Exclusif – Duncan, Ahoussou, Diby, Achi, : comment Bédié les a sacrifiés

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L’IA publie ( sans commentaires ) en exclusivité, l’intégralité de cette analyse confidentielle réalisée par des experts et observateurs indépendants de la vie politique ivoirienne.

I. CONTEXTE

L’évolution de la situation politique amène à considérer les rapports de force non plus sous le seul angle de la création du Parti unifié et de ses conséquences mais en prenant également en compte d’autres événements intervenus dans la foulée à savoir le retrait subséquent du PDCI-RDA du RHDP et la libération de Madame Simone Ehivet Gbagbo et de 800 autres détenus de la crise postélectorale par l’effet de la signature, par le Chef de l’Etat, d’une ordonnance d’amnistie.

Dès lors, l’analyse du document à nous soumis, qui identifie les raisons de la création « précipitée » ( Ndlr : Peut-on parler de précipité alors qu’il y avait un agenda , rappelé dans le texte ?) du Parti unifié et en déduit les conséquences sur les acteurs politiques, doit être envisagée à la lumière de ces événements et sur la base de la chronologie des faits qui facilite la compréhension des causes profondes des divisions présentes.

Ainsi, les observations suivantes peuvent-elle être faites :

II. OBSERVATIONS

2.1. Sur les raisons de la création du Parti unifié

Les raisons de la création « précipitée » du Parti unifié doivent se comprendre des rapports mutuels qui ont prévalus entre alliés et des situations de blocage survenus à chaque étape de la mise en œuvre du Parti unifié. La compréhension de ces raisons permettra de résoudre les difficultés qui se présentent si tant est que la posture adoptée vise à proposer des solutions conciliantes favorisant la réunification des protagonistes de la crise, et non à initier des actions visant à renforcer les lignes de fracture et consacrer la rupture.

Quelles sont donc les origines de la crise ?

 Pour le Rassemblement Des Républicains (RDR)

1) Il était admis entre les alliés, après la signature de l’accord politique, que chaque membre du RHDP valide les Statuts du parti unifié à travers un congrès de son Parti. Le report par le PDCI-RDA de la tenue de son congrès après la présidentielle de 2020 à l’issue de son Bureau politique du 17 juin 2018, constituait la première pierre d’achoppement ;

2) Pour le président Alassane Ouattara, la signature par le président Henri Konan Bédié de l’accord politique et la participation assidue de ses représentants au comité de haut niveau chargé de rédiger les textes fondateurs du Parti étaient incompatibles avec l’invalidation par le Bureau politique des Statuts du Parti unifié. Aussi a-t-il perçu la volte-face du président Henri Konan Bédié comme un manque de bonne foi et d’implication effective dans le processus ;

3) Le troisième motif est alors la conséquence des deux premières. En effet, le président Alassane Ouattara a annoncé et pris l’engagement de créer le Parti unifié avec ou sans la participation des partis alliés qui s’y refusent, en l’occurrence le PDCI-RDA. En conséquence, il lui était difficile de revenir sur une telle annonce qui aurait été interprétée comme une faiblesse et un échec politique. « La précipitation de l’organisation » de l’AG constitutive trouve alors tout son sens dans ce cheminement.

 Pour le PDCI-RDA

1) Le président Henri Konan Bédié estime que la question de l’alternance au profit du PDCI-RDA comme candidat unique du RHDP en 2020 est un préalable à sa participation au RHDP. A ce propos, le président Bédié affirme qu’une promesse aurait été formulée en ce sens par le président Alassane Ouattara ; ce que récuse ce dernier. De toute évidence, un problème de confiance mutuelle surgit entre les acteurs et fragilise davantage leurs relations ;

2) La nature juridique du RHDP est aussi en question : le PDCI-RDA le reconnaît en tant que groupement politique sans possibilité de fusion-dissolution des membres qui le composent. A rebours, le RDR perçoit le groupement politique comme une phase transitoire à l’issue de laquelle la création effective du Parti unifié entrainerait disparition effective des partis membres.

Au final, les points de discorde ci-après peuvent être identifiés :

– La question de l’alternance en 2020 ;
– La question de la forme juridique de l’alliance ;
– La question de la bonne foi entre les acteurs.

