Le diable était une femme…..

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Les annales judiciaires sont remplies d’exemples où le juge prenant le contre pied du réquisitoire du procureur décide soit de relâcher un prévenu et de le disculper des charges retenues contre lui ; soit alors d’alléger sa peine en sévissant moins sévèrement que prévu par les textes. Cela en considération des faits, des circonstances de ces faits, de l’état de santé du détenu, des remords exprimés par celui-ci (…etc…) et au nom de l’impératif de justice. 
Il peut arriver aussi que le magistrat convaincu par les griefs du ministère public, décide non seulement de faire droit à son argumentaire, mais prenne sur lui de sanctionner l’accusé au-delà même de la peine requise par le parquet. Et cela pour tenir compte de l’extrême gravité des faits et des circonstances particulièrement accablantes qui ont entouré le délit. 
Mais quand en plus de la lourdeur des charges retenues contre lui et des preuves évidentes qui l’incriminent, l’inculpé prend le parti d’exaspérer ses juges en donnant dans le sarcasme et le mépris, en affichant une attitude désinvolte et arrogante, le tout servi avec une certaine note de grivoiserie, les magistrats eux-mêmes en viennent à se demander s’il ne serait pas dans l’intérêt de tous de reformer la justice et de lui donner les moyens de sévir avec diligence contre le crime sans donner l’occasion à la vermine de s’offrir en spectacle, et à la crevure de célébrer sa perfidie en se payant la tête des honnêtes gens.

Simone Gbagbo a apparemment fait le deuil de ses prétentions de liberté. Convaincue qu’elle est de la précarité de sa situation et de la difficulté qu’elle aurait à se laver des accusations portées contre elle. On le serait moins quand on sort d’un premier procès sanctionné par une peine de 20 ans de réclusion. Aussi la madone de la refondation a-t-elle choisi de transformer son procès en cirque en narguant ses censeurs et en crachant sur le corps de ses victimes. Confondant la cour de justice tantôt avec le palais d’éburnie où elle tançait Affi N’guessan et consorts, tantôt avec un amphi de l’université où elle exerçait son magistère face à des étudiants envoûtes par son omniscience, dame Ehivet ne manque aucune occasion de chanter pouilles au préteur avec comme prétention de corriger les lacunes de sa formation juridico-littéraire et de combler un temps soit peu les immenses étendues désertiques de son esprit. Rien de moins !!!

Le dilatoire est on le sait le refuge de ceux qui ont un problème avec la vérité. Notre « agrégée » de linguistique ne fera pas exception en la matière. On apprendra par exemple qu’elle est arrivée sur son lieu de détention de l’hôtel du golf en tenue d’Eve, totalement défeuillée (pas un slip ou un débardeur..). Ah çà !!!!!! Et que malgré son isolement et l’impossibilité dans laquelle elle était de se défendre face à la horde de barbares FRCI alléchés par ses appâts, elle a pu résister à plusieurs tentatives de profanation en chantant des cantiques et en récitant des psaumes à ses agresseurs !!!! Et cela sous le regard amusé des soldats de la Licorne qui attendait surement leur tour de passe. Pauvre de nous ! 
On se demande comment sainte Simone a pu passer sous silence pareils détails lors de son précédent procès pour ne s’en ressouvenir que seulement maintenant. Quitte encore qu’elle n’ait aucun souvenir des femmes massacrées à Abobo dont les corps ont été présentés par les télés du monde entier….. Passe encore qu’elle ne se souvienne pas des exactions commises par les jeunes patriotes à sa solde…. qu’elle ait oublié le vrai vainqueur des élections de 2010 pour octroyer la victoire à son mari… Mais une tentative de viol, et même plusieurs, ce sont des choses qui ne s’oublient pourtant pas…

On aurait pu conseiller à notre ex première dame de mettre son temps de détention à profit pour écrire ses mémoires. Mais vu qu’elle semble souffrir d’une forme sévère d’amnésie (ce qui compromet grandement cette entreprise) elle pourrait donc s’occuper à écrire des romans puisque son imagination semble particulièrement débordante et son esprit diaboliquement fertile. En tout cas les benêts du monde parallèle ont eu du grain à moudre pour un bon bout de temps. Entre les réparties corrosives de madame le professeur et les détails croustillants du slip manquant et du viol manqué, on ne s’ennuiera pas ces jours ci dans la kragbétie. On ne s’en formalisera pas. Si cette atmosphère égrillarde peut servir de distraction aux fats et préparer les esprits à la lourde peine qui ne manquera pas de clore ce carnaval d’un goût bien douteux. Car la justice elle n’a pas d’états d’âme. Elle passe toujours. Et elle passera…

Jean L’ecclesiaste

 

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