Nouvelle constitution : laissons les polémiques inutiles et scellons la paix

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Il faut le dire, notre nouvelle constitution est bonne mais bien-sûr ne peut pas être parfaite comme un livre saint. La perfection étant une qualité divine. Elle a bien-sur ses imperfections et ces premières années d’application seront comme des essais afin que sur la durée, elle soit modifiée, amendée pour trouver le juste équilibre, si besoin se fait sentir. Si urgence il y a.

Hier, dans une prise de parole magistrale, de qualité dont nous le connaissons, le président Ouattara a expliqué et surtout invité les députés à passer cette nouvelle constitution le plus vite possible avec en esprit l’intérêt général qui prime sur les intérêts personnels et égoïstes. Le seul intérêt qui vaille est celui de la Côte d’Ivoire.

Nous espérons profondément que l’essentiel sera sauvé. L’essentiel c’est de permettre à notre pays de se remettre fermement de ces années de troubles, l’essentiel c’est de permettre aux différents peuples et communautés de se regarder avec sourire et bonheur. Oui, cette constitution n’est pas parfaite. Oui, cette constitution peut être critiquée. Cependant, comme nous l’avons dit plus haut, les imperfections peuvent être corrigées avec le temps, seulement dans la paix et la complicité des cœurs, seulement dans un état rayonnant et qui fait du développement une priorité.

Pour nous autres, cette constitution, comme pour beaucoup célèbre la mise à mort du concept sauvage de l’ivoirite, destructeur de notre stabilité et de notre nation. Nous en sommes ravis. Nous avons lutté depuis des décennies contre le clivage entre peuple et religions, entre communautés ethniques et religieuses, entre le nord et le sud. Nous avons refusé la catégorisation des enfants d’un même pays chacun à sa façon. Nous avons souffert dans notre chair face à la méchanceté sectaire et tribales. Nombre de morts incalculable. Trop d’êtres chers arrachés à l’amour des siens trop tôt pour cette question Ivoiritaire. Les larmes de douleurs sont encore perceptibles. Le président a tourné cette page noire à son niveau en présentant à nous ses compatriotes son médicament pour régler le mal qui a rongé notre pays depuis des dizaine d’années déjà. Maintenant, le parlement et nous (peuple) devrons accepter de tourner cette page hideuse et honteuse de notre histoire. Est IVOIRIEN tous ceux qui remplissent les conditions telles que définies par les différents accords politiques signés depuis la crise de 2002. Nos députés ne doivent pas tergiverser, prendre le risque d’être le canal par lequel l’Ivoirite refera surface. Résistera au traitement proposé. Nous les invitions à rejoindre le président dans son action de bouter hors de notre société la haine à jamais. Il est même inimaginable et hors de pensée que le parlement, produit du conflit ivoiritaire, fasse autre chose que de valider la proposition des experts.

Aussi, nous devons veiller à ce que nous soyons dans un état résolument moderne dans sa gestion avec une claire séparation des pouvoirs. Nous ne voyons pas quelles observations sérieuses pourraient venir contredire la séparation des pouvoirs, élément essentiel de cette nouvelle constitution. Dans une nation démocratique, le socle et le bon principe de fonctionnement des pouvoirs est basé sur le celui de la séparation de ses dits pouvoirs. Houphouët Boigny pour des raisons qui lui sont personnelles avait réussi à trouver une jonction entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, avec son vœu que le président du parlement prenne la tête de l’exécutif après sa retraite de la scène politique. Ça c’était avant répondant à des besoins du moment. Aujourd’hui, il faut reconnaitre que cette règle est une entorse aux principes sacrosaints de la différenciation (séparation) des pouvoirs. Il faut de ce pas saluer les textes présents, innovateurs et révolutionnaires qui disent à l’Ivoirien ce qui doit être : L’exécutif, le judiciaire et le législatif ne peuvent s’entremêler. Espérons que notre parlement restera droit dans ses bottes face à ce principe et sous aucun prétexte ne pensera à le remettre en cause. Profitons pour paraphraser un groupe zouglou qui disait « Nivaquine soigne mais c’est amer ».

Enfin, les dispositions transitoires ne peuvent pas être dissociées du principe du partage de pouvoir. Donc vouloir en faire un sujet différent des autres n’est pas approprié, judicieux, recommandé et recommandable. Les dispositions transitoires permettront de rentrer de plein pied dans le principe du partage des pouvoir. Important à savoir est que le parlement étant sujet à renouvellement en décembre 2016, il ne peut en toute objectivité lorgner la vice-présidence, qui est dévolue à une personne que le président devra designer. Il est donc impensable que l’on puisse nous faire autres propositions en dehors de ce que le texte actuel présente et propose. Même en 2020, le vice-président devra son poste à 75% au fait que le président le désigne, ensuite 25% viendra des urnes pour valider le choix du président qui lui devra son poste à 100% aux urnes. Il faut donc nous éviter des polémiques inutiles sur ce sujet.

Pour finir, ceux qui ont concocté ce texte n’ont pas fermé la porte aux amendements. Ils ont laissé la porte grandement ouverte en permettant aux futures générations de procéder à des modifications en se faisant l’économie de lourde procédure telle que le referendum. Prions seulement qu’aucun dictateur ne viendra pour y voir un moyen de manipuler les consciences et le peuple.

Vite que le parlement entérine les textes à eux présentés afin que la PAIX soit scellée définitivement dans notre pays et que la troisième république ouverte les portes de l’émergence tant voulue.

La rédaction

Lementor.net

 

 

 

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