La valorisation du patrimoine culturel par la gestion participative au sein d’une collectivité territoriale: le cas de Yopougon.

0
14

A Yopougon, l’étroite collaboration entre le maire Gilbert Koné KAFANA et les chefs traditionnels et guides religieux se vit au quotidien, en toute occasion et dans la mise en œuvre du programme de gestion communale depuis 2013.

Cette démarche, dite participative dans la gestion de proximité du maire Gilbert Koné KAFANA a réellement pris forme le mardi 27 janvier 2015, à la Mairie Centrale Selmer, lorsque le premier magistrat de Yopougon a reçu les chefs traditionnelles, chefs de communautés et guides religieux pour échanger sur la question de la gestion participative, approfondir la réflexion ensemble et voir ensemble les modalités pratiques de l’application de cette nouvelle vision de la gouvernance locale.

« Les réalisations de la mairie et du Gouvernement, routes, eau, électricité, écoles,… sont nombreuses, il nous appartient de faire que les populations s’approprient tout cela pour leur pérennité » avait-t-il affirmé.

D’ailleurs, la construction de la cohésion sociale après des années de crises ne peut se construire et se consolider sans le levain indispensable de nos valeurs traditionnelles selon la vision du maire Gilbert Koné KAFANA . La tradition, c’est notre patrimoine immatériel , l’ensemble les habitudes et traditions propres à nos cultures, l’ensemble des ressources et valeurs ancestrales qui fondent notre personnalité dissoute dans la communauté.

C’est surtout l’ensemble de nos lois et pratiques héritées qui régulent notre société.

C’est justement ce qui en fait un socle important pour déclencher le processus de raffermissement de la cohésion sociale dans nos quartiers. Il est généralement admis que la justice traditionnelle tranche et réconcilie contrairement à l’appareil judiciaire moderne qui tranche mais divise les parties en conflit.

Joignant l’acte à la pensée, M. Gilbert Koné KAFANA procédait en mars 2018, à l’installation de 35 Comités d’Alertes Précoces (CAP) pour la construction de la cohésion sociale, d’un environnement de paix et la mise en œuvre concrète de sa vision de gestion participative.

« Le système des alertes précoces permettra de déceler les mésententes, les incompréhensions, les conflits dans nos quartiers, dans nos gares routières, dans nos marchés et nous permettront d’agir à temps avec efficacité et bien souvent par le dialogue et des mesures préventives afin de préserver la paix et la tranquillité », a expliqué aux membres desdits comités.

Aussi, les campagnes de sensibilisation sur tous les sujets, salubrité, assainissement, sécurité, nuisances sonores, respect des infrastructures de base, sont des occasions pour le maire de Yopougon, de mettre les gardiens de nos traditions en mission.

Aucune stratégie de développement durable dans le sens de l’appropriation des projets de développement par les populations, ne peut prospérer sans la prise en compte d’un grand nombre de facteurs, tels que les besoins exprimés par les populations ciblées, et les conditions de vie dans leur environnement économique, social, et même politique.

Les guides religieux et chefs des communautés sont ainsi consultés sur tout sujet lié à la vie communale, sont tenus informés des projets et actions de développement et sont invités à se les approprier au même titre que les associations et ONG de la commune.

C’est la prise en considération de ces éléments qui rende possible et viable la conduite de tout type de programme de développement durable.

En fait, c’est depuis sa prise de fonction en 2013 que le maire de Yopougon a posé les bases de sa politique de gestion participative communale avec l’organisation le 22 Août 2013 à l’hôtel Astoria Palace d’une table ronde, la première du genre réussissant 400 acteurs de la société civile, une journée de larges consultations et d’échanges avec les représentants de la population sur les activités prioritaires à mener pour la normalisation et l’amélioration des conditions de vie dans la commune .

Ce jour-là, l’hôtel Astoria Palace abritant l’événement a été pris d’assaut par des centaines d’organisations de jeunes, de femmes, d’élèves, de commerçants, d’artisans, de transporteurs, de chefs coutumiers et de leaders religieux.

La culture demeure le fondement de notre mode de vie et s’inspirer des us et coutumes permet la construction d’une identité et un héritage collectif pour mieux intégrer le modernisme.

Ce choix à Yopougon est une invitation à vivre nos cultures, nos identités afin de mieux comprendre la vie qui nous attend et créer une société moderne prenant en compte les aspirations profondes des populations.

 

Auteur : BAKARY Cissé

Source : Lementor.net

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here