Côte d’Ivoire : la société et l’Etat communautaires, projet sociétal réel du FPI.

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Le visage réel du Front Populaire Ivoirien serait-il celui d’un parti nationaliste xénophobe ? Son programme politique serait-il un programme d’homogénéisation communautaire par purification ethnique ? Le parti de Laurent Gbagbo aurait-il révoqué le socialisme universaliste républicain au profit du national-socialisme communautaire ségrégationniste ? Aurait-il substitué au projet sociétal de la république et de la démocratie, le projet sociétal de la dictature ethno-nationaliste ? Aurait-il abandonné le programme socialiste de défense des catégories populaires précarisées de la société au profit du programme ethno-nationaliste de défense d’une identité et d’un territoire communautaires ?

Tenus à l’occasion de la récente manifestation de la plate-forme de l’opposition EDS, les propos effrayants de Madame Odette Lorougnon une figure de proue du FPI, le laisse penser. Ils font froid dans le dos.

Ce florilège langagier, caractéristique du discours xénophobe de cette figure de proue du FPI qui en appelait déjà ouvertement à la chasse aux étrangers et quasiment au meurtre en 2016, lors des manifestations de ce parti contre la réforme constitutionnelle, en témoigne. Je tiens à faire remarquer que ces propos qui viennent d’être tenus durant la récente manifestation de la plate-forme de l’opposition n’ont pas été désavoués par le FPI qui s’y reconnaît parce qu’il catégorise les Ivoiriens en étrangers et en autochtones. Ce discours scandaleux centré sur la thématique de l’invasion d’un pays par de sales étrangers qui viennent s’y purifier, accaparer et confisquer les terres, se passe de commentaire. Voici les passages caractéristiques de ce discours qui peut être retrouvé avec le lien ci-dessous.

 « il faut lui demander ce qu’il (Alassane Ouattara) fait à la tête de notre pays ». « Ils se promènent dans cette Côte d’Ivoire. Ils font des meetings et font tous ce qu’ils veulent. Nous n’en avons pas le droit. Pourquoi ? Nous sommes bien chez nous. Et si nous ne sommes pas contents, on a donc le droit de protester. » « Et il ne peut pas passer son temps à piétiner le peuple de Côte d’Ivoire. Nous voulons le retour de la démocratie dans notre pays pour l’exprimer. Nous voulons la liberté. Nous voulons exister dans notre pays ». « Nous sommes chez nous. Nous ne sommes en train de quémander une terre. Nous n’avons pas fait une guerre pour prendre une terre. Nous sommes sur nos terres. On n’est pas venu se laver en Côte d’Ivoire. Nous sommes chez nous. On était déjà propre avant qu’ils ne nous trouvent ici. Ce sont eux qui sont venus se laver chez nous. « 

Auteur : Dr Alexis Dieth

Source : cedea

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