La goujaterie du « philosophe distingué » Franklin Nyamsi

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Les attaques verbales perpétrées contre Mr Adama Diomandé un militant de la 1ère heure du RDR par Mr Franklin Nyamsi lors de la défense médiatique de son « Phénoménal Guillaume Soro » -un titre où la flagornerie le dispute à la servilité-, témoignent, s’il en était besoin de l’incapacité de « l’enseignant » à refréner ses pulsions avec son équerre pour se tenir en équilibre sur son estrade.

Marquées par le culte monstrueux de sa propre personnalité et de celle de son chef, la jactance et les grossièretés récurrentes de Franklin Nyamsi soulèvent des questions. Avons-nous affaire à un philosophe, à un sage officiant en qualité de conseiller du Prince, ou à un GOUJAT et un SOPHISTE, officiant en qualité de GOUROU auprès d’un responsable politique ivoirien pour le plus grand malheur de notre pays ?

Le discours abscons et la jactance propagandiste de ce « conseiller » ne relèvent ni d’une réflexion éthique de philosophe, ni d’une analyse objective de politologue, ni d’un décryptage scientifique d’historien des institutions, ni d’un compte-rendu évènementiel de journaliste. Il s’agit d’échafaudages pseudo-intellectuels sans substance, de réécritures arbitraires de la réalité politique de notre pays par un goujat qui sert sa folie des grandeurs. Ces montages oiseux sont fabriqués avec les a priori et les partis pris factionnels d’un apologète officiant en qualité d’encensoir au service d’un chef déifié.

Ayant fait un tour critique dans « L’orthodoxie du soroïsme », un écrit de ce « conseiller » censé présenter les idées politiques fondamentales du chef du Parlement Ivoirien, je n’y avais trouvé qu’un discours apologétique campant Soro Guillaume en homme providentiel élu par le destin pour conduire la Côte d’Ivoire vers les horizons lumineux de la félicité absolue. Il fut un temps où lors d’un voyage du chef du parlement Ivoirien en Egypte, ce « conseiller » n’hésita pas à identifier Monsieur Soro Guillaume à Moïse en personne ! 

On a souvent dénoncé, en Afrique Noire, cette relique de la période des autocraties et des dictatures qui porte la marque de la faillite d’une partie de l’intelligentsia africaine. Cette dernière avait révoqué le service de la raison, des idées et des valeurs au profit de la célébration mercenaire des puissants.

Ramant à contre-courant de l’esprit du temps de la démocratie, le « conseiller » du chef du parlement ivoirien renoue ouvertement avec cette faillite des clercs africains. Au lieu d’imiter Aristote officiant au service de l’empereur Alexandre le Grand, ce « conseiller » concocte pour son chef des recettes de perfidie propres à incendier un pays, tel Néron.

 Au lieu de se mettre au service des peuples afin de les aider à formuler leurs demandes et leurs besoins, de contribuer à construire la représentativité sociale des partis, une œuvre qui permet de mettre le pouvoir au service de la société, ce « conseiller » reconstruit le réel ivoirien pour l’enfermer dans le cadre pré-construit d’une logique de conquête et de dévolution monarchique du pouvoir.

Ce discours mercenaire obsessionnel, marqué par la thématique lancinante du surhomme providentiel, de l’adoubement et de la « transition générationnelle »,  est en contraction avec les principes démocratiques de suffrage universel et d’égalité de condition. Ce discours est en contradiction avec les principes de la raison philosophique et avec ceux de la raison politique.

La politique est, selon Aristote, l’art d’administrer les affaires de la cité pour la construire en commun, afin de réaliser le bonheur de ses habitants. Le principe cardinal de la raison politique, comme l’a montré Hannah Arendt, est de considérer l’adversaire politique comme un partenaire et non pas comme un ennemi. Il s’agit de bâtir avec l’adversaire-partenaire, selon le principe de l’alliance, un monde commun constitué par la pluralité des perspectives. A travers la médiation du dialogue politique et de la négociation, se construisent les compromis nécessaires à l’édification de la cité démocratique, espace de coexistence de la pluralité. La maxime du sens commun, qui est la maxime du jugement politique, commande pour cela, comme Emmanuel Kant le montre dans la « Critique de la faculté » de toujours « penser en se mettant à la place d’autrui ». C’est la maxime de la pensée élargie, maxime politique par excellence.

La propension du conseiller du chef du parlement ivoirien à violer ces principes et maximes élémentaires de la raison politique démocratique, à désigner  le partenaire comme un ennemi, à définir la politique comme une stratégie brutale et cynique de conquête du pouvoir, à légitimer unilatéralement un camp, à interpréter l’affrontement politique selon le prisme binaire de la domination et de l’anéantissement, définit une mentalité anti-politique. C’est la mentalité de la dictature et du despotisme. Le peuple ivoirien, épris de liberté et d’égalité démocratique, réprouve ce profil psychologique brutal et ces interférences qui appauvrissent le débat politique de manière consternante.

Auteur : Cheick Diawara

Source : Lementor.net

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