Participation déclarée du Pdci aux présidentielles en 2020: L’opposition va-t-elle voler en éclats

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La cohabitation de l’opposition ivoirienne regroupée au sein d’une plate forme baptisée la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix (CDRP), jugée par plus d’un d’impossible, n’est pas loin de voler en éclats.

Une conférence co-animée par les deux figures de proue de la CDRP, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), de Konan Bédié et le Front populaire ivoirien (Fpi), de Laurent Gbagbo, le jeudi 12 décembre 2019 au siège du celui cité en premier, à Cocody, vient de mettre au jour leurs grandes divergences de vue, avec en toile de fond, les prochaines présidentielles.

Alors que cette rencontre rentrait dans le cadre des préparatifs d’un meeting de l’opposition prévu le 21 décembre prochain à Yopougon, Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif en chef du Pdci, s’est prononcé sur le problème de la Commission électorale que l’opposition juge non consensuelle et pour laquelle elle avait saisi la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), pour une recomposition. Ainsi, a-t-il dit : « Si d’aventure la Cei ne change pas nous irons aux élections »,

Sur sa lancée, Guikahué Kakou poursuit : La Cei n’est pas synonyme de victoire aux élections et donc, en même temps que son parti porte les revendications pour un équilibre de l’organe électoral, il prépare son candidat. Et Chacun a son programme. Des gens ont mis leur programme sur la maîtrise de la Cei, nous, on fait notre programme sur la maîtrise de l’électorat ».

Le secrétaire exécutif du Pdci n’a pas tenu compte de la présence d’Assoa Adou, à ses côtés et avec qui il animait cette conférence de presse, pour faire cette déclaration qui a sonné comme un mauvais son dans les oreilles de Gbagbo Ou rien (GOR), présents.

Pour lui, son parti est prêt à assumer sa décision et les jugements dont il sera l’objet, de son partenaire : « Je ne sais s’ils (FPI), iront à tous les prix eux. Et s’ils soutiendront ce qu’ils considèrent comme une mascarade. Si ce n’est pas pour faire cafouillage en cas de défaite, comment aller à une élection avec une Cei qu’on a passé le temps à vilipender et à discréditer ? Comment aller à une élection avec une telle Cei ?

Il ajoute que si le Pdci gagne ses adversaires diront ah oui, vous aviez raison, la CEI n’était pas crédible car nous en sommes victimes.

«  Et comment lui qui a dit que c’était des tricheurs à la solde du Rhdp peut il s’être satisfait d’une victoire proclamée par une Cei aux ordres. Il doit récuser cela et s’engager à organiser de vraies élections dans trois mois avec une nouvelle Cei. Mais si le Pdci perd, naturellement il dira c’est normal on l’avait déjà dit. Comme tout le monde est prévenu, chacun devra prendre ses précautions. Même si le Fpi et le Pdci coalisés sont absents à la Cei, personne ne pourra inverser le résultat qui leur sera largement favorable dans des bastions comme Gagnoa et autres ».

Se prononçant sur le récent arrêt de la CADHP, Guikahué affirme que dans le fond, son parti n’a pas été débouté. « La cour a tout simplement signifié qu’elle n’avait de base sur laquelle se fonder pout suspendre la loi du pays qui a été prise et qui ne provoque pas de trubles dans son application », a-t-il expliqué ajoutant que l’affaire a été jugée recevable et sera jugée ».

En attendant une réaction du FPI, des murmures et signes de désapprobations des GOR ont été ressentis au cours de la conférence, après la déclaration de cadre du Pdci.

Auteur : Bayo Fatim

Source : Lementor.net

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