La mission de maintien de la paix de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) a quitté le sol ivoirien

0
2

Après un séjour de 14 ans, l’Opération des Nations Unies (ONUCI) avec ses 7 000 militaires onusiens, a quitté la Côte d’Ivoire, en ne laissant sur place que quelques éléments pour la fermeture définitive prévue pour fin juin 2017. En 2002, avec la survenue de la crise en Côte d’Ivoire, le Conseil de Sécurité des Nations Unies avait décidé de créer l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), à travers la résolution 1528 du 27 février 2004. Elle remplaçait ainsi la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (MINUCI) mise en place en 2003 pour faciliter l’accord de paix de janvier 2003 entre les parties en conflit. Elle a donc débuté son retrait à partir du vendredi 17 février. Comme l’avait annoncé le 8 février dernier au siège des Nations Unies à New York, la Représentante Spéciale du SG de l’ONU en Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou. L’ensemble des bureaux de terrain qui étaient au nombre de 61 au départ, ont commencé à fermer depuis mercredi 15 février 2017. A la fin du mois d’avril 2017, il ne restera plus que 159 civils dont 148 seront exclusivement chargés de la clôture physique de la mission attendant que la mission ferme définitivement ses portes le 30 juin 2017. Il faut rappeler que le 19 février 2016, Le Sous-secrétaire Général des Nations Unies chargé des Opérations de Maintien la Paix, El Ghassim Wane, avait rencontré le Chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, pour «échanger sur les modalités du retrait possible de l’ONUCI en Côte d’Ivoire, maintenant que la plupart des objectifs qui avaient été fixés ont été atteints ». Ensuite en fin d’année 2016, le 17 octobre, il avait remis le Plan de transfert des responsabilités de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à l’ex- Premier Ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, actuel Vice-président de la République. C’est en pleine nuit, dans une totale discrétion, que le dernier contingent a pris la route pour quitter la Côte d’Ivoire. Ce contingent était celui des soldats togolais qui sont partis en évitant d’attirer l’attention des populations. Désormais, il ne reste plus que quelques dizaines d’employés des Nations unies, comme signalé plus haut, chargés de fermer définitivement la mission d’ici au 30 juin. Selon les Nations unies, « le départ des casques bleus marque le retour à la stabilité et à la paix du pays, notamment après le bon déroulement de l’élection présidentielle de 2015 ». Cependant, les récentes mutineries ont rappelé que les défis sécuritaires n’étaient pas encore totalement relevés et qu’ils restent importants.

Khalil Ben Sory

Lementor.net

Auteur :

Source :

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here