Mamadou Touré déshabille Guillaume Soro : « C’est un personnage controversé qui n’a pas renoncé avec son passé »

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Depuis le lundi 23 décembre 2019, le Procureur de la république de Côte d’Ivoire a lancé un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro, ancien Président du parlement ivoirien, et présenté les preuves liées à un projet de déstabilisation du pouvoir en place.

En réaction, sa défense, par l’entremise d’Affoussiata Bamba, a battu en brèche les accusations et les preuves du Procureur de la République, Adou Richard.

Le vendredi 27 décembre, le Ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, porte parole adjoint du Gouvernement de Côte d’Ivoire, était, à son tour, l’invité sur le plateau de France 24. Il a saisi l’occasion  pour faire toute la lumière sur de cette grave affaire qui défraie l’actualité nationale et internationale.

Dans de larges extraits, nous revenons sur ce passage qui établit toute la vérité.

A la question de savoir si l’autorisation d’atterrir à Abidjan avait été refusée à Guillaume Soro, sur ordre du Président Alassane Ouattara, selon l’avocat, le Ministre Mamadou Touré a coupé court en rappelant : « Guillaume Soro a pondu un communiqué dans lequel il bien mentionné qu’une autorisation avait bel et bien donnée….. Il a aurait  choisi lui-même de dérouter l’avion vers el Ghana, sous prétexte que le Commandant de bord l’aurait informé qu’un assaut se préparait contre son avion.  Donc, une autorisation a été donnée à l’avion d’atterrir. Et à partir des éléments que nous avons aujourd’hui, il n’a jamais été dans l’intention de Guillaume Soro d’aller à Abidjan ».

Se prononçant sur l’émission du mandat d’arrêt contre lui, le porte-parole adjoint du gouvernement, a situé l’opinion sur la les motivations du Procureur. « Le procureur a été clair. Le mandant a été lancé pour des faits quand même graves. Il s’agit d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Guillaume Soro a tenté de monter un complot pour mettre à mal les institutions de la république et la justice a décidé qu’un mandat d’arrêt lui soit adressé dès son retour, donc une procédure judiciaire était engagée contre lui. Maintenant, il a décidé de fuir la justice ».

Pour tous ceux qui assimilent la démarche de la justice à une machination politique, voici la réponse du ministre :

« Est-ce que c’est parce qu’on est un homme politique qu’on est au dessus des lois de son pays ?

Vous ici, en Occident, vous êtes dans la démocratie. Ici, bien des hommes politiques sont inculpés pour des affaires.

Il faut revenir sur le fond de l’affaire au lieu d’aller dans le dilatoire.

GS a-t-il préparé ou non un coup d’Etat contre la Côte d’Ivoire, contre les institutions ?  Affoussiata Bamba reconnait bien que l’audio est réel. C’est déjà une avancée »

Mamadou Touré poursuit : « Je ne rentre pas dans les débats de dates. Le fond du débat est que GS était en situation de  créer une insurrection et un coup d’Etat en Côte d’Ivoire ? Oui.

Si pour les preuves ou pas, Mamadou Touré invite GS a se soumettre à la justice, il retient cela de j’homme. « Manifestement GS est un personnage controversé qui n’a pas renoncé à son passé. L’ambiguïté autour de l’homme, qui une fois ici en Occident, crie à la démocratie le jour et qui projette des projets funestes contre son pays. Et cela n’est pas acceptable ».

Parlant du poids politique de Guillaume Soro sur le terrain, il indique : « GS c’est l’enfumage. C’est la stratégie de l’enfumage qui consiste à faire croire qu’on représente quelque chose sur le terrain. Il en est rien ». Ces propos ont été étayés des derniers résultats obtenus par ses partisans aux dernières élections locales. Ainsi, sur 50 candidatures engagées, il a obtenu aucun élu aux régionales contre 3 aux municipales sur près de 200 localités à pourvoir.

Pour ce qui est de l’arrestation des députés pro-Soro, il a rappelé les dispositions légales : « La loi dans notre pays est claire. En cas de fragrance délit, l’humilité parlementaire ne joue pas. C’est députés on été pris en train d’animer une conférence de presse incitant à la révolte. Quand vous écoutez l’audio de GS, la première phase de son complot consiste à jeter le discrédit sur le gouvernement en vue d’une insurrection. Le procureur a estimé que ces actes posés par ces députés, en complicité avec des actions militaires que GS voulait mener est une fragrance délit.

En conclusion, il est revenu sur la personne de GS qui pour lui veut cacher sa posture de violence permanente avec la volonté  d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de causer des morts. « Quand vous prenez un pays comme la Côte d’Ivoire avec des enjeux sécuritaires. Vos voyez ce qui se passe au Burkina Faso et au Malin voisins, vous pensez qu’un gouvernement responsable, un pays responsable peut s’accommoder, avec un comportement de voyou ? Il n’en est pas question. Ça ne se passe pas ici, en France. Ça ce se passe pas ailleurs dans toutes les démocraties.

Pour ces genres de faits, la justice est au rendez-vous pour que le droit soit dit ».  

    

Auteur : Bayo Fatim.

Source : Lementor.net

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