Au-delà de ces raisons officielles, des causes plus profondes de la discorde peuvent être évoquées et traduisent bien la source des tensions. En effet, selon certaines informations, le président Henri Konan Bédié s’était convaincu qu’après l’annonce unilatérale du soutien de la candidature du président Alassane Ouattara au titre du RHDP en 2015, il bénéficierait d’un « retour de l’ascenseur » à son profit.

Sa perception de la crise s’analyse donc sous le prisme de la trahison du président Alassane Ouattara qui fait échec à son ambition personnelle. Aussi, toute l’action du président Henri Konan Bédié au sein de sa propre formation politique visait-elle à écarter toutes les personnalités susceptibles de lui faire ombrage ou de se positionner comme de potentielles candidatures crédibles en 2020.

A ce propos, il peut être relevé :

– Le lynchage de la Primature de Monsieur Jeannot Ahoussou-Kouadio à travers ce communiqué pondu par son propre Parti politique en 2012 et l’interpellant, sans même le consulter, à l’occasion de l’attaque du village de Nahibly. Cette action subtile du président Henri Konan Bédié fut alors de faire perdre à Monsieur Ahoussou Jeannot Kouadio une carrure qu’il avait commencé à incarner et qui lui ouvrait le chemin de la Présidence de la République en le légitimant non seulement auprès des militants mais également à l’égard des populations ivoiriennes dans leur ensemble. Au total, il s’agit d’attaquer ce présidentiable sous l’angle des compétences dans la gestion de la chose publique pour éviter une improbable campagne contre son assise territoriale et politique au PDCI-RDA ;

– Le refus clair de la candidature de Daniel Kablan Duncan proposée par le président Alassane Ouattara au titre de la candidature d’un cadre PDCI-RDA pour le RHDP. Or, c’est bien pour favoriser ce jeu de l’alternance que le choix de Kablan Duncan avait été entériné pour la vice-présidence. A l’inverse de la première situation, le président Henri Konan Bédié ne pouvant raisonnablement combattre les compétences de ce dernier, il s’appuie dès los sur son manque d’assise et d’expérience politique pour invalider son positionnement au sein du Parti ;

– Le soutien de façade du militantisme de toutes « les têtes fortes » du PDCI-RDA puis leur liquidation politique. Dans la pratique, après avoir soutenu leur militantisme au profit du projet de Parti unifié, le président Henri Konan Bédié ne va pas hésiter à les lâcher en les isolant, et en les discréditant vis-à-vis des militants, remettant en cause les instructions qu’il les a lui-même transmises. Dès lors, la mise à l’écart de ces cadres ouvre le champ à son positionnement personnel, le plaçant à la fois comme la victime d’un complot visant à brader le Parti et, corrélativement, le héros de la résistance et le gardien des valeurs originelles du parti ;

De tout ce qui précède, il faut retenir comme motifs légitimes de la création précipitée du parti unifié :

1) La volonté de mettre la pression sur le président Henri Konan Bédié en l’isolant, le contraignant à revenir à la table de négociations, étant entendu que pour les alliés du RHDP, il était impossible que le PDCI-RDA s’écarte de la majorité présidentielle qui assure l’effectivité du pouvoir d’Etat pour s’associer à une opposition politique disloquée ;

2) Le besoin de consolider avant la Présidentielle de 2020, une union politique qui a réussi toutes les phases de sa mutation et dont la dernière doit immanquablement se réaliser au sein d’un parti unifié. Ces étapes se sont opérées à travers une Alliance de l’opposition politique qui s’est consolidée en Coalition au pouvoir et devant aboutir à la formation d’un Parti unifié pour la constitution de la première force politique ivoirienne. L’objectif sur le moyen terme est d’aboutir à une bipolarisation de la vie politique ivoirienne dans la mesure où l’opposition politique actuelle entreprend elle-même un regroupement de ces forces pour affronter le RHDP à travers des alliances multiples : Alliance des Forces Démocratique (AFD), Coalition Nationale pour le Changement (CNC), Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) ou encore Debout Sauvons la Côte d’Ivoire ;

