Le président de la république Alassane Ouattara, a, lors du conseil des ministres de ce vendredi, partagé avec ses ministres sa vision de la nouvelle constitution. Selon le porte-parole du gouvernement Bruno Koné qui donnait l’information, «la Côte d’Ivoire n’est pas une république bananière, la Côte d’Ivoire n’est pas certains pays africains et le président est un homme d’Etat qui a décidé de clarifier le jeu dès à présent pour éviter toutes les interprétations qui auraient pu se faire. Il a déjà fait deux mandats, il n’y a pas de raisons pour s’appliquer à lui-même la nouvelle constitution »
Le chef de l’Etat, selon son porte-parole, a longuement rappelé les raisons pour lesquelles il souhaitait faire ces changements. Il a rappelé les insuffisances des constitutions précédentes, celle de 1990 et celle de 2000. Des insuffisances liées à des imprécisions, insuffisances parce que l’une ou l’autre a été taillée sur mesure. « Ces constitutions ont contribué à diviser les Ivoiriens, elles ont donné le sentiment à une partie de la population d’être exclue. C’est tout cela qu’il fallait corriger à travers des modifications proposé. Pour faire simple et sans rentrer dans les détails, j’évoquerai les principes généraux qui selon le chef de l’Etat doivent guider les modifications » a-t-il dit.
Il s’agit selon lui, de faire en sorte que cette constitution soit plus consensuelle, qu’elle soit désormais impersonnelle et qu’elle soit équilibrée. Cette constitution va tirer les leçons de notre histoire passée tout en s’inspirant des bonnes pratiques qui ont cours ailleurs. Cette constitution permettra de garantir les droits et les devoirs de tous les citoyens ivoiriens, elle donnera à notre pays la visibilité à moyen et à long terme notamment en matière de vacance du pouvoir et de succession etc.
« Cette visibilité est importante pour la stabilité de notre pays, stabilité qui est elle-même importante pour le développement socioéconomique de notre pays. Cette constitution consacrera plus fortement la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Elle sera sans ambigüité pour éviter l’interprétation telle que les précédentes avaient laissées qui ont malheureusement contribuer à des déviations que notre pays a connues » a-t-il argumenté. Il a par ailleurs ajouté qu’elle intégrera certaines mesures qui avaient à l’époque été retenues par les dirigeants politiques ivoiriens à Marcoussis et qui jusqu’à présent n’avaient pas été formellement intégré dans les dispositions légales qui ont cours dans notre pays.
Cette constitution, soutient-il, confirme certains principes notamment la suppression de la peine de mort, la limitation de la pression fiscale sur les citoyen et les entreprises, le chef de l’Etat le souhaite, sur l’école obligatoire, la politique du genre, etc. je voudrais indiquer cette Constitution précisera que le président de la République est élu au suffrage universel pour cinq ans et est éligible une seule fois. Il faut que ce soit clair, ce n’est pas dans l’intention du chef de l’Etat de toucher à cette disposition. Elle permettra de clarifier les conditions de candidature à la présidence de la République. « Avant, il y avait une douzaine de dispositions qui entraient dans le chapitre des conditions de candidature et tout cela est simplifié à trois conditions. Elle précise le calendrier électoral qui va être définie d’une façon claire et cette constitution précise les mesures transitoires que notre pays devra se doter pour que les choses se passent bien entre le moment où la constitution sera adoptée et le moment où elle sera effectivement appliquée c’est-à-dire à partir de 2020. »
Le président de la République poursuit les discussions. Il recevra et discutera la semaine prochaine avec les partis politiques, les rois et chefs traditionnels car le président de la République et son gouvernement veulent laisser à la Côte d’Ivoire, une constitution cohérente, consensuelle claire et qui ouvre une nouvelle ère de stabilité et de prospérité pour notre pays.
Ys Cazola
Lementor.net
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