Chan 2018/Eléphants : Les raisons du rendez-vous manqué

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La Côte d’Ivoire a terminé dernière de sa poule à la 5e édition du Championnat d’Afrique des nations, réservé aux locaux. Les Pachydermes ivoiriens ont déçu à ce rendez-vous des meilleures sélections locales dans le royaume chérifien.

Pour un médaillé de bronze, c’est une campagne désastreuse. Les Éléphants n’ont pas su dé- fendre leur statut lors de la 5e édition du Championnat d’Afrique des nations réservé aux locaux, au Maroc. Logés dans la poule B avec la Namibie, Zambie et l’Ouganda, les hommes de Kamara Ibrahim n’ont pas réussi à sortir des griffes de leurs différents adversaires. Avec deux défaites et un nul, le bilan de la troupe ivoire est négatif. Sur le stade de Marrakech, les Éléphants n’ont pas su réciter les leçons apprises lors de la préparation. L’attaque ivoirienne ne s’est jamais montrée efficace malgré l’immense boulot abattu dans le secteur par le sélectionneur ivoirien, Kamara Ibrahim. Les locaux ivoiriens sont restés té- tanisés à chaque sortie. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué à Togui Mel, Yao Kouassi Alphonse et tous les autres attaquants ivoiriens bien connus de la Ligue 1. Ces canonniers du championnat ivoirien sont carrément passés à côté du Chan. Des adversaires tels que la Namibie, Zambie et l’Ouganda ont permis aux Eléphants de connaître leur véritable niveau de jeu. La troupe a montré toutes ses limites dans plusieurs compartiments de jeu.

La conséquence d’une préparation approximative

On ne peut être maître de ce dont on n’a pas appris. La mauvaise campagne des Eléphants au Chan est la conséquence d’une préparation au rabais. Pour ceux qui s’en souviennent encore, le sélectionneur Kamara Ibrahim a peiné lors de la pré- paration de sa troupe. Contraint à adapter son programme au calendrier du championnat, le technicien ivoirien n’a jamais eu son groupe au grand complet sur une longue période. Le sé- lectionneur champion d’Afrique a été maintes fois obligé de faire avec des défections en raison de la programmation de la Ligue 1 ivoirienne. C’est dire qu’à chaque fois le travail de préparation a été bâclé. Outre le problème de disponibilité de joueurs, le groupe n’a disputé qu’un seul match amical grandeur nature face au Soudan après son arrivée tardive en Tunisie où les Eléphants ont parachevé la préparation. Un autre sparring partner aurait permis aux Eléphants de mieux affûter les armes. Surtout que les différents adversaires des Eléphants ont mis un point d’honneur à leur préparation. Les joueurs avaient plusieurs matchs amicaux dans les jambes.

Marrakech : un groupe difficile

Le groupe de Marrakech était finalement l’un des groupes les plus difficiles. Avec un peu de recul on réalise que la Côte d’Ivoire a hérité d’adversaires dont le groupe a un long vécu ensemble. En plus, les joueurs ont une grosse expérience des rendez-vous continentaux. La plupart sont des habitués des Coupes africaines avec leurs différents clubs. Les Eléphants n’étaient donc pas seulement face à des sélections locales. Les Pachydermes ont eu en face des équipes nationales. Que ce soit la Namibie, Zambie ou l’Ouganda ce sont les mêmes équipes qui ont disputé les éliminatoires du Mondial 2018 et de la Can 2019. Ce sont donc des équipes aguerries à la haute compétition. Pour pouvoir les battre, il faudra en face un adversaire bien préparé qui s’appuie sur sa longue et riche expérience des rendez-vous continentaux. Un mal pour un bien Le sélectionneur Kamara Ibrahim n’a eu de cesse de le dire. « C’est un mal pour un bien ». Les Eléphants locaux quittent Marrakech avec une bonne dose d’expérience. Le rendez vous du royaume chérifien est une belle expérience pour Togui Mel, Yao Kouassi Alphonse et les nombreux jeunes joueurs de la sélection. D’ailleurs, on s’est rendu compte que l’équipe se bonifiait au fil des matchs. Après l’entrée en compétition difficile face à la Namibie et la Zambie, les Eléphants ont élevé le niveau de jeu face à l’Ouganda. En termes d’animation de jeu, le groupe de Kamara Ibrahim n’a pas déçu. L’attaque a juste été inefficace. En venant à Marrakech, le technicien ivoirien a associé deux générations en vue de préparer les plus jeunes pour les éliminatoires des Jeux Olympiques 2020. Ces jeunes locaux retournent également au pays avec une belle expérience des compétitions de haut niveau. La campagne des Eléphants locaux au Chan a été désastreuse puisqu’on retient que les médaillés de bronze sont sortis au premier tour. Mais avec cette équipe qui a du potentiel on peut espérer pour les prochains challenges

Moïse N’Guessan à Marrakech

L’expression

Auteur : Moïse N’Guessan

Source : L’expression

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