3) La création effective du Parti unifié avant la Présidentielle 2020 pour lui permettre d’implanter ses bases sur le territoire national, d’harmonier le fonctionnement de ses organes communs et de désigner son candidat. En effet, s’il est tenu compte de la période de 12 à 18 mois au cours de laquelle les partis membres conservent leur autonomie de gestion et de fonctionnement, l’existence du Parti unifié ne sera effective qu’en Janvier 2020 ; ce qui laisse tout juste neuf (09) mois au candidat du Parti désigné pour la présidentielle de former son équipe de campagne et de finaliser son offre politique. De plus, la nécessaire implantation du Parti sur l’ensemble du territoire national qui se donne comme un préalable à la mobilisation des militants et à l’installation des structures de base, commandent que le parti unifié soit mis en place dès à présent pour respecter ce calendrier chargé.

2.2. Sur les conséquences de la création du Parti unifié

Comme précisé plus haut, les conséquences de la création du Parti unifié doivent désormais s’appréhender au regard du retrait subséquent du PDCI-RDA de l’accord politique et du processus de mise en œuvre du RHDP, mais également en relation avec la récente libération de prisonniers dits politiques parmi lesquels l’ex-première dame Simone Gbagbo, à la faveur d’une ordonnance d’amnistie.

 Sur les conséquences pour le Rassemblement Des Républicains (RDR)

o Des avantages

Il est prétentieux d’affirmer que le Parti unifié est une « coquille vide tant du point de vue idéologique qu’électoral » sans tenir compte du poids comparé des acteurs politiques. En effet, la mesure des forces de chaque Parti peut se faire en prenant en compte les résultats du premier tour de la présidentielle de 2010 qui représente le meilleur indice d’appréciation, mais également en prenant en compte les répercussions que la conjoncture politique impose à la constitution des alliances. Nous prendrons ici les partis politiques majeurs avec leur score respectif tel que prévu par la figure ci-après :

Dans le meilleur des cas, le PDCI-RDA arrive troisième dans un rapport de force pure entre les acteurs et ne saura légitimement prétendre à un second tour, et ce d’autant plus que la libération de Madame Simone Gbagbo va favoriser la redynamisation de la base électorale du FPI et remobiliser ses militants autour de son leader.

En outre, les élections locales n’ayant pas encore eu lieu, il est hasardeux d’affirmer la force politique du PDCI-RDA dans la mesure où les récents scrutins ont tourné à la faveur du RDR, tant en ce qui concerne les Législatives de 2016 (129 députés sur 255) que les Sénatoriales de 2018 (40 sénateurs sur 66).

Cependant, par addition des voix des différentes composantes des alliances, il peut être suggéré une victoire de la plateforme conduite par le PDCI-RDA tel que présenté par le schéma ci-dessous :

Ainsi, le RHDP-unifié se consolide avec les voix de ses principaux acteurs à savoir le RDR et l’UDPCI pour atteindre un pourcentage de 34.64% quand la plateforme initiée par le PDCI-RDA atteint 57.28% par addition du score du FPI. Mais cette projection n’est pas absolue et devra être nuancée en tenant compte des éléments suivants :

1) contrairement au RHDP-unifié qui est une alliance formellement créée qui réunit officiellement cinq partis politiques et est en voie d’en accueillir d’autres, l’existence formelle de la plateforme collaborative du PDCI-RDA n’est pas acquise et souffre du regain de confiance du FPI qui bénéficie du retour de l’un de ses leaders ;

2) la probabilité que certains cadres majeurs du PDCI-RDA rejoignent le RHDP-unifié n’est pas à écarter. D’ailleurs, la réticence du président Henri Konan Bédié à sanctionner ces cadres ou à les exclure du parti confirme l’hypothèse ;

3) seules les résultats des élections locales pourront renforcer ou effriter le poids politiques des alliances en fonction du nombre de sièges obtenus ;

4) la gestion du pouvoir d’Etat offre des leviers suffisants qui permettent d’établir une forte dynamique autour de sa stratégie en termes de communication, mais également par le marchandage d’avantages concédés à certains acteurs politiques. Ainsi, il ne faudrait pas être surpris que la proposition de postes ministériels à des personnalités tels Bamba Moriféré ne vient grossir les rangs du RHDP et renforce sa crédibilité au détriment de la nouvelle plateforme. De même, la création de nouveaux mouvements de gauche, à l’image de celui initiée par le ministre Alcide Djédjé et certains cadres du FPI version AFFI, soutenant ouvertement la politique de Alassane Ouattara peut fragiliser la consistance de la nouvelle plateforme.

