De l’impossible candidature de Laurent Gbagbo en 2020 : voilà pourquoi Gbagbo ne peut faire la politique et viole les restrictions de la CPI

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On 15 January 2019, Trial Chamber I of the International Criminal Court ("ICC" or "Court"), by majority, Judge Herrera Carbuccia dissenting, acquitted Mr Laurent Gbagbo and Mr Charles Blé Goudé from all charges of crimes against humanity allegedly committed in Côte d'Ivoire in 2010 and 2011. A fully reasoned decision will be issued in writing in due course. The Prosecutor may appeal the decision after the full decision is filed.

Que les inconditionnels, appelés les « Gbagbo ou Rien » (GOR), qui continuent de rêver à une candidature de leur mentor, Laurent Gbagbo, toujours dans les griffes de la justice internationale, aux prochaines présidentielles en 2020, se ravisent. Car, c’est une cause déjà perdue.

Ceux qui rappellent aux inconditionnels de l’ancien Chef de l’Etat, communément appelés dans le jargon politique, « les GOR », de sortir de ce schéma au risque de voir leur rêve se transformer en cauchemar, se réfèrent à un document de Maitre Altit, l’avocat en charge de défendre les intérêts de Laurent Gbagbo devant la CPI.

Le document de cet  avocat que les partisans de l’ancien n’ont cessé de venter les mérites, établit clairement que la mesure d’acquittement dont Laurent Gbagbo bénéficie, qui comporte des mesures d’interdiction, ne lui donne pas à l’acquitté tous ses droits humains fondamentaux.   

A titre de rappel et pour rafraichir leur mémoire, Lementor.net publie ici ce document de Maître Altit qui date du 7 Octobre 2019 et intitulé « Version publique expurgée de la « Requête de la Défense afin d’obtenir que la Chambre d’appel restitue à Laurent Gbagbo, acquitté de toutes les charges portées contre lui, l’intégralité de ses droits humains fondamentaux. ».  

Dans ce document, Maître Altit dit au point : 64.

« Les droits humains fondamentaux de Laurent Gbagbo, intrinsèquement liés à la personne de l’intéressé, qui font l’objet d’une limitation du fait de l’arrêt de la Chambre d’appel du 1er février 2019 sont les suivants :

Le droit de choisir le pays où vivre,

Le droit d’aller et venir librement,

Le droit de s’exprimer librement,

Le droit à une vie familiale normale et

Le droit au respect de sa vie privée ».

« Les droits civils et politiques qui font l’objet d’une limitation du fait de l’arrêt de la Chambre d’appel sont les suivants :

Le droit de s’exprimer en tant que militant ou responsable politique,

Le droit de participer publiquement à la détermination du programme d’un parti politique,

Le droit de participer à des meetings politiques,

Le droit de participer à des émissions radio, télévisées, dans lesquelles il serait fait mention de sa carrière politique ou de sa vision politique,

Le droit de pouvoir répondre aux questions de journalistes ou d’historiens concernant sa carrière ou sa vision politique,

Le droit de donner sa vision de la réconciliation ».

Toutes ces interdictions et privations contenues dans la mesure d’acquittement ont poussé l’avocat à tirer la conclusion suivante : « Ces droits civils et politiques dont Laurent Gbagbo est privé sont constitutifs de ce qu’est la citoyenneté. Autrement dit, la Chambre d’appel a fait de Laurent Gbagbo, acquitté, un non-citoyen ».

Pascal Affi N’Guessan Front Populaire Ivoirien (FPI), avait bien compris cette réalité. Ainsi, avait-il avertit récemment, au congrès ordinaire des femmes du Front Populaire Ivoirien (FPI), que le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, n’était pas sûr avant les élections de 2020.

Auteur : Bayo Fatim

Source : Lementor.net

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