Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara a pris, selon les informations qui nous sont parvenues, une décision concernant les Forces Spéciales des Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI). Désormais, les Forces Spéciales ne défileront plus au cours des grandes cérémonies telles la célébration de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Elles ne feront plus partie de la parade militaire des célébrations du 7 août, qui ont lieu chaque année sur l’esplanade de la Présidence, à Abidjan. Ces Forces Spéciales reconnues comme faisant partie des soldats d‘élite des FACI et qui constituent l’une des attractions des parades militaires. Attraction de par leur ‘’accoutrement’’ inhabituel, de par leur visage peint ou cagoulé, de par le corps couvert de filet d’herbes et de broussaille et de par leur lente démarche solennelle accompagnée de chants qui donnent parfois la chair de poule. Très souvent, le moment le plus attendu du défilé est le passage de ces hommes encagoulés, au visage noirci, qui marque le clou de la parade militaire chaque 7 août. Cette décision du Président Ouattara amène à de nombreuses interrogations. – Quelle est la réelle motivation de cette interdiction qui s’apparente à une sanction ? – Si c’en est une, les Forces Spéciales sont-elles les seules parmi les corps de l’armée à s’être mutinées ? – Au lieu d’aller à l’apaisement, cette décision ne va-t-elle pas faire naitre des sentiments de frustration au sein des Forces Spéciales ? – Comment les Forces Spéciales vont-elles prendre cette ‘’mise à l’écart’’ ? Cette mise à l’écart découle des ‘’effets collatéraux’’ des mutineries de ces forces, les 7 et 8 février derniers, dans leur base d’Adiaké, non loin de la frontière ghanéenne. Il faut noter en passant que c’est par un décret que le Président Alassane Ouattara a créé cette unité d’élite dont des éléments se sont mutinés à Adiaké, pour réclamer le paiement de primes. S’ils ont certainement obtenu gain de cause à l’issue de la mutinerie des 7 et 8 février dernier, les soldats des Forces Spéciales ivoiriennes en retour, ont probablement perdu l’affection de leur principal chef, le chef d’Etat, Alassane Ouattara. Les Forces spéciales présentées comme l’unité la mieux équipée des Forces ivoiriennes, ont bénéficié de formations aux États-Unis, en Égypte, au Maroc et en Chine. Le Général Lassina Doumbia, leur commandant en chef, a pris acte de cette décision.
Khalil Ben Sory
Lementor.net
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