Le ministre Mamadou Touré à la Journée de l’entreprenariat féminin : « Le Gouvernement combat les stéréotypes dans l’entrepreneuriat féminin »

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Le ministre Mamadou Touré en charge de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, est formel. Il traduit ici la volonté du gouvernement à combattre les stéréotypes : « Les stéréotypes liés à l’entrepreneuriat féminin est un frein qui continue d’entraver le potentiel des femmes. Aujourd’hui, aussi diplômées et inventives que les hommes, je crois que ce qui continue d’entraver le potentiel de ces femmes, ce sont les freins socioculturels, les stéréotypes. Donc, il faut les combattre »

C’était, le lundi dernier à Abidjan, à l’occasion de la Journée de l’entrepreneuriat féminin qui a rassemblé plusieurs jeunes filles venues prendre part à cette journée de l’entrepreneuriat féminin,

Le ministre a ajouté : « Ce combat contre les stéréotypes qui s’imposent aux femmes. Le gouvernement avec à sa tête Amadou Gon Coulibaly a décidé donc de les combattre ».

« Il faut infléchir cet écart afin de transformer le potentiel féminin en richesse au profit du Produit intérieur brut (PIB)’ a plaidé la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant chargée de l’autonomisation des femmes, Myss Belmonde Dogo.

Elle a déploré la situation des femmes qui selon un rapport de la Banque mondiale (BM), ne reçoivent pas les mêmes outils que les hommes. Ensuite elles n’ont pas les mêmes accès aux ressources et au capital ainsi qu’à la formation.

Elle a évoqué que cette étude met les Etats Africains en garde sur l’écart entre les sexes qui a un coût et un manque à gagner pour l’économie.

« Elle montre que l’Afrique est la région du monde où les femmes ont plus tendance à être entrepreneurs que les hommes. Cependant elles gagnent 1/3 de moins que les hommes et 40% de la main d’œuvre en Afrique est composée de femmes. Et selon cette même étude les rendements des exportations des femmes sont un tiers moins que ceux des hommes ».

La Ministre Mamadou Touré a salué l’esprit créativité des Africaines. Car, selon  une étude publiée par le Cabinet Rolland Berger pour Women in Africa, près de 24% des Africaines en âge d’exercer un emploi sont impliquées dans la création d’entreprises contre 11% en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.

« Grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, son ministère a mis en place de nombreux projets dans le domaine de l’entrepreneuriat dont le Projet AGIR au profit de 19.500 jeunes pour 2019 qui devrait passer à 112.000 jeunes en 2020.

Le gouvernement ivoirien prévoit d’accompagner au total environ 131.000 jeunes et futurs entrepreneurs pour la période 2019-2020 », a-t-il dit en souhaitant voir passer à 50% les femmes bénéficiaires des projets contre les 40% prévus.

Pour Mamadou Touré, l’emploi des jeunes est une priorité de cette politique gouvernementale qui vise à accroître sensiblement le nombre de bénéficiaires par des mesures d’accompagnement vers l’emploi et l’entrepreneuriat à travers plusieurs activités.

« Pour cela, plusieurs projets ont vu le jour notamment le Projet emploi jeunes et développement des compétences (PEJEDEC), financé avec l’appui de la Banque mondiale et le projet C2D Emploi des jeunes financé avec l’appui du gouvernement français à travers l’Agence française de développement (AFD) »n a-t-il dit.

Au plan du   bilan, le ministre a indiqué que ce sont environ 89.398 jeunes de tout niveau de qualification, âgés de 18 à 40 ans en situation de sans emploi ou sous-emploi qui ont bénéficié sur toute l’étendue du territoire national, des interventions de ces projets à travers divers programmes.

Pour lui, malgré le succès de ces projets avec 71% d’insertion de jeunes, le nombre de jeunes de filles bénéficiaires reste en dessous de 50%, avec précisément de 43%.

Et de donner le sens de cette journée : « La journée du 18 novembre dédiée à l’entrepreneuriat féminin qui se veut une rencontre d’échange est organisée pour partager les expériences et les acquis dans ce domaine. Mais surtout à accroitre le nombre de jeunes filles bénéficiaires. Car l’Etat veut susciter chez elles un intérêt pour l’entrepreneuriat », a conclu le ministre.

Auteur : Bayo Fatim

Source : Lementor.net

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