Interview – Habib Sanogo (Secrétaire national du RDR) : « Le débat sur l’alternance en 2020 est malsain et prématuré »

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« Le débat sur l’alternance est malsain et prématuré »

« Que le PDCI nous dise qui lui a promis l’alternance en 2020 »

« Le président Ouattara a respecté tous ses engagements vis-à-vis du PDCI »

« La faute de l’échec d’un groupe parlementaire RHDP incombe au PDCI »

« Si le parti unifié marque le pas, c’est à la fauteau PDCI »

« Au RDR, certaines pratiques doivent changer »

« Il faut une convention avant le congrès »

L’alternance a-t-elle été vraiment promise au PDCI-RDA en 2020 ? Le congrès annoncé du RDR apportera-t-il la sérénité dans la grande famille des Républicains ? L’actuelle direction du RDR a-t-elle échoué ?   Dans cet entretien, M. Habib Sanogo, secrétaire national à la Promotion de l’entreprenariat et premier président du RJR, essaye de répondre à toutes ces préoccupations. Interview.

Le Patriote : La question de l’alternance resurgit encore ces derniers temps. Le PDCI-RDA estime qu’ après avoir soutenu le RDR, votre parti doit lui renvoyer l’ascenseur. Partagez-vous cette position ?

Habib Sanogo : Sur cette question, je pense que nos frères du PDCI-RDA ne sont pas bien inspirés. Vous êtes sans savoir que, depuis le 18 mai 2005, nous sommes dans une alliance qu’on appelle le RHDP. Cette alliance visait à faire partir du pouvoir la coalition LMP dirigée l’ex-président Laurent Gbagbo. La plateforme des Houphouétistes était claire. Chaque parti membre du RHDP allait avec son candidat au premier tour de l’élection présidentielle de 2010. Au second tour, le candidat le mieux placé de tous les candidats devait être soutenu par les autres partis politiques de l’alliance. C’est ainsi que le président Alassane Ouattara qui était arrivé en deuxième position des candidats a été soutenu par les autres membres de l’alliance. Grâce au respect de nos engagements pris à Paris, nous avons réussi à faire partir Laurent Gbagbo. En 2015, eu égard au travail remarquable abattu par le président Alassane Ouattara à la tête du pays, le PDCI-RDA et le président Henri Konan Bédié ont estimé qu’il était inutile de présenter un autre candidat que celui qui a déjà défendu avec succès les couleurs du RHDP en 2010. C’est dans ces circonstances que le président Alassane Ouattara s’est retrouvé candidat unique du RHDP à l’élection présidentielle de 2015. Par ailleurs, je rappelle depuis son accession au pouvoir, le président Alassane Ouattara a toujours respecté ses engagements vis-à-vis du PDCI-RDA, son allié. Alors que rien ne l’y obligeait.Il avait promis le poste de Premier ministre au PDCI-RDA. Lorsque la normalisation de la vie sociopolitique a été accomplie, il a remis la Primature au PDCI-RDA. D’abord à travers le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio ensuite avec Daniel Kablan Duncan. Mieux, toujours dans le souci du respect de la parole donnée et du partage du pouvoir avec l’allié, le président Alassane Ouattara, à l’occasion du changement de la Constitution, a accordé le poste de vice-président de la République au PDCI-RDA, à travers Daniel Kablan Duncan. Pendant que le chef de l’Etat et son parti, le RDR, font tous ces efforts pour mettre à l’aise l’allié PDCI-RDA, nous constatons que la réciproque n’est pas de mise. Quelle ne fut notre surprise de constater que, après les élections législatives, le PDCI-RDA décide de façon unilatérale de former son propre groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, au moment où il paraissait logique que nous y soyons ensemble au sein d’un groupe parlementaire commun, sous la bannière du RHDP. Nous sommes à la fois surpris et peinés dans cette affaire en ce sens que lors des élections législatives, nous avons été obligés de tordre la main à des cadres de notre parti politique, de sacrifier certains et de sanctionner d’autres pour faire plaisir à l’allié dans certaines circonscriptions où nous avions toutes les chances de l’emporter. Le président de la République est allé plus loin en sanctionnant certains de ses collaborateurs au Gouvernement pour encore respecter ses engagements à l’égard du PDCI-RDA. On aurait pu laisser tranquillement les ministres Mabri Toikeusse et Gnamien Konan présenter leurs listes si c’était pour en arriver à ce résultat. Si aujourd’hui, la création du parti unifié marque le pas, c’est la faute au PDCI-RDA qui a certainement un agenda caché pour 2020 et qui commence à le faire savoir. Nous pensons que le débat sur l’alternance est prématuré et malsain. Car, le président de la République est encore à plus de trois ans de la fin de son mandat. Il faut le laisser continuer dans la sérénité son œuvre de reconstruction et de restauration de notre pays.

