Affaire “assassinat de Guillaume Soro” : analyse d’une vieille méthode connue de Guillaume Soro

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C’est par le site KOACI.com, proche de Guillaume Soro que nous avons appris la nouvelle sur le prétendu projet de l’assassinat planifié dont le président de l’assemblée nationale serait la cible.

Cette révélation dénote de la nature des relations, si vérifiées, entre Guillaume Soro et les autorités du pays. En tout cas, c’est une nouvelle qui a laissé pantois tout le monde de la presse même si personne n’est entonnée de l’allure que prennent les choses.

Il faut aussi souligner que cette rumeur a été amplifiée par le maire de FRESCO, ami intime de Guillaume Soro avec qui il a partagé et continue de partager des moments d’intimité et de complicité. Et donc quand Alain Lobognon parle, c’est comme si Guillaume Soro avait parlé. Au regard de cette connexion entre les deux hommes, il est clair que Guillaume Soro par l’entremise de son bars droit vient de confirmer cette information. L’état de Côte d’Ivoire voudrait sa mort. L’information est forte, dérange et dérangera en haut lieu. Il faut surtout noter que cette « révélation » intervient alors que les sbires de Guillaume Soro ont ouvert des fronts le week-end dernier depuis Paris en accusant déjà le RDR d’être auteur de l’attentat de 2007 sans oublier de lancer des grossièretés à l’égard de Kandia Camara SG du RDR.

La première remarque que nous voulons faire c’est la récurrence des « tentatives » d’assassinat contre Guillaume Soro depuis qu’il est dans la politique après une vie syndicale mouvementée et soldée par peu de lauriers lorsqu’il défendait les intérêts des étudiants contre leur gré. On sait qu’avec Guillaume Soro, la FESCI comme aujourd’hui utilisait des moyens peu orthodoxes pour imposer sa grève aux autres étudiants. Ceux qui ont fait les campus et les citées Ivoiriennes avaient déjà expérimenté le gout à la dictature du tout puissant SG de la FESCI. C’est en cela que Doumbia Major n’hésite pas à lui attribuer le phénomène de la machette sur les campus qui s’est transféré dans notre société avec le phénomène des « microbes ».   

Lors de la période de crise alors qu’il commandait les forces nouvelles d’une main de fer dans des gants d’acier, Guillaume Soro et ses amis avaient fait courir la rumeur qu’Ibrahim Coulibaly, longtemps connu comme l’inspirateur et l’instigateur de l’acte historique du 19 septembre 2002, voulait lui faire la peau. Cette situation était née du conflit de leadership, comme aujourd’hui au RDR, dans la rébellion, suscitée par la volonté de Guillaume Soro de mettre de côté Ibrahim Coulibaly dit « major » et ses hommes.  

A la FESCI, la venue de Guillaume Soro au-devant et aux commandes du syndicat estudiantin, s’est fait dans un climat de suspicion total, avec bien sûr, une crise de leadership. Le prédécesseur de Guillaume Soro avait apparemment été brandit comme un traite ; ce qui aboutira à une situation de chaos et de méfiance généralisée parmi les étudiants. C’est en fait la même méthode qui a été utilisée dans la rébellion ; qui est aujourd’hui mise en exécution au sein du RDR et qui doit être suivie de prêt. Soro Guillaume arrive toujours par derrière, s’installe dans la machine, crée un conflit de leadership, divise la base et s’empare de la tête de l’organisation. Les pro-IB en savent quelque chose. L’arme fatale, c’est le mensonge, la manipulation et l’intoxication. C’est ainsi que Eugene Djue à l’époque a été vu comme un « vendu » après une rencontre avec Henri Konan Bédié où des billets de banque semblaient avoir coulé. Cependant, Eugene Djue s’y était rendu avec l’accord de son BEN dont Guillaume Soro. Résultats, Eugene Djue échappe de peu à un lynchage, avec une horde d’étudiants conduite par Soro qui le soupçonnait de faire ses bagages pour l’Allemagne avec l’argent « sale » de Bédié la même nuit. Le SG Eugene Djue devra son salut à une intervention prompte et inopinée de nos forces de sécurité sinon il aurait été tranquillement exécuté.  

Autre décor, autres acteurs. A Bouake, les pro-IB se désolidarisent du SG Guillaume Soro qui veulent la reprise en main des choses par leur chef Ibrahim Coulibaly absent après la mort suspecte de certains de ces proches dont Zagazaga. Au sein de la rébellion, les murs se fissurent. Les camps se dessinent. Guillaume Soro réussit, à créer un clivage. Désormais, il faut se déterminer. Il faut être pro-Soro ou être traité de pro-IB qui équivaudrait à une exécution sommaire où pour les plus chanceux à une mise à l’écart de la chaine de décision au sein de la force rebelle. Soro à travers des canaux fait courir la rumeur qu’Ibrahim Coulibaly souhaiterait sa mort. On sait en ce moment-là qu’Ibrahim Coulibaly ne cachait pas sa colère face à la division crée dans les rangs des rebelles par Guillaume Soro. Pour venir à bout de son adversaire qui entre temps n’avait pas pris la mesure des dégâts, Guillaume Soro fait porter à Ibrahim Coulibaly, l’ambition de devenir président de la république à travers une campagne de dénigrement bien dosée, où l’homme est présenté comme un boxeur qui ne sait ni lire ni écrire. Guillaume Soro gagne le cœur des républicains qui ne jurent que par Alassane Ouattara, qui ne rêvent que de le voir accéder au pouvoir. Ibrahim Coulibaly est grandement incompris, lui qui a fauté par sa méthode de communication, son lobbying pour faire face à cette machine rampante destructrice. Tout le monde tourne le dos à celui que les intimes appelaient « Yiriba ». De son cotée, Soro peut savourer une victoire : avoir écarté un adversaire militaire qu’il craint et qui a une autorité historique et légitime sur les mouvements rebelles. En 2011, Ibrahim Coulibaly perd la vie dans des conditions jusque-là non élucidées. Si on s’en tient à l’audio de l’affaire des « écoutes téléphoniques », Guillaume Soro lui-même de par sa voix reconnait que la mort de IB ne lui était pas étranger.      

Aujourd’hui, comme à l’époque, il est le premier qui crie à l’assassinat comme avec Ibrahim Coulibaly. La similarité est si criarde que nous nous sentons dans l’obligation de tirer sur la sonnette d’alarme. Guillaume Soro finit toujours se débarrasser au propre comme au figuré de tous ceux qu’il accuse de vouloir l’assassiner. C’est de toute évidence une ruse qui a fait son chemin depuis des années et qui est remise en scelle pour régler le compte au RDR et à sa direction. Il ne faut pas faire les mêmes erreurs qu’Ibrahim Coulibaly par exemple en perdant la base. En tout cas, la dernière trouvaille des ex rebelles est indicative de ce que les ex rebelles ne sont pas loin de passer à l’acte. Il faut donc gaillardement ouvrir les yeux sur ce qui est la plus grande menace au pouvoir Ouattara : Guillaume Soro et sa course frénétique à cadence folle vers une prise hypothétique du pouvoir en Côte d’Ivoire.

Auteur : Cheick Diawara

Source : Lementor.net

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