Appel à la réconciliation : Quand Alain Lobognon fait fi des morts du RHDP

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L’ex ministre des sports, député de Fresco a depuis une semaine pris son bâton de pèlerin pour dit il réconcilier les Ivoiriens. Une réconciliation qui il faut le dire est toujours recherchée par les Ivoiriens de tout bord. La semaine dernière, le proche de Guillaume Soro a annoncé la mise en place d’une plateforme de la réconciliation, qui sonne tout comme un parti politique même si le concerné ne le dit pas en des termes clairs. La suite nous situera toutefois sur la véritable destination de cette entreprise qui selon des analystes ressemblent plus à un besoin de rester sur la scène médiatique que de rapprocher les Ivoiriens. Attendons de voir !

Toujours est-il que tout message de réconciliation et de paix est bon à prendre. Hier lundi 5 Juin 2017, Mr Lobognon a bien voulu laisser quelques mots apaisants à l’endroit des Ivoiriens dans un texte intitulé : « La Réconciliation doit s’imposer aux ennemis de la Paix. ». En voici quelques extraits : « En Côte d’Ivoire, les mots #Réconciliation et #Pardon renvoient automatiquement à « prisonniers, exilés, procès, victimes, justice, indemnisation… » Nos divergences ne doivent pas nous voiler la face. Certains de nos Frères déjà jugés pour leur responsabilité ou implication avérée dans la crise post-électorale, sont en prison. D’autres Frères en prison attendent depuis des années leur sort par la Justice qui tarde à les juger. Certains autres ont choisi la voie de l’exil volontaire par peur d’être sanctionnés pour leur implication dans la crise postélectorale. Depuis leur lieu d’exil, ils regardent leurs familles se disloquer voire disparaître. Je le dis. Je l’assume. Les prisonniers et les exilés Ivoiriens sont nos Frères. Ils méritent tous le Pardon de la Nation. La Côte d’Ivoire doit pardonner à ses enfants. » ; « …. Parce qu’en Côte d’Ivoire, il n’existe pas de faute « impardonnable ». Il est puéril d’opposer Réconciliation et rébellion. Il est puéril de rappeler sans cesse que certains ont fauté et d’autres pas. Parce que nous sommes tous responsables de la crise… » ; « …. Invoquer une quelconque raison pour s’opposer à la fin des tortures endurées par des familles et des Citoyens ivoiriens, c’est être contre la Paix en Côte d’Ivoire… ». vous pouvez trouver le texte complet du plaidoyer du député ici (https://www.facebook.com/alainlobau/posts/1742036802490265).

Cependant, les sorties du député intriguent voire irritent une frange des ivoiriens en cela que son appel à la réconciliation sonne comme un relais de la position des militants LMP qui royalement ignore la position de l’autre bord. Pour les militants de Laurent Gbagbo, les victimes se sont bel et bien eux. Les bourreaux demeurant les membres du RHDP en général. En demandant, leurs libérations sur des principes de droits, le ministre fait il semblant d’ignorer le besoin de l’équilibre social en maintenant ces personnes en prison ? Comme on dit chez nous il faut être deux pour se battre par conséquent il faut être deux pour réussir la réconciliation. A dessein ou par erreur, le nouveau réconciliateur ne nous dit pas ce qu’on fera des morts d’Abobo, des 3000 morts de la crise postélectorale, qui semble ne pas trouver en lui un avocat. Pour Lobognon donc, la réconciliation c’est de libérer les prisonniers LMP et le tour est joué. Aucun mot sur les victimes de la crise postélectorale. Espérons seulement que le député de Fresco n’ira pas jusqu’à dire comme les LMP que les évènements d’Abobo et de la crise postélectorale n’ont jamais existé. Question de bien accommoder les « victimes » Sait-on jamais. Est-il important de rappeler que la réconciliation dont on parle concerne les évènements douloureux de la crise postélectorale ? La crise politique de 2002 à 2010 avait trouvé par la signature des accords politiques de Ouaga et de la tenue des élections un dénouement que nul ne peut oublier. « La guerre est finie », c’était une phrase bien partagé pour les belligérants. Pourquoi donc le député de Fresco encore fait express pour nous ramener à la rébellion militaire récente qui a eu sa cérémonie de réconciliation à travers la Journée de la « Flamme de la paix » en Côte d’Ivoire tenue le 30 Juillet 2007 ? oui à l’action de vouloir réconcilier mais non à une autre tentative de vicier cette réconciliation en faisant le lit a la théorie des LMP qui est de vouloir justifier les méfaits par l’avènement judicieux de la rébellion du 19 septembre 2002.  

Pourquoi donc, nous proposer une réconciliation qui fait fi des véritables victimes de la crise postélectorale de 2010 pour ensuite privilégier la version du FPI et de ses associés qui est que la réconciliation se résume à la libération de leurs miliciens ? plus intriguant est la peur qui anime le ministre. Oui, le député de Fresco qui disait dans son texte : « La peur restera toujours notre plus grand ennemi… », en est lui-même la parfaite illustration de cette peur. Pourquoi appeler à la réconciliation quand on n’a pas le courage de condamner les récents propos des militants LMP qui à la limite comparaient les victimes de la crise postélectorale à des animaux (bœufs). Comment réconcilier les Ivoiriens en ayant un parti pris parce que les prises de position de l’ex ministre des sports ne retentit que comme une reprise de la vision de la réconciliation vue du monde parallèle.

La rédaction

Lementor.net

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