Fécondité elle-même compensée par une espérance de vie encore très discriminante (environ 40 ans en Afrique),……créant ainsi une indisponibilité alimentaire, disons une insécurité alimentaire par habitant criarde. Pauvreté, chômage. Famine, guerre,………..Le taux de natalité Africain est de 35,4 pour 1000 habitants soit 1,2 naissance toutes les secondes et 36,45 millions de naissances par an avec un pic en Afrique subsaharienne et centrale (5 enfants par femme en moyenne et plus de 7 au Niger, 8 au Nigéria) !(Source http://www.planetoscope.com) …..
Les pays d’Afrique sub-saharienne ont la plus grande proportion de moins de 30 ans dans la population au monde avec 70 % de la population sous la barre des 30 ans (Source : The World’s Youngest Populations, Euromonitor International, 2012)..
La fertilité humaine, ou du moins la vitalité de la fertilité humaine est source de pauvreté en Afrique tandis que la natalité déficiente dans les pays riches est cause de vieillissement des populations et donc de déséquilibres socioéconomiques. Selon les Nations unies, l’âge médian est de 28 ans pour la population … Il est le plus élevé en Europe (proche de 39 ans) et le plus faible en Afrique (19 ans) …Dans les pays industrialisés, le vieillissement de la population va entraîner un déséquilibre entre le nombre de personnes âgées et retraitées et le nombre de personnes jeunes et actives et modifier la manière de fonctionner de la société, tant du point de vue économique que social et culturel (Cliquet, 1992; Klinger, 1992).
Dire qu’en Afrique, la famine tue plus que les guerres et que les enfants et les femmes en sont les premières victimes est une lapalissade…Créer et maintenir un bien-être collectif en équilibre avec nos modes viables de consommation et de production est tout le défi des gouvernants africains.. Gestion rationnelle des ressources naturelles, économiques, démographiques et humaines..La richesse démographie est donc devenue un fardeau sociopolitique insupportable !!!!
« Si nous continuons dans cette voie, si nous ne faisons rien pour enrayer l’accroissement de la population, nous allons en payer le prix, nous allons nous retrouver dans un monde surpeuplé. La démographie a un impact sur le développement économique, sur l’environnement et sur les ressources de la Terre qui sont limitées.» disait Kofi Annan (Secrétaire général des Nations Unies de 1997 à 2006) ..
En revanche, dans les pays riches, Europe, Japon, Etats Unis, on continue de s’inquiéter pour l’avenir de l’espèce humaine à cause de forte baisse de la natalité..
L’immigration peut-elle ralentir le vieillissement de la population ? L’immigration constitue une partie de la réponse au vieillissement du pays, elle serait même « indispensable » (Catherine Wihtol de Wenden) à son dynamisme démographique et économique, mais jusqu’à quels niveaux, sachant que le maintien du rapport entre population active et personnes âgées exigerait des flux annuels si importants (200 000, 300 000 et même 920 000) qu’ils seraient « irréalisables » voire « illusoires », dixit Hervé Le Bras (démographe français, chercheur émérite à l’Institut national d’études démographiques, et un historien enseignant à l’École des hautes études en sciences sociales), qui s’appuie notamment sur un rapport de l’ONU (Migration de remplacement : est-ce une solution au déclin et au vieillissement des populations ?, Division de la population, Département des affaires économiques et sociales, Nations Unies, New York, Nations Unies, 2000.)……
Mais pour l’Afrique qui traine son légendaire et insurmontable fardeau démographie, causes de ses conflits interminables, de ses guerres civiles et autres violences ethniques, électorales, postélectorales , politiques, fonciers, « La cause de tous les désordres que nous connaissons, c’est l’explosion démographique, c’est la racine, c’est la source de tout. La planète n’est pas extensible à l’infini » enfonce Pierre Lance (écrivain, journaliste et philosophe français) dans un fort intéressante interview en mai 2016 où il est question d’écologie et de démographie et Georges Gourdin (journaliste) : « On ne peut pas évoquer les problèmes écologiques, politiques et démocratiques sans évoquer les problèmes de démographie.»…
Pour les concernés, les africains, eux-mêmes, « L’explosion démographique africaine ne pourra contribuer à la croissance économique sans des investissements appropriés dans le capital humain », souligne Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique. «Les nouveaux venus sur le marché du travail devront avoir une éducation de qualité et accès à des soins de santé afin que l’Afrique puisse bénéficier du dividende démographique. » …….
L’Age d’or n’est surement pas pour demain pour paraphraser Kwei Amrah Ayi l’écrivain ghanéen traduit (The beautiful ones are not yet born) .
Bakary Cisse
Lementor.net
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