Produits laitiers de contrebande sur les marchés ivoiriens : la concurrence déloyale et ses conséquences

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Au cours d’un séminaire d’information et de formation sur la contrebande et ses conséquences, la semaine dernière, le Directeur Commercial de la société Friesland Campan, productrice des laits Bonnet Rouge et Pearl, Mamadou Doumbia, a livré cette information : « Depuis quelque temps, le marché du lait et spécifiquement celui du lait concentré sucré, est envahi par des produits de contrebande. Ces produits entrent frauduleusement en Côte d’Ivoire à partir des frontières Nord. A partir de Bouaké jusqu’aux villes de l’extrême Nord du pays ». Poursuivant, il s’est élevé contre la concurrence déloyale découlant de cette contrebande : « Ces produits de contrebande ont inondé le marché et sont vendus à des prix largement en deçà des prix conventionnés. Une situation de concurrence déloyale, vu que les produits hors UEMOA ne sont pas admis sur le marché ivoirien. Les produits de contrebande qui entrent actuellement sur le marché ivoirien, viennent de l’Asie », a-t-il soutenu. A cette occasion, des marques fantaisistes de lait sucré, en provenance des pays de l’Asie et qui sont vendus sur le marché ivoirien, ont été présentées. Selon le Directeur Commercial, les cartons de ces produits sont vendus moins cher avec au moins une différence de 4 000 FCFA par rapport au prix pratiqué par les entreprises locales. A sa suite, son Directeur Général, Marc Desenfans, a lancé un véritable SOS aux autorités ivoiriennes afin de mettre un terme à ce fléau : « On ne peut pas demander à des industriels de soutenir la filière sucrière et laisser dans le même temps, des produits de contrebande entrer sur le marché. Le gouvernement nous demande de nous approvisionner sur le marché local afin de soutenir la filière et sauver des emplois dans le Nord alors que le prix du sucre au plan local est à peu près le double du cours mondial. Aujourd’hui, nous enregistrons des pertes », a-t-il déploré tout en soulignant que si la situation perdure, à court terme, ce sont près de 150 emplois sur 300 qui pourraient être supprimés dans son entreprise.

Celest-N’Dri Konan

Lementor.net

 

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