Ce que Mr Soro Guillaume Président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne m’a dit en Août 2012. 1ère partie

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Franklin Nyamsi, l’encensoir impudent et le mauvais conseiller du Président de la Nationale est un dangereux démagogue. Sans principe, il est au service exclusif de son égo enflé et de sa poche. La République, la Démocratie, la dignité humaine, la liberté, l’égalité, ces valeurs et ces idéalités sont pour lui, au mieux des fictions inconsistantes, au pire des marches-pieds et des tapis à piétiner au gréde  ses  intérêts particuliers. Le témoignage qui suit le confirme.

Je m’en rappelle comme si c’était hier. Aux termes de la cérémonie de dédicace de l’ouvrage de témoignage en mémoire de la crise post-électorale de 2010 que j’avais écrit en coauteurs avec Franklin Nyamsi, le Président de l’Assemblée Nationale nous invita à une réception en son domicile. Dois-je préciser  que cet ouvrage de témoignage devrait poser, en tant que témoignage fondé en raison, le désir d’une Nouvelle Côte d’Ivoire Républicaine et pleinement républicaine et démocratique ? L’idée directrice, du moins la mienne, de cet ouvrage était de justifier conceptuellement le rejet du nationalisme identitaire qui avait fracturé la Côte d’Ivoire, et de réconcilier le pays dans les valeurs de la démocratie et de la République pour rebâtir une Nation de citoyens. Il s’agissait, dans mon esprit, de poser un jalon des valeurs universalistes qui permettraient de refonder un nouveau consensus républicain, de réunifier la pluralité ivoirienne dans un sentiment d’appartenance commune. J’étais donc animé par cet enthousiasme républicain quand je suis arrivé à Abidjan après avoir, durant toute la période de la crise-post électorale, contribué, comme je le pouvais, à lutter par la plume contre la dérive dictatoriale meurtrière d’un Laurent Gbagbo amnésique de sa victoire électorale à la présidentielle de 2000 quand il appelait le Général Guéi a respecter le choix des urnes.

Me sont témoin le  Professeur Dibi Augustin  et Paul Aaron N’Gomo Fanon. Lors de la réunion interne en aparté, que nous accorda le jeune Président de l’Assemblée Nationale durant cette réception, il nous déclara explicitement ceci : « Aidez-nous, chers amis intellectuels, à construire la démocratie en Côte d’Ivoire. Je voudrais vous demander au nom de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire de créer un Think Tank de réflexion sur la démocratie pour nous aider à enraciner la démocratie et ses valeurs dans notre pays ».  Telle furent les mots sensés et pleins d’espoir de Soro Kigbafori Guillaume le jeune Président de l’Assemblée Nationale lors de cette rencontre. L’idée d’un Think tank consacré à la démocratie, placé sous le mécénat de l’Assemblée Nationale Ivoirienne, ouvert sans exclusive à tous les Ivoiriens, aux universitaires et aux simples citoyens était géniale et inédite. Les contributions analytiques et réflexives de ce pool de réflexion publique auraient grandement aidé à construire la citoyenneté, à rebâtir l’unité de la Nation et à enraciner le débat citoyen en Côte d’Ivoire. Sous l’égide de l’Assemblé nationale, elle aurait pu aider les Ivoiriens à réinvestir leur espace public national, donnant ainsi toute sa dimension à une démocratie ivoirienne enracinée dans la participation citoyenne d’une société civile en pleine reconstruction. Vaut-il la peine d’ajouter, de manière fortuite, que l’aboutissement d’un tel projet novateur démocratique et républicain aurait pu légitimer politiquement et pleinement l’ancien chef de guerre Soro Guillaume dans sa prétention à se lancer ultérieurement dans la bataille pour la conquête du pouvoir d’Etat en Côte d’Ivoire ?

Au vu du développement des évènements,  qui assombrissent aujourd’hui certainement l’avenir politique du jeune Président de l’Assemblée nationale ivoirienne,  un regard rétrospectif  sur la thématique de cette réunion en aparté de ce mois d’Aout 2012 me fait penser ceci : Quel gâchis ! 

Franklin Nyamsi avait, lors de cette réunion et durant tout le processus qui y mena, un agenda caché qui le conduisit à détruire systématiquement ce projet inédit. Désireux de s’approprier l’espace de la représentation nationale ivoirienne pour son compte privé, d’avoir le Président de l’Assemblée nationale à sa botte, Franklin Nyamsi s’ingénia à dévoyer ce projet républicain et démocratique qui aurait permis de poser des jalons dans le sens de la réconciliation en Côte d’Ivoire, du respect de l’esprit de la démocratie républicaine.

Dès mon retour à Vienne en Autriche, mon épouse en est témoin, Franklin livra un combat interne pour tuer le projet dans l’œuf. Il transforma d’autorité le projet de « Think tank pour la Démocratie et la République » en « Cercle de conférence de l’Assemblée nationale », une entité fermée dirigée par le Professeur Franklin Nyamsi et voué à ses intérêts particuliers, au mépris des intérêts souverains de la Côte d’Ivoire. Désireux de monopoliser l’espace de la représentation nationale, Franklin Nyamsi, le dictateur en herbe qui se révélait sous mes yeux éberlués, décida de transformer les membres de ce Think tank qui ne vit donc jamais le jour en collaborateurs. Le chefaillon incontesté  qu’il voulait être, se mit en demeure de contrôler et de censurer toutes les contributions qui lui faisaient de l’ombre et qui ne cadraient pas avec la ligne hagiographique et apologétique qu’il se proposait de donner au site du chef de l’Assemblée Nationale. Muni de son arme atomique dévastatrice, le mensonge et le dénigrement, Franklin Nyamsi montait  à l’assaut de la Nation, de République et de la démocratie ivoirienne pour les diviser et  les détruire. Sous l’influence inquiétante de Franklin Nyamsi, ses conseils malavisés et son bellicisme auprès du chef de l’Assemblée Nationale, les Forces Nouvelles sa branche politique se sont transformés en faction à l’intérieur de la République.  (Suite)

 Dr Alexis Dieth

Professeur de philosophie

Cedea.net

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