LP : Mais au PDCI-RDA, on estime qu’il y a eu des garanties au niveau du RDR et du président Ouattara au sujet de l’alternance en 2020. C’est ce qui a fondé le PDCI-RDA à soutenir la candidature du président Ouattara en 2015.

HS : Qu’on dise clairement les noms de ceux qui leur ont donné la garantie. De plus, nous sommes sur un terrain politique. Depuis 2010, le RDRa la majoritéaux législatives, aux municipales et aux régionales. Qu’on nous montre un exemple dans le monde entier où le parti majoritaire a cédé le pouvoir obtenu de haute lutte à l’un de ses alliés. Si nous allons à la création du parti unifié, tel que souhaité par les présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, nous pourrons désigner en notre sein un cadre compétent du RHDP pour briguer la magistrature suprême. Dès lors qu’il y a le parti unifié, il n’y a plus de PDCI-RDA. Il n’y a plus de RDR. Peut-être un peu moins maintenant d’UDPCI, d’UPCI et de PIT qui vient de nous rejoindre. Mais tel que la situation évolue, je m’interroge si nous sommes encore dans ce schéma.

LP : Pour vous, que faut-il faire pour que la sérénité revienne ?

HS : Pour que la sérénité revienne au sein du RHDP, il faut premièrement la formation d’un groupe parlementaire RHDP. Deuxièmement, il faut travailler sereinement à l’avènement du parti unifié. C’est ce que nos militants attendent. Une vision claire pour l’avenir. Nous sommes tous Houphouétistes. C’est indéniable. Il nous reste à nous asseoir pour définir nos rapports pour voir comment gérer le pouvoir d’Etat pendant des années encore. Si on veut suivre la logique de tous ceux qui au PDCI-RDA souhaitent l’alternance pour leur parti, sont-ils prêts à accepter qu’après le tour du PDCI-RDA ce soit le tour de l’UDPCI, ensuite l’UPCI et le PIT ? Je ne crois pas que ce soit ce qu’ils souhaitent. Il ne faut donc pas poser le problème en termes d’alternance en faveur d’un parti bien donné. Mais il faut plutôt voir une alternance au sein d’un grand ensemble, puissant et capable de conduire, pendant des décennies, la Côte d’Ivoire dans la prospérité et le développement.

LP : A côté de cette question, il y a le débat autour de la gestion du RDR, votre parti, qui a cours en ce moment à l’annonce du prochain congrès. Quel est votre avis sur la question ?

