Situation sociopolitique en C.I. : Le regard de Gnamien Konan, Président de l’UPCI

0
3

Gnamien Konan, ex-Ministre de la Fonction Publique, Président de l’Union Pour la Côte d’Ivoire (UPCI), était fasse à la presse samedi dernier. A cette occasion, il a porté son regard sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire. Lementor.net propose de larges extraits sur certains points dont, l’agrobusiness, la mutinerie des soldats, la grève des fonctionnaires, le Senat et les concours de la Fonction Publique. Sur l’agrobusiness, voici ce que dit, Gnamien Konan : « Nous déplorons que les ivoiriens, consciemment ou inconsciemment, se soient mis dans cette aventure. Nous avons appris que l’agrobusiness a commencé depuis huit (08) ans. Les entreprises de l’agrobusiness ont fait régulièrement de la communication. Le gouvernement a attendu si tard pour intervenir. Cela montre bien que quelque chose ou beaucoup de choses ne tournent pas rond dans le fonctionnement du gouvernement », et de conclure cet aspect en suggérant un recours en justice. « Dans tous les cas, l’Etat, dans sa mission régalienne de protéger la population contre toutes formes d’abus, d’escroquerie et de violence, aurait dû se rendre compte un peu plus tôt. En tout état de cause, il y a une justice dans ce pays et elle dira qui doit réparer les torts. Les souscripteurs ont quand même la loi. Ils peuvent porter plainte si à l’arrivée, ils se sentent abusés que ce soit par les entreprises ou par l’Etat. On peut porter plainte et chercher réparation. Il y a encore l’espoir. La justice est là, il faut lui faire confiance ». De la mutinerie des soldats, le Président de l’UPCI a déclaré : « Aujourd’hui, on ne sait même pas ce que chaque mutin a reçu, s’ils sont satisfaits, s’ils reviendront, si ce qu’ils ont demandé était assis sur le droit. N’oubliez pas, nous sommes dans un pays de droit. Il aurait fallu que le gouvernement dise à la population sur quel droit ces paiements reposent. On n’en sait rien. Les ivoiriens ont besoin de cette transparence parce qu’à l’arrivée, ce sont eux qui paient. Donc on a besoin de savoir de quoi il s’agit ». Abordant le sujet relatif à la grève des fonctionnaires, il poursuivra : « J’étais Ministre de la Fonction Publique, je sais ce que les fonctionnaires réclament. J’étais là quand le gouvernement a plutôt décidé, au lieu d’augmenter les salaires, de débloquer les salaires restés bloqués depuis 1988. J’étais tout fier en tant que Ministre de la Fonction Publique d’être celui en la présence de qui, le gouvernement a fait ce choix. Et tous les deux ans, les salaires devaient augmenter. Il reste un stock d’arriérés. C’est un droit. Au nom de la continuité de l’Etat, des engagements ont été pris. Et ce qu’il faut faire, c’est que le gouvernement est entrain de faire. C’est-à-dire négocier ». Du Senat, Gnamien Konan dira : « Le Senat existe déjà. Mais beaucoup d’ivoiriens se demandent à quoi il va servir. Est-ce que l’Assemblée Nationale qui est là a bien fonctionné, a joué son rôle de contrepouvoir, de législateur, pour qu’on rajoute une autre couche ? Le Senat existe. Le vin est tiré, il faut le boire. Je souhaite que le gouvernement ait de l’argent pour payer les fonctionnaires, les mutins, organiser les élections des Sénateurs et payer les prochains Sénateurs. C’est tout mon souhait ». Le dernier aspect proposé par Lementor.net, est l’organisation des  concours de la Fonction Publique. Suivons-le : « Quand j’étais Ministre de la Fonction Publique, aucun ivoirien n’a payé le moindre sou pour un concours. Nous n’avons pas organisé autant de concours qu’on organise aujourd’hui. Les frais de concours me paraissent injustifiés au point que je les ai qualifiés d’arnaque. On nous dit qu’il y a 349 concours  pour plus de 9 000 places. Qu’on nous dise, dans l’enseignement, voici tel nombre de concours pour tel nombre de places. Il faut changer la loi. Vous ne pouvez pas prendre 26 000 FCFA à 100 000 personnes, pour n’en retenir que 300. C’est de l’arnaque. C’est de l’agrobusiness. Je ne voulais pas que les jeunes ivoiriens payent. Et moi, j’ai réussi à ne pas faire payer les gens y compris pour l’orientation des bacheliers. Mes successeurs auraient pu faire la même chose, mais ils ont ramené le paiement », conclura-t-il.

Khalil Ben Sory

Lementor.net

 

Auteur :

Source :

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here