o Des inconvénients

– Comme indiqué plus-haut, la formalisation de l’alliance possible entre le PDCI-RDA et le FPI est une menace réelle pour le RHDP-unifié qui perdrait de fait la majorité électorale ;

– La perte de légitimité du RHDP-unifié qui ne bénéficie plus du référent historique du Parti de Félix Houphouët Boigny et de la caution morale et spirituelle du président Henri Konan Bédié qui représente l’héritier et le garant des valeurs de l’Houphouëtisme ;

– Le RHDP s’est constitué par fissuration de plusieurs partis politiques en laissant sur le côté des leaders susceptibles d’être récupérés par la plateforme du PDCI-RDA pour la constitution d’une nouvelle alliance. Le risque est évident et peut permettre au président Bédié de constituer un RHDP bis par intégration à la plateforme des transfuges du MFA, de l’UPDCI ou encore de LIDER et du PIT

SUR LA STRATEGIE DE COMMUNICATION DU RHDP-UNIFIE

Dans tous les cas, l’option du RHDP-unifié dans sa stratégie de communication vis-à-vis de l’opinion nationale et de la communauté internationale est de présenter le Parti unifié comme une force politique qui non seulement représente une large part du territoire national à travers les partis politiques qui le compose (RDR pour le grand Nord et UDPCI pour le grand Ouest) mais qui a su également récupérer des personnalités majeures du PDCI-RDA dans son escarcelle au point de briser cet ancien allié.
 Sur les conséquences pour le PDCI-RDA

o des Avantages

– Le président Henri Konan Bédié a réussi la victimisation de son camp en distribuant le mauvais rôle au RDR, accusé de pourfendre une promesse formulée à son allié et de s’acharner inutilement sur les cadres du PDCI-RDA ;
– Le président Henri Konan Bédié a réussi à rassembler autour de lui toutes les composantes du PDCI-RDA. Il se présente aujourd’hui comme l’élément fédérateur du Parti par la consolidation de l’ensemble des structures de base autour de sa personne et du Parti lui-même en tant qu’organe. Ainsi, contrairement aux Partis membres du RHDP-unifié qui s’engagent dans un processus de fusion-dissolution qui peut fragiliser la cohésion des bases militantes par des conflits de positionnement et de leadership, le PDCI-RDA est aujourd’hui le Parti politique le plus stable ;

– La ruée des membres de l’opposition vers le président Bédié est signe de la légitimité de son combat qui pourrait éventuellement renforcer la plateforme collaborative qu’il porte sur les fonts baptismaux

o Inconvénients

– Le PDCI-RDA s’engage sur la voie de l’INCONNU. En effet, il est difficilement soutenable, en l’absence de toute crise ou de la survenance de tout événement déstabilisateur d’envergure nationale , de sortir d’une coalition au pouvoir pour s’allier à une hypothétique alliance avec l’opposition politique ;

– Le PDCI-RDA, qui doit logiquement être considéré comme un Parti d’opposition en raison de sa sortie du RDHP au pouvoir et de son refus de présenter des listes communes avec ses anciens alliés, consacre l’inévitable confrontation avec les listes RHDP-unifié. L’enjeu des prochaines élections locales est d’autant plus important que l’échec ou le succès du PDCI-RDA à ce scrutin couplé va réduire son poids dans le jeu politique ou le renforcer et contraindre le RHDP à la négociation. Mais rien n’est moins sûr quand il est admis que la machine électorale nécessite d’importantes ressources financières que le PDCI-RDA ne possède plus forcément ;

– La probabilité d’une candidature du président Bédié fragilise le PDCI-RDA face aux annonces de plus en plus récurrentes du passage de flambeau à une nouvelle génération prôné par le président Alassane Ouattara. Ce qui est de nature à exaspérer au sein même du PDCI-RDA des personnalités telles que Jean Louis Billon, Kouadio Konan Bertin qui n’hésiteraient pas à monter au créneau pour fustiger une telle possibilité. De même, les populations elles-mêmes s’opposeraient à une telle candidature, considérant à la fois l’âge avancé du personnage et son appartenance à une génération dépassée ;