HS : J’estime que ce débat sur les dysfonctionnements au sein du RDR est un peu précipité. De toutes les façons, le prochain congrès donne justement l’opportunité à tous ceux qui veulent débattre de le faire. Que chacun garde donc sa sérénité et prenne son mal en patience. Car, ce débat se fera au moment opportun. Ceci étant, il faut reconnaitre que, depuis notre arrivée au pouvoir, notre parti connait des difficultés. Il y a beaucoup de mécontentements à cause du manque de solidarité. Le président de la République ne pouvant plus gérer au quotidien le parti, le secrétariat général a essayé tant bien que mal d’assurer la gestion avec le résultat qu’on connait. Mais, vous savez, le RDR n’est pas épargné de la maladie des partis au pouvoir. Les attentes des militants sont énormes, car tout le monde connait les circonstances dans lesquelles le RDR est arrivé au pouvoir. Pour moi, pour réussir ce congrès, il faut organiser d’abord une convention pour permettre d’aplanir certaines choses.

LP : N’est-ce pas une certaine façon de baliser et de biaiser le débat au cours de ce congrès ?

HS : Pas du tout. Pour moi, justement, compte tenu de l’ampleur des difficultés que connait en ce moment le RDR, il faut préparer ce congrès en vidant certains contentieux à l’avance. Car, je ne crois que les trois jours de congrès que nous allons peut-être nous donner puissent suffire à régler tous les problèmes. Or la convention ou le pré-congrès permettra de régler des problèmes de type particulier et le Congrès nous permettra de régler les vrais problèmes de fond. On ne peut régler les problèmes de mécontentement, de personnes, de gouvernance, de dysfonctionnement, à la fois parler des réformes structurelles et  nous projeter dans l’avenir. C’est pourquoi, pour moi, il serait judicieux de procéder ainsi.

LP : Selon vous, à quoi est dû le mécontentement grandissant des militants du RDR ?

HS : A un problème de gouvernance.

LP : C’est-à-dire ?

HS : Il y a eu des changements au niveau du secrétariat général, des secrétaires généraux adjoints nommés, des secrétaires nationaux choisis. Mais, les choses n’ont pas assez bougé. Chacun n’a pu faire son travail correctement. On n’a pas réglé le contentieux des élections législatives précédentes qu’on en a ajouté aux dernières législatives. Vous avez vu que, en dépit de toutes les dispositions prises et de toutes les sanctions, il y a eu des indépendants qui ont battu des candidats choisis par le parti. Tout cela doit nous interpeller pour remettre la machine à l’endroit. Nous irons au congrès. Le secrétaire général nous dira certainement ce qui n’a pas marché. Mais nous pensons qu’il y a vraiment des dysfonctionnements. Peut-être que tout n’a pas été fait par tout le monde. Peut-être que les choix opérés n’ont pas été bons. Mais, le constat aujourd’hui est que notre machine est un peu grippée.

LP : On a vu d’autres partis politiques accédés au pouvoir. Mais on n’a pas vu autant de mécontentements au niveau des militants. Pourquoi au tour du RDR, il y a tant de colère et de récriminations ?

HS : Je pense que cela vient de notre parcours vers l’accession au pouvoir et dans les circonstances dans lesquelles nous y sommes arrivés. Nombreux sont ceux qui ont tendance à oublier notre histoire. Nous avons été brimés par tous les pouvoirs qui se sont succédé à la tête du pays. Il y a aussi la spécificité de la base du RDR qui est composée en grande partie de personnes issues de métiers libéraux, de commerçants, d’intellectuels et du monde paysan qui ont beaucoup perdu dans la lutte pour la conquête du pouvoir. Mais qui étaient mus d’un idéal, d’une conviction et qui luttaient pour la reconnaissance de leurs droits, de leur identité qu’on tentait de leur arracher. La rudesse du combat fait aujourd’hui que les attentes sont grandes du côté de nos militants. On ne peut leur reprocher, après avoir vécu et subi toute cette violence et cette souffrance, d’espérer quelque chose en retour de notre part, au moment où nous sommes au pouvoir. Ce qu’il ne faut aussi oublier, c’est que les autres partis politiques ont gouverné seuls. Le RDR aujourd’hui, compte tenu de l’alliance, est obligé de partager le pouvoir avec d’autres partis politiques. Nous avons eu le pouvoir au sein d’une coalition et à l’issue d’une crise postélectorale. Avec un peu de recul, nous pensons que les circonstances dans lesquelles nous avons pris le pouvoir ont beaucoup impacté la situation que nous vivons actuellement. Si nous avions accédé au pouvoir seul, on n’en serait certainement pas là et il y aurait assez de places pour tout le monde. Nous avons certainement manqué de pédagogie en ne l’expliquant pas à nos militants. Je fonde beaucoup d’espoir au retour du président Alassane Ouattara à la tête du parti. Je crois qu’il saura trouver les mots et les moyens pour récompenser tout le monde à la mesure de ses efforts.

