Au Salon des Infrastructures d’Abidjan (SIA) qui s’est tenu du jeudi 24 au samedi 26 novembre dernier sous le thème « Infrastructures en Côte d’Ivoire : défis et opportunités », l »Association des Producteurs de Ciment de Côte d’Ivoire (APCCI) a présenté au grand public et aux autorités ivoiriennes, ‘’une solution innovante pour un revêtement de qualité des routes du pays ». Le président de l’Association des Producteurs de Ciment de Côte d’Ivoire (APCCI), le Marocain Khalid Iben Khayat a déclaré : « Notre Association a pour objectif de représenter le secteur du ciment qui est un secteur très important pour la Côte d’Ivoire. Depuis 1950, tous les grands ouvrages de la Côte d’Ivoire ont été construits avec du ciment made in Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les sociétés de ciment présentes en Côte d’Ivoire, continuent d’investir pour accompagner ces grands projets d’infrastructures qui sont dans le pays». A son tour, le Directeur général de la filiale ivoirienne de société de production de matériaux de construction LafargeHolcim, Xavier Saint-Martin- Tillet a expliqué l’engagement de la société à accompagner la Côte d’Ivoire dans la fabrication de routes en béton. Il a poursuivi en ces termes : « Construire des routes en béton, ce qui se fait déjà dans une soixantaine de pays à travers le monde, présente des avantages. Les routes en béton ont une durabilité deux fois supérieure à celle des routes en bitume qui exigent une maintenance chaque quinze (15) ans. La longue durée de vie et son entretien extrêmement réduits, constituent des avantages prépondérants de la route en béton. En plus, contrairement à ce que pourraient penser bon nombre, réaliser une route en béton revient moins couteux que de la faire en bitume ». L’expert international dans le domaine des routes, Noufou Tabsoba a partagé le savoir-faire des producteurs de ciment en la matière, en développant le thème « Le béton, une solution économique pour des routes africaines durables ». Il a expliqué à l’auditoire en quoi consiste cette solution innovante et son impact sur la viabilité des infrastructures routières en Afrique et principalement en Côte d’ivoire. « Côte d’Ivoire où la reprise de l’économie est marquée depuis 2011, par de grands projets de l’Etat avec notamment la réhabilitation des infrastructures et édifices publics et le programme de constructions massives de logements sociaux, faisant de la Côte d’Ivoire un vaste chantier », a-t-il poursuivi. Parlant d’éclairage de la chaussé, il a soutenu : « le matériau en béton n’a pas besoin d’un éclairage excessif. On peut économiser environ 30 % d’énergie nécessaire pour éclairer une chaussée avec la construction en béton ». Sur le plan économique, il donnera cette précision : « Du point de vue économique, avec les modes de construction actuelle, la construction en béton peut être largement moins chère que les constructions en enrobé ». Poursuivant, il a cité les différentes sortes de béton : « Il s’agit notamment du béton en dalles et du béton routier conventionnel (béton armés et goujonnés) et du béton compacté au rouleau (BCR). Le béton compacté au rouleau est utilisé en milieu résidentiel, pour les parkings où la chaussée est assujettie à des charges élevées ». Poursuivant, il a indiqué qu’au Canada, le recyclage des chaussées se fait à l’aide de matériau en béton avec pour avantage, la ‘’stabilisation’’. En zone inondée, c’est le béton hydro média qui est recommandé ». LafargeHolcim Côte d’Ivoire, anciennement SOCIMAT, fait partie du Groupe LafargeHolcim, leader mondial dans la production des matériaux de construction. Avec une capacité de production de plus d’un million de tonnes par an, LafargeHolcim Côte d’Ivoire assure la production et la distribution depuis 64 ans du ciment Bélier qui a notamment servi à la construction de la basilique et du pont HKB. L’Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (APCCI) regroupe quatre (04) sociétés que sont, LafargeHolcim (ex-SOCIMAT), la Société des ciments d’Abidjan (SCA), la Société des ciments du Sud-Ouest (SOCIM) et la Société Ciment d’Afrique (CIMAF). Le SIA dont l’édition 2016 vient de baisser les rideaux, se positionne désormais comme le lieu privilégié de prise de décisions stratégiques entre les pouvoirs publics et les dirigeants d’entreprises privées dans le domaine des infrastructures.
Khalil Ben Sory
Lementor.net
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