Constitution – Contribution du Dg Loukimane CAMARA, SN à l’emploi des jeunes du RDR: Vive la 3eme république

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Nous condamnons le recours à l’insurrection et aux coups d’État comme mode d’accession au pouvoir d’État. Chacun de nous, chaque partie du peuple devrait veiller à l’application de ce principe, d’une part en ne tentant, pour quels que motifs que ce soit, d’accéder ou de conserver le pouvoir en dehors des dispositions de notre contrat social, de notre Constitution ; ou s’opposer par tout moyen quand une partie du peuple aura transgressé ce principe d’autre part.

Vive la IIIe République!

Nous l’avons, notre IIIe République ! Nous l’avons, notre Constitution révisée, notre Constitution rénovée, notre nouvelle Constitution. Le peuple de Côte d’Ivoire l’a souhaitée, le Président Ouattara l’a réalisée. Merci Président pour cet engagement en faveur de la paix et du « vivre ensemble » dans notre pays. Merci pour cet engagement pour les générations futures. Félicitations enfin pour ce courage politique. Malgré les cris de sirènes des oiseaux de mauvais augure, malgré les muscles bandés d’une opposition en déclin, vous avez tenu le cap, comme savent le faire les grands capitaines au long cours, et conduit le navire « Ivoire » à une importante escale : « La IIIe République», celle de nos libertés et de nos devoirs assumés, la République de nos traditions, la République de l’Ivoirien nouveau. La IIIe République pour l’Ivoirien nouveau. Au soir du 31 décembre 2016, quand le monde entier comptera à rebours, deux, un, zéro, pour saluer l’an 2017 de l’ère chrétienne, les Ivoiriens en joie doublement : ils acclameront la nouvelle année et leur IIIe République. J’imagine le Président Ouattara, au soir du 31 décembre 2016, dans son adresse à la nation proclamer ceci : « En vertu du droit inaliénable de tout peuple à disposer de lui-même, je proclame solennellement la IIIe République ». Une Côte d’Ivoire renaissante, réconciliée avec elle-même, fraternelle et ouverte au monde. Une Côte d’Ivoire dont l’horizon se dégage et qui voit pointer au firmament les lueurs de l’émergence, du développement et de l’indépendance. Que de chemins parcourus pour arriver à cette IIIe République ? La lutte contre nous-mêmes fut longue, tumultueuse, parsemée d’embûches. Que d’Ivoiriens, hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres avons-nous sacrifiés sur l’autel de cette IIIe République, « pour mieux apprendre à vivre ensemble ». La colonisation n’a pas fait autant de victimes avant de consentir à l’indépendance de nos pays. Leçons politiques Le peuple est le détenteur, en premier et en dernier ressort, du pouvoir souverain. Il ne suffit pas de le dire, il faut le consacrer dans notre contrat social. Nous avons choisi le libéralisme et la démocratie et comme corollaires la voie pacifique pour la conquête, la gestion et la transmission du pouvoir. Nous condamnons le recours à l’insurrection et aux coups d’État comme mode d’accession au pouvoir d’État. Chacun de nous, chaque partie du peuple devrait veiller à l’application de ce principe, d’une part en ne tentant, pour quels que motifs que ce soit, d’accéder ou de conserver le pouvoir en dehors des dispositions de notre contrat social, de notre Constitution ; ou s’opposer par tout moyen quand une partie du peuple aura transgressé ce principe d’autre part. En 2014, analysant l’insurrection au Burkina Faso, nous écrivions ceci: « Cette autre crise pose la question de la stabilité des institutions politiques de nos pays. Barack Obama a-t-il souhaité pour l’Afrique des institutions fortes? COMPAORE lui répond qu’il faut aussi des hommes forts».

L’Histoire nous enseigne qu’aucun homme d’État n’a jamais été durablement plus fort que le peuple. Par observation, les peuples africains ont des institutions stables qui malheureusement ne s’accommodent pas avec la démocratie occidentale. Dans nos traditions, le pouvoir s’exerce à vie. En démocratie, il est limité dans le temps. Nous devons donc opérer un ajustement culturel et nous adapter aux exigences de la démocratie occidentale que nous avons adoptée. Senghor, le Nègre, l’intellectuel, le politique a donné au monde une leçon de démocratie, par une douce transmission du pouvoir en 1981. Il est donc possible de suivre le chantre de la Négritude dans cette Afrique plurielle. Cela sera possible sous la IIIe République, avec Alassane Ouattara.

CAMARA LOUKIMANE EXPERT FINANCIER, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SICOGI AUTEUR DE « MARCHÉS, GOUVERNANCE ET PAUVRÉTÉ LE CAS DE LA CÔTE D’IVOIRE» L’HARMATTAN 2013

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