver de telles attitudes frisant même l’humiliation ? Que de frustrations vécues par le désormais ex-bras droit du ministre Mabri Toikeusse. Aujourd’hui dans le bois sacré de l’UDPCI, ceux qui jouissent sont ceux qui n’ont rien fait sinon rien entrepris pour le parti aux heures de braises. Ils sont pour beaucoup à coté de la première personnalité de ce parti, le ministre Toikeusse Mabri et de toute évidence s’arrangent à empêcher les anciens à gravir les échelons un temps soit peu. Quelle image veut le RHDP quand des figues de références comme Blé Guirao sont encore là à attendre une nomination depuis 6 ans et qui risque de ne jamais arriver. Qu’ont-ils fait pour mériter cette punition ? la question reste posée.

Parler de ces cas sans citer Odje Tiakore, pur produit de la maison républicaine, précédemment président des Jeunes républicains serait faire une sauce sans « cube Maggi ». Le chef des grenadiers voltigeurs, bien que nommé au conseil économique et social, voltige dans les décisions incertaines du RDR quant aux nominations à de hautes fonctions gouvernementales. La croix que porte Odje Tiakore est injuste, du moins ne sied pas à l’entendement de la base qui se pose des questions. « Presi ! Qu’as-tu fait aux leaders de ton parti, le Rdr pour qu’ils décident de ne pas te nommer après plus de six ans à la tête de l’état? ». Et pourtant, en Afrique, les moments de joie sont toujours le lieu de régler les contentieux. Si contentieux il y a il est important d’en trouver une issue heureuse et donner à Odje Tiakore sa place dans ce champ de l’émergence dont il a aussi semé les graines. Ne pas nommer Odje dans l’administration Ouattara n’a pas de sens, ne se justifie pas et n’est pas porteur d’espoir. La nomination de l’ex président des jeunes républicains pourraient avoir des retombées sur les bases qui verraient en cette nomination un retour à ceux qui ont porté cette lutte, une récompense de la souffrance endurée. Il faut que le président Ouattara illumine les cœurs, nomment ceux que le peuple connait afin que ceux-ci puissent avoir des avocats auprès de lui, nous dirons de vrais avocats du peuple qui connaissent leurs problèmes, leurs rêves et leurs aspirations. Au RDR, la liste est plus que longue. Les jeunes devenant vieux piaffant d’impatience sont indénombrables du bout des doigts. Odje Tiakore porte ce symbole et il faut leur rendre justice. Juste le soulagement qu’ils n’ont pas eu tord de s’être engagés si tôt et si jeune dans cette aventure qui a laissé des séquelles. Nous pensons à Karamoko Yayoro, Yao Fils David, Dr Aicha Diakité et bien d’autres qui attendent, attendent et continuent d’attendre interrogatifs face au temps qui s’écoule allégrement. Auront-ils lutté pour devenir les spectateurs de leur œuvre ? Nous trouvons cette situation incohérente et inacceptable. Il faut que le président Ouattara brise ce cercle vicieux de mise à l’écart de la jeunesse de son parti.

Au fils des cas égrenés, que nous ne pourrons pas tout citer ici, celui de Yaya Fofana, porte parole du MFA, pour ne pas dire seul homme de communication  dans le RHDP est aussi une situation déplorable. Son cas est et demeure énigmatique.  Apres avoir maintenu le MFA d’Anaky Kobena contre menaces et risques physiques au RHDP et contre la volonté manifeste et ouverte de son président fondateur, aujourd’hui débarqué,  ce fin communicateur n’a juste là pas été mis à un poste de responsabilité pour apporter son appui effectif à la politique d’un candidat qu’il a pourtant défendu et continue de défendre depuis la naissance du RHDP. Comme ceux cités plus haut, son cas inquiète et nourrit des interrogations. Comment le MFA peut il justifier la mise à l’ écart d’un de ses militants les plus en vue ? Tribalisme ? Népotisme ? Délation ? Toujours est il que cette situation ne devrait exister ni durer de la sorte. Dans ce cas précis, le malheur de Yaya Fofana aurait été de ne pas partager la même région que ceux qui croient que le MFA est leur due. La Côte d’Ivoire a encore du chemin à faire pour éradiquer le sectarisme et le tribalisme.

Aujourd’hui, beaucoup sont les jeunes du RHDP qui attendent que le président envoie des signaux forts en plaçant, nous l’espérons, son futur gouvernement sous le signe de la jeunesse et sous le signe de la réparation de bon nombre de torts causés. Nous osons croire que les cas cités dans cet article trouveront solutions car ne présentant pas bien aux yeux des Ivoiriens et ramant à contre de la société de justice et d’équité que nous prônons tous.

La rédaction

Lementor.net

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