– La libération de Madame Simone Gbagbo a produit l’effet inverse sur la stature de rassembleur dont se prévalait le président Henri Konan Bédié. Aujourd’hui, l’ex-première dame reprend peu à peu la main au point d’assurer désormais le leadership de l’opposition et proposer ses conditions de négociations d’une éventuelle alliance avec le PDCI-RDA. Ce qui va inévitablement reléguer le président Bédié dans un second rôle qui ne saurait être profitable à son Parti. Le constat est sans appel : le ballet de personnalités politiques est désormais plus important vers Madame Simone Gbagbo que vers le Sphinx de Daoukro. De plus, consciente que seul un discours rassembleur pourra fédérer les ivoiriens autour de son offre politique, Madame Simone Gbagbo a entrepris stratégiquement d’en faire la promotion, prenant même l’initiative d’envoyer un message subtil à la communauté musulmane en offrant des moutons à l’occasion de la fête de la Tabaski.

III. RECOMMANDATIONS

 Au titre des élections locales, il faudrait éviter les erreurs de casting qui ont favorisé une forte émancipation de candidats indépendants et rechercher par la conciliation des parties, la meilleure option pour le Parti pour éviter de fractionner les voix des électeurs entre des candidats tous issus du PDCI-RDA. C’est précisément le cas dans des localités tels que Daoukro ou Diabo où le refus de certaines candidatures par la base militante ou encore l’obstination de certains cadres, va immanquablement diviser le score du Parti et faciliter la victoire d’un troisième homme susceptible de se déclarer sous la bannière RHDP puisque, au final, les deux protagonistes vont inévitablement puiser dans le même vivier électoral du PDCI-RDA

 Il faudrait être moins catégorique en évitant d’affirmer que « le candidat préféré » du président Alassane Ouattara est « Amadou Gon qui d’ailleurs, est déjà en campagne » . En effet, il faudrait également prendre en compte, dans la stratégie globale, le levier dont dispose le président Alassane Ouattara de désigner et d’imposer une personnalité du PDCI-RDA compatible avec les aspirations du RHDP-unifié comme candidat à la présidentielle en 2020 dans un ticket couplé avec un cadre du RDR. Ce qui aura immanquablement pour effet :

– de détruire l’argument présenté par le président Bédié aux militants de son parti et qui affirme que le président Alassane Ouattara refuse d’accepter qu’un cadre du PDCI-RDA soit candidat du RHDP en 2020 ;

– de fragmenter l’électorat du PDCI-RDA entre une éventuelle candidature du Parti opposée au cadre PDCI-RDA désigné par le RHDP-unifié ;

Eviter que des cadres ne renforcent, par leur attitude et leurs propos, la fracture qui s’opère entre les présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara au point d’annihiler tous les efforts en faveur d’une possible conciliation. En effet, pour le président Bédié, le retrait du PDCI-RDA du processus de création Rhdp n’est que la manifestation d’une protestation contre le mépris de sa qualité de président du présidium dans le cadre de la convocation de l’AG constitutive du RHDP-unifié et d’une contestation de la méthode qui a prévalu à la formation du nouveau gouvernement sans sa consultation : ce qui ne doit nullement être interprété comme une fermeture à toute voie de négociation.
Dès lors, les propos de Jean Louis Billon tenus à l’occasion de la cérémonie d’hommage au président Bédié à Gagnoa, tendant à affirmer que le PDCI-RDA ne retournera plus dans l’accord politique et au RHDP sont dangereux et inacceptables pour les raisons suivantes :

– Tout d’abord, il n’a pas qualité pour décider seul de l’option choisie par le parti sur cette question. Le faisant, il défie l’autorité du chef du Parti et méprise par ricochet la faculté des instances du Parti à prendre des décisions ;

– Le RDR semble toujours ouvert à la négociation, en référence à la récente déclaration de son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale qui invite le président Alassane Ouattara à poursuivre les négociations avec son aîné Henri Konan Bédié afin d’aboutir à un accord. Il serait donc inapproprié de refuser de saisir l’opportunité des négociations encore possibles entre les deux leaders
NB : le chapeau et le titre sont de la rédaction

Auteur : IA

Source : IA

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