LP : L’échéance de 2020 approche. Que faut-il faire pour que le désamour qui s’est installé entre la base et le sommet prenne fin ?

HS : C’est en cela que nous fondons beaucoup d’espoir au prochain congrès.  Nous pensons qu’il faut bien le préparer. Il faut envoyer, avant sa tenue, des délégations dans toutes les régions et les communes du pays pour recueillir les ressentiments et assentiments de nos militants. Il faut faire de ce congrès un nouveau départ. Il faut régler tous les problèmes et remettre la machine dans le bon sens pour les enjeux de 2020. Il faut qu’au sortir de ce congrès, le RDR redevienne le parti politique, la « force qui va » qu’il ne devait jamais cesser d’être. Au sortir du congrès, il faut donner des priorités au nouveau secrétaire général qui sera, on a tendance à l’oublier, désigné par le président du parti comme le prévoit nos textes. Moi, pour ma part, eu égard à mon parcours au sein du RDR, je pense que je suis prêt à servir au plus haut niveau si bien sûr l’actuel secrétaire général par intérim que j’appelle affectueusement « le Tchomba » n’est plus dans la course. Nous avons commencé avec ce parti. Nous ne sommes pas un inconnu au RDR. Nous pensons que nous pouvons apporter quelque chose à son avancée.

LP : Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’il faut changer les hommes si l’on veut voir certaines pratiques prendre fin au sein du RDR ?

HS :Je réponds non ! Parce que je reste convaincu que les hommes ne sont que le reflet d’un système. On aura beau nommer des personnes compétentes et performantes, mais si le système est vicié, il dépeindra sur elles. Si l’organisation est boiteuse, les hommes seront boiteux. Si l’organisation est structurée, les hommes à qui on a confié une responsabilité seront performants. C’est pourquoi le président Barack Obama préconise l’instauration d’institutions fortes à la place d’hommes forts.

LP : L’actualité est également les différents procès tant ici qu’à La Haye. Pour vous, est-on sur la voie de la manifestation de la vérité ou sur celle du déni des crimes commis lors de la crise postélectorale ?

HS : D’abord, j’aimerais dire que je ne suis pas satisfait de la conduite des différents procès. On a l’impression que les investigations n’ont pas été bien menées. Le général Bruno Dogbo Blé ne peut avoir été condamné à 15 ans, voire 20 ans pour sa responsabilité dans certains crimes perpétrés lors de la crise postélectorale et être jugé encore dans le procès des disparus du Novotel. Pour moi, tout est lié.

LP : Il est certainement poursuivi dans ce procès à la demande des familles…

HS : Je pense que tout ce qui nous est arrivé vient du refus des généraux qui étaient autour de Laurent Gbagbo et de Gbagbo lui-même de reconnaître la victoire du président Ouattara. Les 3000 morts de la crise postélectorale viennent de cet élément déclencheur. Dès lors qu’on est d’accord sur cette vérité, je pense qu’on aurait dû combiner tout cela dans un procès unique et avancer. Les procès sont faits pour situer les responsabilités et pour l’éclatement de la vérité. Il faut faire juger assez rapidement les bourreaux pour soulager les victimes. Ensuite, le politique pourra prendre le relais pour d’éventuelles décisions dans le sens de ramener la sérénité dans la société. Au niveau du procès de La Haye, les trous de mémoire que semblent avoir certains témoins sont dans l’ordre du normal. On ne peut pas demander six ans après à des témoins certains détails de leur déposition que nous-mêmes ne pouvons nous rappeler une semaine après. Il faut revenir à la notion de la responsabilité et indexer ceux qui étaient responsables lors de la commission des crimes. C’est trop facile de dire qu’on n’était pas au courant, alors qu’on était responsable de ceux qui ont commis ces crimes.

