« Affaire révocation de Akossi Banjo » : retour sur les révocations de Mme Grah Claire et de Mr Essoh Lohouess en 1995

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Hier, le conseil de ministre a pris un décret pour la révocation de Mr Noel Akossi Banjo comme maire du plateau. Cette décision a été prise en conformité avec nos lois. Mr Akossi Banjo, pour ‘’graves déviations dans la gestion publique, faux en écritures publiques’’ n’officiera plus comme premier magistrat de la commune des affaires de notre pays.

Le secrétaire exécutif en chef du PDCI lors d’une conférence au siège du PDCI hier avait dans un ton qu’on lui connait fait miroiter une cabale politique contre son bras droit, qui avant même la fin des enquêtes a pris la poudre d’escampette pour une destination inconnue. Akossi tantôt au Maroc, tantôt à Paris ou aux Etats Unis, tel un rat l’ex maire du plateau est devenu un homme virtuel.

Ce matin Akossi Banjo lui-même dans un texte insipide veut donner une coloration politique à cette affaire de bonne gouvernance qui n’a pas fini de nous révéler d’énormes surprises. On peut lire dans le communiquée du désormais fugitif maire du plateau ceci : « cette décision ne nous surprend pas, elle a été annoncée depuis notre refus de cautionner l’inféodation du PDCI RDA, à travers un parti supposé unifie. Elle a été amplifiée par notre combat pour la réconciliation de TOUS les ivoiriens, la libéralisation des prisonniers politiques et le retour d’exil de nos frères et sœurs. Voici ce qui justifie cette sanction pour le plateau. Le reste n’est que maquillage ». Pathétique. Pourquoi en Côte d’Ivoire dès qu’une personne malhonnête est révoquée ou démise de ses fonctions, elle sent le besoin de politiser son incompétence, de devenir ivoiritaire ou de se solidariser des militants proches de Laurent Gbagbo ?   

Quand on fait le parallèle d’avec les cas de Mme Grah Claire Elizabeth, alors maire de San Pedro et de Mr M. Essoh Lohouess Vincent, maire de la commune de Dabou à l’époque, on voit premièrement que révoquer un maire n’est pas nouveau dans la gestion de nos collectivités locales mais surtout on s’aperçoit aisément que Mme Grah Claire Elisabeth et Mr Essoh Lohouess avait été révoqués pour avoir virés au RDR comme militants et acteurs principaux. C’est bien là qu’on pourrait parler de révocation à relent politique. En 1995, le pouvoir Bédié et le PDCI avaient arbitrairement mis à l’écart de la gestion de leur commune respective deux personnes élues démocratiquement. La loi le permettant. Personne n’a crié à un règlement de compte. Tous et toutes ont subi avec force cette décision à l’époque.

Mais pourquoi dans le cas de Banjo cela devrait être une affaire politique, avec une mission de l’inspection d’état en cours en bonne et due forme, avec un accusé incapable de fournir des preuves, qui préfère fuir que de fournir des preuves ? la question devrait trouver une réponse simple chez les personnes censées.

Pourquoi donc aujourd’hui Akossi Banjo trouve le moyen lâche de vouloir politiser sa révocation pour malversations ? s’il est innocent qu’il sorte de sa cachette et qu’il vienne faire face à la justice de son pays.

Il est important d’inviter les uns et les autres à mieux s’informer, de se désolidariser de toutes manipulations. Le gouvernement actuel s’est simplement inspiré de nos lois mais surtout des cas précédents afin de trouver une solution légale à l’affaire Banjo qui n’est que dans sa phase initiale.

Extrait du JOURNAL OFFICIEL

DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

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SOMMAIRE

Journal Officiel N° 03 du jeudi 19 janvier 1995

MINISTERE DE L’INTERIEUR

21 décembre 1995 Décret n° 94-659 portant révocation de ses fonctions de M. Essoh Lohouess Vincent, maire de la commune de Dabou.

21 décembre 1995 Décret n° 94-660 portant révocation de ses fonctions de Mme Grah Claire Elizabeth, maire de la commune de San-Pédro.

 

Auteur : La rédaction

Source : Lementor.net

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