Maroc et Tunisie, ces pays du Maghreb: Pourquoi cet intérêt pour adhérer à la CEDEAO ?

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Le Maroc et la Tunisie, bien que deux pays du Maghreb, ont adressé une demande d’adhésion afin de faire partie de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Y rejoindre les quinze (15) pays membres que sont, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo, Cap-Vert. « Pour être membre de l’organisation de la CEDEAO, il faut remplir deux conditions : – Etre géographiquement situé en Afrique de l’Ouest et – Avoir signé le traité portant création de la CEDEAO » avait déclaré dans une interview, Marcel Alain de Souza, ancien Ministre béninois du Développement, à la tête de la Commission de la Communauté Economique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis début 2016. La Tunisie et le Maroc ne remplissent pas ces deux conditions. Pourtant, ce fut d’abord le Ministre tunisien de la Coopération internationale qui émit le souhait de son pays d’adhérer à la communauté, lors de la conférence Arab-Africa Trade Bridges, fin février à Rabat. Ensuite quelques jours plus tard à Abuja, ce fut le tour de l’ambassadeur de Tunisie au Nigeria, qui confirmait la volonté de son pays d’adhérer à la CEDEAO. Quant au Maroc qui exporte déjà beaucoup d’engrais et de produits pharmaceutiques vers la zone où ses banques sont en outre bien implantées, souhaite accéder plus facilement à ce marché commun de quelque 350 millions de consommateurs. En février, dans un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères du Maroc envoyé à Ellen Johnson Sirleaf, Présidente en exercice de l’organisation, le Maroc a demandé d’adhérer à la Communauté Economique Des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), où il jouit déjà d’un statut d’observateur. À cet effet, le roi Mohammed VI du Maroc se dit disposé à faire le nécessaire, y compris à aligner les tarifs extérieurs du Maroc sur ceux de la CEDEAO. C’est également ce que voudrait faire la Tunisie. Cet intérêt de ces pays du Maghreb peut trouver son explication dans le fait que la CEDEAO a réalisé de nombreuses avancées ces dernières années. Et que c’est un bloc qui évolue vers une union économique et monétaire. « Cependant, le schéma idéal pour la CEDEAO, d’un point de vue stratégique, serait la création d’une zone de libre-échange avec l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et la Communauté Economique Des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Par ailleurs, accepter leurs demandes d’adhésion irait à l’encontre des principes de l’Union Africaine (UA), pour laquelle le continent est un ensemble de cinq communautés économiques régionales. Le mieux serait de signer des accords pour faire de ces pays, le Maroc et la Tunisie, des partenaires économiques privilégiés sans qu’ils deviennent pour autant membres à part entière de la CEDEAO », a soutenu Marcel de Souza. L’idéal ne serait-il pas de créer une zone de libre-échange entre blocs régionaux ?

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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