Economie – Ces ‘’prétendants’’ fortunés qui font du charme à la princesse Ivoire / France, Japon et Maroc : course à l’Investissement

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La Côte d’Ivoire, de par sa croissance et son embellie économique, est la première puissance de l’Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA), donc la puissante locomotive économique de l’Afrique subsaharienne. Dans ce statut, le pays du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, est tel une belle demoiselle aux atouts certains, à qui, de beaux et fortunés ‘’prétendants’’ se bousculent à sa porte, afin de bénéficier de ses faveurs par des autorisations d’investissements. Ce qui explique l’intense ballet diplomatique de ces dernières semaines dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Au cœur de ce ballet, l’économie, pour un partenariat gagnant-gagnant. Ainsi, pendant que le Roi Mohammed VI du Maroc était en visite en Côte d’Ivoire du 24 février au 3 mars, – visite qui s’est prolongée de plus d’une semaine -, une forte délégation du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF, patronat) était aussi présente le mardi 28 février 2017. Dans la même période, venue du Japon, une mission de prospection économique était présente sur les bords de la lagune Ebrié. Hasard ou coïncidence volontaire de calendriers pour permettre sans le dire, une véritable course à l’investissement qui pourrait profiter à la Côte d’Ivoire ? Qui de ces trois ‘’prétendants’’ aura donc les meilleurs chances de se mieux positionner ? Avec la politique de libéralisme économique pratiquée par la Côte d’Ivoire et la diversification des partenaires économiques encouragée par le Président Ouattara et soutenue par le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), les trois pays partent à égale chance. Cependant, un rapide coup d’œil sur leurs activités en Côte d’Ivoire, situerait les lecteurs. A ce jour, quel est la place de la France qui a été longtemps, premier partenaire de la Côte d’Ivoire ? Depuis l’indépendance du pays de Félix Houphouët Boigny, la France qui est demeurée son partenaire économique privilégié, avait quelque peu freiné ses ardeurs économiques pendant la crise électorale, laissant libre champs à d’autres puissances économiques telles la Chine, l’Inde, etc. Cependant, le lancement dès 2012 de grands projets structurants tels la construction de terminaux céréaliers et minéraliers au Port Autonome d’Abidjan (PAA), la construction de la cité aéroportuaire (aérocité), la réalisation du train urbain d’Abidjan, la mise en place de la fibre optique et d’autres projets, pour un coût global de 22 000 milliards de FCFA, ont ravivé les intérêts de la France. Cette France qui avait été reléguée à la seconde place des investisseurs, reprend sa première place en 2016, avec 80 milliards de FCFA d’investissements. Ce qui représente 12 % de part de marché. Dans cette même période, les flux commerciaux entre la France et la Côte d’Ivoire ont atteint un nouveau record avec 1174 milliards de FCFA. Ce qui n’est pas négligeable. Le Royaume du Maroc, de par sa position stratégique en bordure de la Méditerranée, avec ses racines en Afrique et la tête en Occident, multiplie les investissements en Afrique subsaharienne. En 2015, le Royaume Chérifien se présentait comme le premier investisseur en Côte d’Ivoire avec 22 % de part de marché et en cette même année, les échanges entre la Côte d’Ivoire et le Maroc sont passés du simple au triple, c’est-à-dire de 39,3 milliards à 118 milliards de FCFA. Générés par plus de quarante (40) entreprises marocaines présentes en Côte d’Ivoire et qui couvrent autant de secteurs d’activités. On y compte le groupe cimentier CIMAF dans la zone industrielle de Yopougon, le groupe immobilier ADDOHA, choisi pour un projet immobilier de 86 000 logements. Quant au Japon, il entretient d’étroites relations avec la Côte d’Ivoire. De 2010 à 2015, les appuis financiers du Japon à la Côte d’Ivoire, ont été évalués à 237,3 milliards de FCFA. Pendant que les échanges commerciaux dans la même période, se sont accrus de 49 %, passant de 89,15 milliards de FCFA en 2010 à 132,6 milliards de FCFA en 2015. Ce qui explique la présence de la vingtaine d’entreprises nippones en Côte d’Ivoire. Car le pays de Shinzo Abe veut faire d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, une de ses bases en Afrique, en vue de pénétrer le marché sous-régional Ouest-africain. Il faut noter qu’une légère hausse des investissements recensés en 2016 par le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) indique 672 milliards de FCFA. Les Français reprennent la tête des investisseurs étrangers après s’être fait devancer par les Marocains.

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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