LP : Il y a eu des mutineries en janvier dernier au sein de la grande muette devenue subitement bavarde. Comment avez-vous vécu ces événements ?

HS : Avec beaucoup de peine et de déception. Lorsque je vois ce que le chef de l’Etat a fait et fait pour cette armée qui était, il faut le rappeler, en déliquescence, je suis peiné par ce qui est arrivé. Cette armée, depuis que le président Ouattara est au pouvoir, a reçu des équipements, des avantages au plan social, de la réhabilitation des casernes et du profil de carrière. Beaucoup de choses ont été faites. La loi de programmation militaire qui devait entrer en vigueur cette année prévoyait d’améliorer les conditions de vie et de travail dans les casernes. On n’a pas été patient et on a terni ainsi l’image de notre pays à l’extérieur. Il y a eu dans cette affaire un problème de communication. Les autorités n’ont pas anticipé à ce niveau pour éviter ce qui est arrivé. La minuterie qui m’a le plus déçu est celle des Forces spéciales. Voici un corps d’élite qui faisait notre fierté et que nous admirions lors des défilés du 7 août, jour de la fête de l’indépendance, qui se sont elles-mêmes démystifiées par cette sortie malheureuse. Quand on se fait appeler le « dernier rempart », on ne se comporte pas ainsi. Si le dernier rempart retourne son arme contre ceux qu’ils sont censés protéger, qu’adviendra-t-il de la sécurité dans notre pays ? Nous profitons de l’occasion pour saluer la maestria avec laquelle le président Alassane Ouattara a géré cette crise. Mais, nous disons à nos militaires : « plus jamais ça ».

LP : Il y a également les remous sociaux avec la grève des fonctionnaires qui ne démordent pas et ne décolèrent pas. Parce qu’ils déplorent le fait qu’on ait donné de l’argent aux militaires, mais pas à eux.

HS : Il faut qu’à ce niveau aussi qu’on sache raison gardée. Les fonctionnaires savent pertinemment ce qui a été fait pour eux depuis l’accession du président Ouattara au pouvoir. Qu’ils n’oublient pas que c’est sous Ouattara que leurs salaires ont été débloqués et ont doublé, voire tripléet qu’ils ont des avancements. Il faut donc qu’ils le reconnaissent d’abord et qu’ils soient patients. Le président de la République l’a promis. Chaque Ivoirien bénéficiera des fruits de la croissance. Mettons-nous au travail, produisons d’abord de la richesse et le reste viendra. Pour terminer, j’aimerais dire aux militants du RDR de faire confiance au président Alassane Ouattara et de garder leur sérénité. Je sais que le président Ouattara nous sortira de cette situation. Le congrès qui s’annonce nous permettra de colmater les brèches. A l’ensemble des populations ivoiriennes, j’invite à comprendre que nous avons un seul pays. Nous n’avons pas intérêt à nous diviser, car nous sommes condamnés à vivre ensemble. La réconciliation nationale est l’affaire de tous. Le président de la République joue sa partition. Nous devons l’aider à réussir cette mission. Il est vrai qu’il reste encore beaucoup à faire. C’est pourquoi, il est important pour moi qu’on accélère la procédure des procès et qu’on en sorte pour donner l’opportunité au politique de prendre le relais pour donner une chance à la réconciliation nationale.

Réalisée par Jean-Claude Coulibaly, Le Patriote – N° 5185 Paru le Mercredi 22 Mars 2017.

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